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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 avril 2013
Blier et Dewaere n'ont jamais été aussi subtils que pour ce film, comme si la gravité du sujet leur imposait une forme de retenue qu'ils n'ont pas dans leurs autres films où ils paraissent presque en faire des tonnes en comparaison. On assiste ainsi à une succession de scènes tantôt très émouvantes (spoiler: la detresse du perso de dewaere, la lettre à marion, les déclarations d'amour de la jeune fille - ariel besse étonnante de justesse dans son interprétation et un joli minois dans l'air du temps à la lio des débuts ) et d'autres beaucoup plus amusantes (spoiler: les scènes au boulot derrière le piano, les boeufs piano contrebasse avec maurice risch, les voitures qui ont du mal a démarrer sans l'aide du pauvre dewaere, les "salut" de la bande de jeunes, la plupart des scènes avec le père largué de marion interprété avec beaucoup de talent par maurice ronet ). Seuls bémols, le film est un poil trop long et nathalie baye un peu trop fade, mais l'œuvre est assez singulière et touchante pour faire oublier ces quelques défauts.
Il ne faut pas avoir honte de dire que cette comédie est rafraîchissante. Bien sur, c'est du Blier. Bien sur, je suis un grand fan. Mais le texte! Le scénario, vous savez le truc qui n'existe plus dans les comédies modernes? Et bien, on a beau dire ce qu'on veut, que du Blier est du "sous-Truffaut", n'empêche que çà marche, encore. Peut-être moins exaltant que Les Valseuses, peut-être moins trépidant que Tenue de Soirée. Surement du même registre que le Bruit des glaçons, qui montre alors que le cinéaste sait se recycler!
étonnant que ce film n'ait pas été censuré. tripoté une gamine à peine pubert aux yeux de toute la France, sans que personne ne s'indigne !!! Faut le faire ! La fille dans le film était mineur pendant le tournage.
Comment réaliser un mélo bouleversant sur un sujet a priori scabreux, à la limite de l'inceste ? Grâce à des dialogues intelligents, subtils et toujours justes. Grâce à une caméra pudique, qui ne se défile cependant pas devant son sujet. Grâce à des acteurs formidables. Patrick Dewaere en tête, loser pathétique et magnifique, dépassé par les événements et par ses sentiments, indécis et follement romantique. À ses côtés, la jeune Ariel Besse, dans un rôle difficile, est étonnante de maîtrise et de maturité. Pas du tout nymphette délurée, façon Lolita, mais déjà femme aimante. Dommage qu'elle n'ait pas fait carrière au cinéma. Ce film, certes dérangeant, n'en est pas moins d'une délicatesse infinie, déplaçant la transgression scandaleuse vers l'histoire d'amour. C'est l'un des meilleurs Blier.
Chez Blier, l’insupportable est poétique. Les dialogues sont délicieux et le jeu de séduction parfaitement construit. On est mal à l'aise, le sentiment de gène du spectateur est progressif face à la relation tabou d'une gamine de quatorze ans et son beau père. C'est voulu.
A chaque film avec Patrick Dewaere reviennent toujours les mêmes interrogations. Existe-t-il plus grand acteur? Que serait-il advenu de lui s'il avait vécu plus longtemps? Aurons-nous la chance un jour de découvrir un nouveau comédien de son envergure? Une fois de plus, sa collaboration avec Bertrand Blier est au-dessus de toute éloge. Le scénario était une merveille de sensibilité et d'intelligence, le jeu de Dewaere est tout en retenue et en finesse, bouleversant. Tout comme la jeune fille à ses côtés, novice mais talentueuse, Ariel Besse. Même s'il ne s'agit pas du meilleur film de Blier, c'est tout de même l'un des ses plus beaux, l'un des plus émouvants jamais tournés en France (ou ailleurs). Epoque révolue où certains cinéastes osaient aborder des thèmes tabous sans pour autant tomber dans le vulgaire et le racoleur, ni dans les clichés ou le bien pensant. Si l'on attend toujours de Blier qu'il nous ressorte des films de cette qualité, hommage lui soit rendu d'avoir été à cette période en état de grâce. Et merci d'avoir su diriger avec tant d'humanité Dewaere, décidément inoubliable dans chacune de ses apparitions à l'écran. Un long métrage à la fois simple et complexe, porté par des dialogues épurés et une partition envoûtante, sans parler de ses acteurs de génie. Grand film. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
"Beau-père" se pose comme un film à part dans la filmographie de Bertrand Blier, abandonnant ici ses dialogues mordants et ses situations absurdes, il filme ici une histoire d'amour entre deux être cabossés par la vie et par la perte d'une même personne. Histoire d'amour quasi-incestueuse et illégale puisque Marion n'a que 14 ans et est la belle-fille de Rémi, pianiste loser en manque de chance. Le sujet est osé et admirablement bien abordé d'une manière très mélancolique, parfois poétique et le cinéaste filme avec sensibilité la jeune et merveilleuse Ariel Besse, très surprenante dans un rôle difficile face à un Patrick Dewaere touchant, toujours aussi brillant. Un très beau film plein de surprises.
Le réalisateur, les comédiens, les techniciens et même le public, si ce film sortait aujourd'hui.
Hormis la qualité artistique, je ne ferai pas de commentaires sur les considérations morales d'une époque perçue à travers les valeurs d'aujourd'hui. Le sujet de l'inceste et de la sexualité des légalement mineurs n'est pas nouveau au cinéma et dans l'art. Il faut se rappeler de Lolita de Stanley Kubrick, Le souffle au cœur de Louis Malle ou les travaux de David Hamilton.
Seulement ce n'est pas crédible le discours de femme expérimentée dans la bouche d'une gamine de quatorze ans qui harcèle sexuellement son beau père, sans quoi, le film deviendrait d'un sordide insupportable.
Le plus important à récupérer c'est la preuve que ces films apportent à la compréhension de l'évolution de notre société.
Beau-père raconte l'histoire d'une fille de 14 ans qui tombe amoureuse de son beau-père suite au décès de sa mère. Dit comme ça le film peut paraître choquant ou malsain mais il n'en est rien grâce aux personnages mis en place par Bertrand Blier. En effet nous avons ici 2 personnes un peu perdu, naïve et enfermé qui nous offre une histoire touchante. C'est beau avec de bons dialogues, une b.o. magnifique et deux supers acteurs que sont Patrick Dewaere et Ariel Besse. Le film souffre quand même d'un manque de rythme et d'une mise en scène pas toujours inspirés. Reste que c'est une histoire vraiment réussie et qui fait réfléchir.
« Je m'étais fixé jusqu'à trente ans pour réussir quelque chose dans la vie. Et j'en avais vingt-neuf et demi ». Tiré de son propre roman, Blier retrace la relation de Rémi et de Marion, sa belle-fille, suite à la mort de Martine, sa mère. Les passages où Rémi raconte, jouant au piano pour des riches attablés et indifférents, sont très bien écrit : « … quelque chose de ouaté pour accompagner leur Saint-Emilion... ». Ceux également pour Marion qui déclare son désir franc à son beau- père à qui elle pense tout le temps : « L'autre jour, j'ai eu un zéro en histoire géo à cause de toi ». Pour la mise en scène, on se fait un peu chier, seuls les portraits de Martine semblant les observer ajoutent une touche gênante à la naissance de ce couple incestueux. Ça n'est pas assez aéré, on suffoque. Blier c'est l'un ou l'autre, un grand bol d'air, même dans le drame, ou une claustro meublée tant bien que mal par les mots seuls. Au final, si nos deux acteurs sont très courageux (ça n'a pas du être facile), le tout reste oral, plat, malade et, pire, mécanique. On est loin de la passion et de l'érotisme d'un « Lolita » et l'image finale me laisse perplexe.
Aaah Bertrand, que je t'aime quand tu fais des films comme ca... Un film incroyable, plein d'audace et de génie, mettant en scene une relation amoureuse entre un homme adulte et une jeune fille... Relation quasi-incestueuse puisque l'homme en question est, d'où le titre du film, son beau-père, et qu'il l'a élevé pendant 8 ans ! Le beau-père en question c'est Patrick Dewaere, toujours aussi exceptionnel, et il trouve la un de ses rôles les plus marquants (même si, je dois dire, il a bien souvent des rôles marquants... Bon...) pour sa troisième (et dernière, tres malheureusement) collaboration avec Bertrand Blier. "Beau-Père" est un chef d'oeuvre, particulierement émouvant, parsemé de répliques extraordinaires et magnifiquement bercé par une bande-originale essentiellement constituée de morceaux de piano... Magnifique.
Œuvre à part dans la filmographie de Blier, "Beau père" surprend par sa ligne claire narrative, sa délicatesse et son infini mélancolie. Malgré un sujet "à scandale" pas de provoc ici : il s'agit d'un pur mélo, sur le mode musique de chambre. Une mise à nue du sentiment amoureux, sans emphase, mais avec un lyrisme qui sourde durant tout le film. Certes, l'homme est, comme toujours chez le cinéaste, paumé et lâche, et la femme une rédemptrice implacable, à tendance sacrificielle, mais quelle empathie avec les personnages ! Pour une fois, Blier ne joue (presque) pas du second degré : il se met sans doute ici plus "à poil" que jamais. Résultat : il atteint une incroyable intensité émotionnelle avec un minimum d'effet. Un art classique du mélodrame qui impressionne. Et qui repose beaucoup sur la rigueur de la mise en scène et sur l'interprétation renversante de Deweare - peut-être son meilleur rôle. Incontournable !
Porté par deux visages purs, abasourdis par leur propre vie, Beau-père demeure un film simple sur une relation complexe. Une relation complexe qui dérange, qui s’étend, s’étiole sous le parfois mauvais jeu des deux acteurs. Il n’empêche que Beau-père a cette poésie des sentiments, de l’égarement, du singulier, et que cette poésie emménage où on lui dit, dans des appartements aux murs blancs comme sur le corps d’Ariel Besse.
Bertrand Blier ne s'est pas foulé la cheville pour ce film, malgré sa qualité. J'ai été aussi légèrement déçu par Dewaere mais ce film reste malgré tout un classique qui reste absolument a voir si on aime la filmographie de Blier.
LE MEILLEUR FILM DE BERTRAND BLIER. Le plus beau de ses chefs-d'oeuvre. Un film extrêmement émouvant, des dialogues excellentissimes. Patrick Dewaere est vraiment remarquable dans cette histoire. On est avec lui du début à la fin, on partage sa mélancolie, tous ses malheurs. On l'aurait imaginé dans la vraie vie, exactement comme dans ce film, avant qu'il ne se suicide quelques mois après, en Juillet 1982. Il aurait dû avoir le césar du meilleur acteur pour ce film, plutôt qu'une énième nomination. Egalement, " Beau-Père " a été nominé (en compétition) pour la palme d'or au festival de Cannes 1981. Dommage que ce film soit trop méconnu et que Ariel Besse n'a pas continué sa carrière, car elle était très prometteuse. A noter quand même une sublime Bande Originale de Film, très mélancolique qui s'accroche parfaitement à cette histoire. Bref, si vous aimez les films très émouvants, il faut voir absolument ce chef-d'oeuvre !