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    Beau-Père
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    Yves G.
    Yves G.

    1 417 abonnés 3 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2020
    Rémi (Patrick Dewaere), la quarantaine, est un pianiste d’hôtel dépressif sans talent. Il vit en couple avec Martine (Nicole Garcia) et sa fille Marion (Ariel Besse), une adolescente un peu rebelle. Quand Martine meurt accidentellement, quand Charly (Maurice Ronet), le père de Marion, refuse d’en assurer la garde, c’est à Rémi qu’il incombe de prendre l’adolescente sous sa coupe. Mais la situation devient bientôt intenable pour lui quand la jeune fille se déclare follement amoureuse de lui et se jette à son coup.

    J’avais vu "Beau-père" à la télévision dans les années quatre-vingts et en ai gardé un souvenir très vif. Je l’ai revu trente ans plus tard, en octobre dernier, au Champo, à l’occasion d’un hommage rendu à Patrick Dewaere dont c’était l’un des derniers films. Beau-père lui valut sa dernière nomination au César du meilleur acteur, une récompense pour laquelle il fut cinq fois nominé, quasiment cinq années de suite, en 1977, 1978, 1980, 1981 et 1982, mais qu’il n’obtint jamais.

    L’affiche de "Beau-père", qui fit scandale, annonce la couleur. Son thème est sulfureux : l’inceste (même si Rémi et Marion ne partagent pas le même sang), la pédophilie (Marion a quatorze ans). Nul doute que ce genre de films-là serait impossible à tourner de nos jours.

    Mais pourtant, si son thème est provocateur, "Beau-père" n’a rien de salace. D’ailleurs Bertrand Blier se serait opposé au choix de l’affiche par son distributeur, lui en préférant une plus sage qui ne dénudait pas le buste d’Ariel Besse. C’est au contraire un film pudique qui raconte avec une grande tendresse une histoire d’amour interdit. Tout y est un peu triste, depuis le deuil de Martine qui laisse Rémi et Marion épleurés, jusqu’à cette banlieue parisienne sans charme filmée sous un ciel maussade. Il n’est pas jusqu’à l’échappée belle à Courchevel où les deux amants se connaîtront enfin qui ne soit pas cafardeuse.

    Tout part comme toujours chez Blier d’un texte très écrit. Le miracle est que les acteurs ne sont jamais artificiels en le récitant. Patrick Dewaere est au sommet de son art. Il faut le voir dans la première scène, face caméra, en smoking, derrière son piano, s’ennuyant cent sous l’heure dans un thé dansant. On reconnaît Nicole Garcia dans un rôle trop bref, et Nathalie Baye, toutes deux éclatantes de jeunesse. La jeune Marion est jouée par Ariel Besse. Ce fut pour elle un coup d’éclat sans lendemain. Le rôle avait été proposé, dit-on, à Sophie Marceau, qui venait de se révéler avec "La Boum" et qui connut ensuite le succès que l’on sait…
    Shawn777
    Shawn777

    543 abonnés 3 443 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2022
    Ce film, réalisé par Bertrand Blier et sorti en 1981, n'est pas mal du tout ! Je n'ai vu que peu de films du réalisateur mais son goût pour la provocation est en tout cas connu de tous. C'est donc sans surprise que nous retrouvons ici un film nous racontant une romance entre un beau-père et sa belle-fille après la mort de la mère de cette dernière. La belle-fille s'attache en effet de plus en plus à son beau-père, jusqu'à en ressentir une forte attirance physique. Sorte de "Lolita" bis, Blier n'hésite pas y aller frontalement, quitte à choquer les meurs de l'époque, comme il a de toute manière l'habitude de le faire (et encore, ici, ça reste très soft par rapport à certains films de sa filmographie). Et d'ailleurs, même si de l'eau a coulée sous les ponts depuis les années 80 et que la société à évoluée, notamment sur des questions de ce qui peut être choquant ou non aujourd'hui, on ressent toujours de nos jours un certain malaise devant certaines scènes du film. Ce qui est tout de même un sacré défi de réussir à non pas choquer mais peut-être déstabiliser son public quarante ans après la sortie du film. Si toute la première partie du film est bien rythmée et passionnante, la dernière demi-heure a en revanche tendance à s'éterniser parfois dans des dialogues non nécessaires et un peu longs ou dans des longueurs tout simplement qui lassent parfois le spectateur. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Patrick Dewaere qui livre une prestation vraiment excellente et sans oublier Ariel Besse qui est très convaincante. "Beau-Père" n'est donc pas le meilleur film de Blier mais reste tout de même très intéressant !
    DanDan
    DanDan

    82 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2020
    Beau Père ou "Lolita" version Bertrand Blier début des années 80...L'intro au piano de Patrick Dewaere est devenu culte...Patrick Dewaere à sa coutume qui joue le rôle du beau père ne lache rien et reste à son habitude excellent! Quant à la jeune Ariel Besse qui joue la belle fille Marion superbe de naturel...la 1ère partie est attrayante! La seconde moins car l'histoire patauge un peu et le dénouement est un peu lent. Mais la fin rattrape le film et distingue le film d'une belle fin réaliste.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    27 abonnés 2 164 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2023
    Avec "Beau-père", Bertrand Blier revient à des personnages plus modérés et moins provocateurs. Le dépouillement et l'esthétisme de la mise en scène font ressentir toute la douleur qui accable les personnages, et en particulier celui de Patrick Dewaere, homme à la dérive en quête de chaleur. La sobriété des dialogues et l'interprétation contenue de Dewaere permettent à Blier d'aborder un sujet délicat (la liaison quasi incestueuse entre une adolescente et son beau-père) sans vulgarité ni complaisance (malgré l'histoire de l'affiche originelle à la sortie du film...)
    Paradoxalement, c'est aussi cette retenue, cette affectation dans la mise en scène qui entrainent le récit dans une certaine monotonie. Sans doute manque-t-il au film des situations véritablement inattendues, en tout cas moins conforme à son esprit car, de Bertrand Blier, on s'attend précisément à moins de convenances.L'étude psychologique, portant notamment sur le sentiment de culpabilité de Rémi ou, plus encore, sur l'attitude de la jeune fille, semble parfois trop sommaire et excessivement diluée dans la mise en scène, lente, de Blier. On notera enfin quelques rares traits d'ironie ou insolences, propres au style de l'auteur, mais qui n'influent pas sur le ton général de son film.
    Romaric44
    Romaric44

    17 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2020
    Film dérangeant mais traité tout de même de façon plutôt légère, ce qui dédramatise un peu le coté gênant.
    Patrick Deweare et la jeune Ariel Besse sont très bons et complices. Malheureusement la jeune fille a été dégoutée du métier rapidement.
    Comme le précise Bertrand Blier dans le bonus du bluray, les producteurs sans l'accord de Bertrand Blier ont choisi l'affiche du film la plus racoleuse soit celle où l'on voit la jeune fille seins nus assise à califourchon sur Patrick Deweare.
    Ainsi placardée dans tous les cinémas alors qu'elle n'avait que 16ans on peut comprendre son désarroi.
    aaber
    aaber

    27 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2008
    Pourrait-on faire le même film aujourd'hui ? Grande question ! Dewaere est magistral, le film évite ainsi l'écueil du graveleux et reste très bien maîtrisé ! Joyce, t'es beau, mais t'es pas père, donc tu n'es pas un beau-père !
    halou
    halou

    115 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2010
    Une belle continuité dans l'œuvre de Blier avec un de ses acteurs fétiches signant une très belle performance. A voir.
    Carne
    Carne

    74 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2007
    Une oeuvre subversive et dérangeante réalisé par l'unique Bertrand Blier dans laquelle les compositions tout en retenue de Patrick Dewaere et d'Ariel Besse (jeune actrice qui n'avait visiblement pas froid aux yeux vu ce qu'elle ose à l'écran) sont d'un excellent niveau, tout comme la réalisation et les dialogues qui auraient cependant mérité d'être légèrement moins sophistiqués pour ne pas nuir à la justesse de l'ensemble.
    Cela dit, dans l'absolu, Beau-Père est un très bon film qui ne raconte rien d'autre qu'une histoire d'amour impossible magnifiée et rendue touchante par le talent de Blier à rendre beau le dérangeant et l'amoral.
    Pascal
    Pascal

    151 abonnés 1 589 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2022
    La filmographie de Bertrand Blier occupe une place à part dans le cinéma français des années 70-80 ( période où le fils de Bernard mis en scène ses meilleurs opus) .

    A cheval entre le film d'auteur et le cinéma grand public, Bertrand Blier obtint plusieurs grands succès commerciaux souvent dûs à ses outrances policées tournant autour de la sexualité.

    Si certaines d'entre elles ne sont plus à la mode aujourd'hui ( " beau-père "( 1981) ne pourrait sans doute pas voir le jour par les temps qui courent), il est intéressant de revenir sur ce film dont le mérite essentiel consiste à voir ou revoir Patrick Dewaere, probablement un des meilleurs acteurs français de sa génération ( d'aucuns, nombreux, disent même que ce fût leur préféré).

    Cette description sensible des rapports troubles entre une jeune fille affranchie et son beau-père qui débouche sur une histoire d'amour incestueux, est un délicat exercice effectué sur une corde raide. (Louis Malle avait fait de même dans " le souffle au coeur" et de manière contemporaine avec " beau-père " dans son " la petite").

    L'intérêt de " beau-père " s'illustre aussi à travers sa distribution remarquable( Maurice Ronet notamment tient un second rôle avec talent et la jeune Arielle Besse est très convaincante même si sa carrière cinématographique sera courte.).

    En terme de mise en scène, et l'exemple de " beau-père " en constitue la parfaite illustration on sait que Blier appréciait les scènes longues ( mais peu souvent tournées en plan séquence), les dialogues croustillants, soigneusement écrits et ne s'attardait ni sur les décors ( souvent ratés) ni sur la photo.

    La pérennité des meilleurs films de Blier, dont " beau-père " me paraît faire partie, n'était pas évidente lors de leurs sorties. Il faut pourtant reconnaître qu'ils ont passé, pour plusieurs d'entre eux, l'épreuve du temps et que Blier ( dont la filmographie est très inégale) mérite sa place d'auteur à part entière.

    Cependant, si Blier a souvent évoqué Luis Bunuel comme sa principale source d'inspiration, ( ce n'est pas évident à distinguer lorsqu'on visionne ses films), sa filmographie est vraiment très loin, du moins selon moi, d'atteindre la qualité de celle du maître espagnol.
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    43 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2008
    Sur un sujet delicat qui flirte avec l'inceste ,Blier realise le superbe portrait d'un homme rempli de doute a la suite d'un drame personnel.Et quel meilleur acteur que le genialissime Deweare pour incarner cet etre s'interrogeant sur le sens a donner a sa vie ,il ballade sa tete de clown triste sur cette oeuvre melancolique porté par de divines partitions de piano et de violons.La principale reussite de Blier tient ici au fait qu'il developpe lentement une histoire d'amour "anormale" en utilisant ces 2 personnages comme des aimants qui s'attirent et se repoussent ,il crée chez le spectateur un sentiment de frustration devant ces corps qui se frolent et laisse finalement exploser ce flot de desir dans des scenes sensuelles autant que delicates.Ariel Besse en jeune lolita est aussi troublante de beauté qu'impressionnante de maturité ,elle forme avec Dewaere un couple etrangement credible (meme si la morale est sauve) qui reunit 2 etres tout simplement en manque d'affection.
    lost 4/8/15/16/23/42
    lost 4/8/15/16/23/42

    19 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2010
    bon film avec un bon scenario à voir avec un patric dewaire ( encore ) dans un personage trouble
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    198 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2011
    Aaah Bertrand, que je t'aime quand tu fais des films comme ca... Un film incroyable, plein d'audace et de génie, mettant en scene une relation amoureuse entre un homme adulte et une jeune fille... Relation quasi-incestueuse puisque l'homme en question est, d'où le titre du film, son beau-père, et qu'il l'a élevé pendant 8 ans ! Le beau-père en question c'est Patrick Dewaere, toujours aussi exceptionnel, et il trouve la un de ses rôles les plus marquants (même si, je dois dire, il a bien souvent des rôles marquants... Bon...) pour sa troisième (et dernière, tres malheureusement) collaboration avec Bertrand Blier. "Beau-Père" est un chef d'oeuvre, particulierement émouvant, parsemé de répliques extraordinaires et magnifiquement bercé par une bande-originale essentiellement constituée de morceaux de piano... Magnifique.
    ygor parizel
    ygor parizel

    231 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2013
    La mise en scène de Blier m'a beaucoup plus, les petits apartés fait par les acteurs sont bien écrites mais je suis pas fan. Un scénario audacieux sur une sujet casse-gueule, un rôle taillé sur mesure pour le toujours étonnant Patrick Dewaere qui est épatant dans ces rôles de "mec triste".
    Juliette-Moins-Clyde
    Juliette-Moins-Clyde

    19 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2011
    Porté par deux visages purs, abasourdis par leur propre vie, Beau-père demeure un film simple sur une relation complexe. Une relation complexe qui dérange, qui s’étend, s’étiole sous le parfois mauvais jeu des deux acteurs. Il n’empêche que Beau-père a cette poésie des sentiments, de l’égarement, du singulier, et que cette poésie emménage où on lui dit, dans des appartements aux murs blancs comme sur le corps d’Ariel Besse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 janvier 2012
    TOUS EN TÔLE.

    Le réalisateur, les comédiens, les techniciens et même le public, si ce film sortait aujourd'hui.

    Hormis la qualité artistique, je ne ferai pas de commentaires sur les considérations morales d'une époque perçue à travers les valeurs d'aujourd'hui. Le sujet de l'inceste et de la sexualité des légalement mineurs n'est pas nouveau au cinéma et dans l'art. Il faut se rappeler de Lolita de Stanley Kubrick, Le souffle au cœur de Louis Malle ou les travaux de David Hamilton.

    Seulement ce n'est pas crédible le discours de femme expérimentée dans la bouche d'une gamine de quatorze ans qui harcèle sexuellement son beau père, sans quoi, le film deviendrait d'un sordide insupportable.

    Le plus important à récupérer c'est la preuve que ces films apportent à la compréhension de l'évolution de notre société.
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