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Akamaru
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4 339 critiques
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4,0
Publiée le 5 décembre 2010
Immortel Patrick Dewaere!Avec son jeu moderne et authentique,à l'instinct,il désamorce le thème potentiellement explosif de l'histoire d'amour entre une gamine de 14 ans et son beau-père.Avec infiniment de pudeur et de délicatesse,Bertrand Blier aborde le subversif avec tendresse,l'interdit avec malice.Au fond,"Beau-Père"parle de 2 êtres cabossés par la perte de la même personne(d'une mère,d'une conjointe)qui se rapprochent naturellement pour faire front commun contre leur détresse.Peu importe les différences d'âges et les tabous environnants,l'amour triomphe,et même si la morale est finalement préservée,le retour au calme aura nécessité à Rémi et Marion d'avoir une relation exclusive...La magnifique composition musicale de Phillippe Sarde enveloppe ce drame intimiste de lyrisme.Et Blier,avec son anti-conformisme habituel,désamorce toute situation scabreuse par l'humour ironique,voire l'absurde.On apprécie également beaucoup les apartés,notamment celui introductif de Dewaere,en plein spleen pendant qu'il joue des airs de jazz sur son piano,devant une foule indifférente à sa musique et à sa présence.C'était le bon temps.Celui où on osait produire des films hors des sentiers battus,sans subir la censure ou risquer d'être édulcoré...
Je crois que je n'ai jamais vu un film aussi nul de toute ma vie. Le jeu d'acteur est très mauvais, pas un seul instant on a l'impression qu'ils s'aiment vraiment. Les dialogues sont sans intérêt. Ce film est tout bonnement ridicule !
Un film purement amoral signé Bertrand Blier : Beau-Père est une jolie bluette à travers laquelle Patrick Dewaere redonne une nouvelle fois ses lettres de noblesse à la notion d'acteur. Singulièrement génial et équivoque, le comédien fétiche du réalisateur des Valseuses se livre corps et âme au rôle-titre. Certes l'ensemble est de très bonne facture, brillamment réalisé et donc parfaitement interprété... Cela n'empêche pas Bertrand Blier de faire du surplace sur le plan scénaristique, son film tournant régulièrement à vide durant près de deux heures. Beau-Père reste une oeuvre plastiquement superbe, dont le lyrisme intrinsèque réserve de très belles choses mais relativement creux dans son contenu. A voir absolument pour Patrick Dewaere, qui confirme une nouvelle fois qu'il était l'un des plus grands acteurs français de sa génération. Un film beau, pratiquement chiadé mais aussi décevant quand on sait de quoi notre dialoguiste est souvent capable. A noter la présence de Nathalie Baye au générique...
Osée et touchante, cette histoire d’amour sulfureuse. Après un début décevant, limite chiant, « Beau père » trouve un bon petit rythme de croisière. Les dialogues sont franchement au ras des pâquerettes, la musique soule assez rapidement, enfin le scénario manque d’épaisseur. Mais ces lacunes sont compensées par la saveur de l’interdit et par la sensualité de la relation amoureuse entre machin et machine. Pas un chef d’œuvre donc mais à connaître, ne serait-ce que par le thème évoqué.
Un film qui fit scandale à sa sortie... et qui demeure toujours aussi scandaleux trente ans plus tard. Et pour cause, le principal défaut du film tient de ce parti pris amoureux que prend Blier dans le lien qui unit Dewaere à sa belle-fille, balayant d'un coup les responsabilités de son personnages. Au final donc, l'une des œuvres les mieux construites de Blier où Dewaere montre encore à quel point il était un grand acteur, mais une œuvre à mon sens "dangereuse" et "nauséabonde".
La mise en scène de Blier m'a beaucoup plus, les petits apartés fait par les acteurs sont bien écrites mais je suis pas fan. Un scénario audacieux sur une sujet casse-gueule, un rôle taillé sur mesure pour le toujours étonnant Patrick Dewaere qui est épatant dans ces rôles de "mec triste".
Blier filme comme toujours le désir à haute voix. Mais ici la voix se fait aussi douce que l'interdit est fort. Elle est si pure, si simple, si joliment accompagnée par la musique qui, comme l'a dit un commentaire, est comme un troisième personnage, qu'elle fait oublier la transgression et sanctifie ses coupables. A la manière de Tristan et Yseult, les héros sont victimes de leur désir, ils voudraient ne pas faire de mal et le font malgré eux, et malgré le bon roi incarné ici par le père légitime. Et comme Tristan et Yseult, ils finissent par renoncer à leur union charnelle contre la promesse d'un amour éternel...
Contrairement à ce que dit angedeverre juste en dessous, Remi n'est pas un quadra, il a 29 ans et demi... il est un beau pere bien plus jeune que les parents de marion, Nicole Garcia et Maurice Ronet (lui aussi trop tot disparu). Oui cela resterait scandaleux, il faut dire que les ados sont bien plus des gosses aujourd'hui qu'en 1980. ils se donnent l'apparence des adultes mais c'est tout. En 2008, Marion serait plutôt une jeune fille de 18 ans au niveau de la maturité. Je trouve les dialogues et les monologues de Dewaere géniaux. Il est pathétique à souhait, quel acteur ! Ariel n'a rejoué que très rarement, dommage. Ce film est poignant et cafardeux, il m'a marqué quand je l'ai decouvert et je le retrouve de temps en temps avec plaisir. On a du mal à croire qu'il est contemporain de "la boom".
Blier est un réalisateur que j'aime énormément, car ses films me transportent, me chavirent le coeur et l'âme. Dans ce film, et comme dans tous les films de Monsieur Blier, les acteurs sont excellents, les dialogues sont exquis, et la musique est à elle seule un personnage, ce qui est d'autant plus merveilleux pour qui sait l'apprécier. "Beau-Père" est une oeuvre inoubliable dans laquelle Patrick Dewaere nous livre une prestation époustouflante, et aujourd'hui j'avoue que ce genre d'acteur me manque terriblement...<3
Emouvant, parfois choquant, ce film est un véritable chef-d'œuvre dramatique.
Bertrand Blier parfois à nous faire passer un sujet très délicat dans un film plein d'émotions.
Patrick Dewaere (mon acteur préféré) y est...comment dire, superbe, sensationnel, époustouflant, à tel point qu'il nous arrive d'oublier qu'il joue un rôle.
Ajoutez à cela une très belle musique, et rajoutez y des scènes formidable: (celle où Dewaere écrit à Besse que sa mère est morte, Dewaere parvenant à nous émouvoir d'un regard, les différentes scènes dans le lit de Rémi tentant de comprendre Marion sans pour autant céder à ses avances)...
Tout un ensemble qui nous donne un film dramatique magnifique, probablement l'un des plus beau. Un film à la Française criant de vérité comme on ne pourrait plus faire aujourd'hui!!!
Pourrait-on faire le même film aujourd'hui ? Grande question ! Dewaere est magistral, le film évite ainsi l'écueil du graveleux et reste très bien maîtrisé ! Joyce, t'es beau, mais t'es pas père, donc tu n'es pas un beau-père !
Sur un sujet delicat qui flirte avec l'inceste ,Blier realise le superbe portrait d'un homme rempli de doute a la suite d'un drame personnel.Et quel meilleur acteur que le genialissime Deweare pour incarner cet etre s'interrogeant sur le sens a donner a sa vie ,il ballade sa tete de clown triste sur cette oeuvre melancolique porté par de divines partitions de piano et de violons.La principale reussite de Blier tient ici au fait qu'il developpe lentement une histoire d'amour "anormale" en utilisant ces 2 personnages comme des aimants qui s'attirent et se repoussent ,il crée chez le spectateur un sentiment de frustration devant ces corps qui se frolent et laisse finalement exploser ce flot de desir dans des scenes sensuelles autant que delicates.Ariel Besse en jeune lolita est aussi troublante de beauté qu'impressionnante de maturité ,elle forme avec Dewaere un couple etrangement credible (meme si la morale est sauve) qui reunit 2 etres tout simplement en manque d'affection.
Après Préparez vos mouchoirs qui proposait une attirance entre un jeune garçon et une trentenaire frustrée, voici Beau-Père. Une autre histoire ammoral à savoir une relation amoureuse entre une adolescente et son beau-père. Ce qui caractérise les personnages de Blier, c'est que ce sont tous des paumés. Ici Dewaere face caméra en jouant du piano nous raconte ses malheurs et ses errances. Quant à Ariel Besse, véritable femme-enfant obsédée par son père adoptif, d'après l'interview de Blier présente dans les bonus du DVD, elle aurait très mal vécu l'affiche la représentant seins nus dans les bras de Dewaere, ce qui se comprend tout à fait puisqu'elle avait 13 ans au moment du tournage. Après avoir "commis" 2 ou 3 autres films sans intérêt, elle aurait complétement disparu de la circulation, se mariant, ayant des enfants et vivant dans le sud. La musique omni-présente, les longs monologues en font un film théâtral, ce que réfute Blier, littéraire, au rythme très lent, à tel point qu'il en devient hypnotisant. Les dialogues de Blier sont moins aiguisés qu'à l'ordinaire. Un tel film serait impossible à réaliser aujourd'hui sans que l'on ne taxe son réalisateur de pédophile et que plusieurs associations d'enfants montent au créneau. C'est peut-être l'aspect le plus révélateur du film. Parce que, Dewaere dans un rôle extrêmement difficile et qui nous sort une performance tout en sobriété et pudeur soit un grand acteur beaucoup trop tôt disparu, ça on le savait déjà. Qu'est-ce que ça aurait donné, s'il avait vécu...