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gooneur
47 abonnés
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3,5
Publiée le 13 septembre 2011
Un très bel écrin pour un très grand acteur! Dommage que le stylisme des images et du scénario finisse par étendre un voile quelque peu filtrateur d'émotions sur le film.
Le constat est simple : trop d'esthétisme tue l'émotion. Le film est parfait (trop ?) d'un point de vue formel, mais on a surtout l'impression de lire un exemplaire de Vogue ou autre magazine de mode ou de voir un très beau spot de pub pour un parfum de grande marque. Tout est à sa place, parfaitement étudié et mis en lumière. La qualité des images est exceptionnelle. Tout comme les décors, costumes, coiffures... On pense beaucoup à In the mood for love (dans toutes les bouches à la fin de la projection), jusque dans la musique très ressemblante. Pour ce qui est de l'émotion et de la dramaturgie par contre, Tom Ford passe à côté de son sujet. Rapidement, même si on est conquis par la beauté de l'ensemble, on commence à s'ennuyer poliment. Les personnages sont bien là, on comprend le mal être, la solitude et la souffrance. Mais il ne nous l'a fait pas vivre. Ce n'est pas la faute aux acteurs qui eux sont aussi parfaits, mais ils font trop "partis" du décor. Colin Firth a vraiment le physique et la classe pour le rôle, il est impeccable, prix d'interprétation à Venise et justement nommé aux prochains Oscars. Julianne Moore vraiment très belle, comme toujours juste et crédible, mais on la voit finalement très (trop) peu. C'est dommage car toutes les scènes où elle apparait redonne de l'intérêt à l'histoire, surtout la scène du dîner, la plus réussie du film, car là ça bouge enfin un peu, entre constats d'échec, vérités et engueulade. Mais cela retombe très vite. Même des dernières minutes plus intenses et tragiques arrivent trop tard, le mal est fait.
Pour son premier film Tom Ford peine donc à convaincre. Son film est visuellement une vraie œuvre d'art. Pour ce qui est de la mise en scène et de la puissance narrative, il y a encore beaucoup de travail...Mais une belle enveloppe sans contenu n'a jamais donné un grand film. On a juste ici un bel objet sophistiqué. Dommage cela aurait pu donner quelque chose de grandiose.
En toute situation, et même les fesses vissées sur une cuvette de toilette, Colin Firth arrive à avoir une grande classe, quel gentlemen ! "A single man" est le premier film de Tom Ford, et quelle expérience prometteuse. La réalisation est tout bonnement sublime et extrêmement travaillée, nous ne serons donc pas surpris d'apprendre que cette œuvre est le fruit d'un designer reconnu de marques prestigieuses de prêt-à-porter. La mise en scène d'"A single man" sera donc son plus fort atout, offrant de magnifiques photographies, le tout bercé par de remarquables musiques. Appuyé également sur de beaux et profonds textes, le personnage principal se verra merveilleusement interprété par l'élégant Colin Firth, filmé de temps à autres à la façon d'une égérie de marque de parfum (déformation professionnelle quand tu nous tiens). Il ne faudra pas non plus laisser de côté les seconds rôles, qui seront là aussi, de grande qualité. Mais voilà, si esthétiquement "A single man" est irréprochable, il sera cependant critiquable scénaristiquement, surtout lorsque l'on viendra se confronter à son final inattendu et regrettable ; de quoi laisser retomber tous les espoirs que tenter de nous faire croire cette formidable mise en scène. Pour ses premiers pas dans le cinéma, Tom Ford s'attaque à un scénario assez léger (chose qu'il réparera pour son deuxième long-métrage "Nocturnal animals" bien plus riche sur le fond). Ce désormais cinéaste s'annonce en tout cas extrêmement prometteur, de quoi nous empresser de découvrir dans de futures réalisations, ce regard aiguisé et perfectionniste acquis dans l'esthétisme qui nous a tant séduit ici.
Beau film avec toutes les caractéristiques du chef d'oeuvre sauf qu'on finirait par s'ennuyer de cette histoire qui nous lasse à force de se regarder le nombril. Cet histoire de deuil, d'amour, de tentation de renaissance, de séduction, est magnifiquement filmée. Les interprêtes et en premier lieu Colin Firth (qu'on n'avait jamais vu aussi concerné et fin) et Julian Moore (un rôle admirable) sont parfaits, le décor, la reconstitution des sixties, l'image sont à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'un artiste de la trempe de Tom Ford. Visiblement, les producteurs ont été généreux. On attend avec impatience le prochain film de ce réalisateur prometteur.
Le couturier Tom Ford, qui jadis rêvait de devenir acteur, après une carrière saluée dans la mode décide de se lancer dans la réalisation et pour cela adapte le roman de Christopher Isherwwod « A single Man ». Une telle envie a générée évidemment beaucoup de curiosité et un brin de malveillance pour le golden boy de la mode qui se lançait sur un terrain qui n’était pas le sien et ce avec un casting plutôt intéressant : Collin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult et Matthew Goode. Au final on a un film esthétiquement très travaillé dont la lumière et les costumes (domaines où il faut l’avouer Ford a une certaine expertise) sont vraiment très beaux avec une imagerie de la fin des années cinquante début des années soixante très carte postale, très idéalisée. On peut faire évidemment le reproche que cela donne au film un aspect très empesé et en même temps un peu artificiel et ce surtout au début du film, mais l’intrigue issue du roman d’Isherwood finit par prendre le spectateur dans ces rets et l’embarque dans la dernière journée de cet homme qui veuf de l’homme dont il partageait la vie depuis 16 ans voit son projet de mettre fin à ces jours gênait par l’action coordonnée de sa meilleure amie et d’un jeune étudiant envahissant. Les acteurs sont vraiment bons, notamment, comme à son habitude, Firth et ils sont filmés de façon très appliquée et presque amoureuse par le réalisateur. Un film très réussi esthétiquement et à l’intrigue très bonne, mais qui ne révolutionne pas vraiment les codes de la réalisation, un bon premier film qui laisse auguré s’il est travaillé d’un certain talent pour la réalisation.
Très beau film, touchant et très bien interprété surtout Colin Firth qui m'a une fois de plus scotché après avoir vu "le discours d'un roi" récemment . Julianne Moore est aussi très convaincante dans sa prestation, son histoire d'amitié avec Colin FIrth m'a beaucoup plu...C'est une belle histoire magnifiquement mis en scène sur un homme qui essaye d'appréhender la vie, d'apprécier les moments, d'une autre façon après la mort de son compagnon. Certains focaliseront peut-être sur cet aspect, je l 'ai trouvé secondaire.... C'est un peu lent, un peu triste aussi mais la beauté de l'image vaut à elle seule le coup d'oeil sur ce film dont on a pas malheureuseument pas assez entendu parler.
J'ai vu un film... d'une très grande beauté, où chaque détail est une étude en tant que tel... Le jeu de Colin Fifth et de Julianne Moore, ainsi que de tous les comédiens qui les entourent est exceptionnel de contrôle et de retenue... La musique joue également un rôle essentiel... Les images, les lumières, les couleurs, tout dans ce film reflète la sensibilité et la subtilité du réalisateur. On est emporté par l'énergie et le pessimisme immobile de cette oeuvre esthétique et fine. Chaque image est ciselé, chaque effet de style est contrôlé... Et malgré ce qui peut apparaître comme des carcans, l'émotion naît, prend de l'ampleur et submerge le spectateur que je suis...
Fortement esthétique, plein de flashback et de musique larmoyante, ce film est empesé, plein de jolis acteurs dans une très jolie lumière malheureusement il ne se passe rien, c'est une enfilade de belles images sans histoire consistante.
Un premier quart d'heure presque calamiteux laisse envisager le pire : Tom Ford, célèbre couturier réalisant ici son premier film, ne semble pas comprendre ce qu'est le cinéma et nous affuble d'effets plus tocs les uns que les autres, le "style" semblant alors être le seul mot d'ordre du monsieur à ce moment-là. Heureusement ces quelques lourdeurs ne tardent pas à disparaitre et le film à commencer réellement pour s'imposer comme l'une des plus belles oeuvres de ce début d'année. Elégant dans sa forme et très profond dans son discours, « A Single Man » finit par retranscrire remarquablement ce que peut être la solitude d'un homme, aussi bien par ses dialogues souvent très justes et remarquablement écrits que par les personnages entourant le professeur, interprété par un Colin Firth très inspiré. Mais il y a avant tout dans ce film une qualité que le cinéma semble avoir bien trop souvent aujourd'hui : la poésie. Que ce soit en effet par sa manière de filmer les corps ou encore de présenter des héros quelque peu écorchés par la vie, Tom Ford en impose brillamment et nous laisse en définitive pleinement confiant pour l'avenir, preuve que le grand cinéma « d'auteur » n'est pas encore mort. Beau, tout simplement.
A Single Man parle de la solitude, de la mélancolie et du deuil d'un être aimé. L'histoire est pleine de bonnes volontés et riche en émotions. Je pense que le montage qui rythme le film est en réalité le rythme du personnage de George (Colin Firth); lent, sans cesse hanté par des souvenirs, décoloré comme si la vie n'avais plus de raison d'être. Après reflexion, ce film est très profond et exploite l'état de l'homme d'une manière imperceptiblement remarquable! Colin Firth et Julianne Moore sont excellents: meilleurs amis ayant besoin l'un de l'autre, tout deux vivant avec un poids lourd... A Single Man est indescriptible de par sa profondeur émotionnelle et sa richesse artistique...
Poussé par la critique dithyrambique et une certaine curiosité, je suis allé voir ce film. Rien à dire au niveau de l'image, T. Ford faisant ce qu'on est en droit d'attendre d'un styliste c'est à dire une belle image avec des costumes soignée mais un sens parfois absent et sans grandes idées. L'histoire est celle d'un homme qui a perdu un être cher, qu'il soit homo ne change rien, le chagrin est universel. T. Ford filme des êtres sophistiqués qui sont parfois pathétiques (J. Moore, superbe) mais aussi parfois touchant et jamais manichéens. C. Firth livre une prestation tout en retenue, pas du tout spectaculaire mais incroyablement authentique. N. Houlter, le jeune garçon un peu pataud de "Pour un garçon" a bien grandi et son talent est toujours là. Si la fin m'a considérablement déçu, le reste m'a bien plu même si la mise en scène est un peu trop superficielle. D'autres critiques sur
Tom Ford nous offre là un petit bijou de drame existentiel. Comment un dépressif qui a perdu l'homme de sa vie perçoit-il ce qu'il espère être ses derniers jours sur Terre ? Comment peut-il se lier d'affection pour qui que ce soit d'autre sans que cela ne soit de l'amour par procuration de cet être disparu ? Autant de bonnes questions légitimes que Tom Ford traite avec la mise en scène qui lui est propre, à la fois soignée et visuellement impeccable. Colin Firth ne surjoue à aucun moment et l'on se demande alors quels traits particuliers un homosexuel peut-il avoir, "aucun" est la réponse de ce même acteur qui nous évite donc les clichés et excentricités habituelles aux acteur qui interprètent des rôles d'homosexuels. Quand la sobriété a du bon... Plusieurs récompenses pour ce film, nomination aux Oscar, cela ne nous étonne même pas... Julianne Moore est sublime en amie qui voudrait s'accaparer cet homme en voie de mort, mais qui voudrait également l'aider à porter son deuil. La fin est ce temps qui s'allonge, comme il s'allongerait dans les perceptions des dernières minutes du condamné au suicide. la romance masculine est magnifique, le deuil sublime, les thématiques du temps qui s'éternise sans but sont soignées. Un bijou de sobriété, visuellement impeccable.
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4,0
Publiée le 12 avril 2011
En une journèe ponctuèe par diffèrentes rencontres plus ou moins amoureuses (la rencontre avec le James Dean espagnol est superbe), le dèsespoir de Colin Firth va se transformer en quête spirituelle! Les dèbuts cinèmatographiques très remarquès du styliste Tom Ford ressemblent à un mèlodrame rèflexif au style assurè et à l'esthèthique impeccable avec une èvidente sophistication dans la mise en scène avec des ralentis et des plans rapprochès qui rappellent parfois le cinèma de Wong Kar-wai! "A Single Man" permet au Monsieur British de Hollywood, l'admirable Colin Firth, de montrer enfin ce dont il est capable: crèer un sèisme avec un simple sourire au bout de ses lèvres! Mèlancolique et splendide, lent et troublant, le talent du crèateur de mode, la composition tout en retenue de son acteur principal et la prestation lumineuse de Julianne Moore mèritent à elles seules toutes les èloges! Un très beau film...
Pesons le pour et le contre: D'un coté la photographie et, à travers elle, l'image qui nous ait donné des années 50, est splendide mais le rythme bien trop lent de la narration fait que, dès qu'on a fini de s'émerveiller devant ces belles images, on commence à s'ennuyer. D'un autre coté, l'histoire est très émouvante et les interprétations de Firth et Moore sont d'excellente qualité mais la fin galvaudée est décevante, une fin tragique aurait été plus bouleversante que ce happy end conventionnel.