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Gourmetdefilms
59 abonnés
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1,5
Publiée le 12 septembre 2013
Après la pédophilie dans "préparez vos mouchoirs", voici l'inceste et une gamine de 14 piges à qui on sert encore son nesquik. Décidément il n'y aura que la zoophilie dont Blier ne se sera pas servi. C'est long à commencer, parfois mou et globalement pas très transcendant même si quelques scènes sont moins pires que d'autres. En tous cas même si on peut comprendre l'extravagance de l'idée de départ, que Dewaere a du talent, et que le côté pesant est bien là, ça n'est pas toujours très subtil ni traité d'une manière toujours crédible, et on restera surtout marqué par le côté pervers. Bref un film de Blier, qui comme souvent restera empêtré dans l'obscène, et qui contrairement aux "valseuses" ou à "tenue de soirée" n'arrivera pas aller plus loin ou à nous régaler.
Magistral film, qui traite d'un sujet sensible. Acteurs incroyables,musique touchante, mise en scène originale... Extrêmement troublant, de plus, quand on sait que Maurice Ronet et Patrick Dewaere sont décédés tous les 2 moins de 2 ans après le tournage, et qu'Ariel Besse, véritable révélation et à laquelle on aurait pu prédire une carrière formidable, vient aussi de disparaître...
La malédiction du beau père... Quel regard dans ce dernier plan mais surtout quel film superbe. La confusion des sentiments auxquelles l’homme résiste mais la volonté d’une jeune fille fragile dont la douceur parle avec son regard. Une musique jazz très suave nous enveloppe au long du récit pour décrire l’éclosion du désespoir et de l’amour pur. Délicat et sensible.
Encore plus que les autres films de Bertrand Blier, Beau-père traite d’un sujet extrêmement délicat puisqu’il narre l’histoire d’amour entre un homme de 29 ans et sa belle-fille de 14 ans. Connaissant le côté très compliqué du sujet, le cinéaste joue moins sur la provocation que dans ses films précédents et plus sur la sensibilité de son histoire. Grâce à cette approche, Blier évite le scabreux qui était le gros risque d’un tel sujet. Il est notamment aidé dans cette approche dans le jeu plein de sensibilité du duo principal (Patrick Dewaere et Ariel Besse) et des autres comédiens (parmi lesquels on trouve Maurice Ronet, Maurice Risch, Nathalie Baye, Nicole Garcia et Macha Méril). Cette pudeur dans le traitement de l’histoire d’amour n’empêche pas le réalisateur de livrer sur la forme un film portant totalement sa patte (séquence où le personnage principal parle directement au spectateur pour lui introduire les différentes parties de l’histoire, scènes frôlant parfois la comédie, intonations des acteurs typiques de son cinéma…). Avec Beau-père, Bertrand Blier signe donc un film plus délicat qu’à son habitude et traitant intelligemment d’une histoire d’amour interdite pouvant facilement tomber dans le malsain. Une belle réussite.
J'ai un petit problème avec Bertrand Blier. Ça n'est pas spécialement une allergie à son cinéma, mais le fait est que, le premier film que j'ai vu de lui, c'est "Buffet froid". Javais été plus que pleinement conquis. Le considérant comme un chef d'oeuvre. Et depuis, tout ce que j'avais pu voir d'autre de Blier m'avait paru très fade. Mais, avec "Beau-père", je suis tombé à nouveau sur un Blier me plaisant. Oh, l'histoire en elle-même n'a rien de révolutionnaire. Mais je trouve, en dépit de son caractère sulfureux, elle dégage une sincérité, une vraie. Ici, l'amour n'est pas réduit qu'à sa simple expression physique. Il y a autre chose. Le coeur parle clairement. En plus, la fin très ouverte laisse supposer que la relation entre le beau-père et la belle-fille pourrait un jour connaître un dénouement cruel, une cruauté qui serait alors amplifiée par cette sincérité. Après, il faut bien parler du duo. Ariel Besse, dont la carrière n'a jamais décollé, est très naturelle. Chacune de ses répliques sortant spontanément. Patrick Dewaere, quant à lui, dans un rôle différent de ceux qu'on lui connaît, est excellent de bout en bout. A la fois fragile et bouillonnant. C'est un vrai beau film.
"Beau-père" se pose comme un film à part dans la filmographie de Bertrand Blier, abandonnant ici ses dialogues mordants et ses situations absurdes, il filme ici une histoire d'amour entre deux être cabossés par la vie et par la perte d'une même personne. Histoire d'amour quasi-incestueuse et illégale puisque Marion n'a que 14 ans et est la belle-fille de Rémi, pianiste loser en manque de chance. Le sujet est osé et admirablement bien abordé d'une manière très mélancolique, parfois poétique et le cinéaste filme avec sensibilité la jeune et merveilleuse Ariel Besse, très surprenante dans un rôle difficile face à un Patrick Dewaere touchant, toujours aussi brillant. Un très beau film plein de surprises.
Un scandale cinématographique, la quintessence même du vent moderniste qui soufflait sur les films de Jean Yanne et Coluche, où c'est cette fois-ci Bertrand Blier qui met en scène une analyse des limites de l'inceste, se justifiant sans faute de l'absence de lien de parenté entre les parties sans pour autant ne pas choquer. On se demande à quel point le tournage frôlait les limites de la légalité et comment des gens ont pu le tourner, comment même le film a pu exister. Il fait tant fi des tabous qu'on en oublie de faire attention à ses autres aspects, réduits à des faire-valoir factices d'une histoire indécente. Mention spéciale pour l'audace.
"Beau-père" inclut l'une des plus belles interprétations jamais vues. Dewaere est EPOUSTOUFLANT. Un des rôles les mieux joués, voir LE rôle le mieux joué qu'il m'ait été donné de voir dans un film. Tout simplement incroyable, à un point tel qu'on se demande si l'acteur joue un rôle. On a parfois la désagréable impression qu'il se contente d'être lui-même, quand on sait le tragique destin qui a été le sien. Pour le reste (car encore une fois, la prestation de Dewaere éclipse presque le reste), ce Blier est singulier. Il n'est pas drôle. Je me demande pourquoi qualifier ce film de comédie dramatique. Par défaut, sûrement, parce que ce n'est pas non plus un drame. Le film n'est pas non aussi surprenant que les autres du même auteur, même si on ne s'attend pas forcément, hormis par le titre, à la relation qui se noue entre les deux personnages principaux. Ce qui nous rattache à Blier, c'est la proximité avec l'interdit, voire sa compréhension. La détresse explique certaines choses, et ne doit-on pas s'abstenir de juger? Il est dommage, en revanche, que le scénario soit aussi mollasson et dénué de ressort. Un film unique, à voir.
ce film cloture la première partie de la carrière de bertrand blier cinéaste, la meilleure, qui commence avec les "valseuses" (certes il y eut "hitler, connais pas!" avant)et qui n'est faîte que de chef-d'oeuvres, à savoir "calmos", "préparez vos mouchoirs", "buffet froid" et donc "beau-père". Par la suite, il y a encore quelques bons films comme "notre histoire", "tenue de soirée" ou "mon homme", mais plus rien de comparable. pourquoi? ma théorie est que quelque chose de blier est mort avec le suicide de patrick dewaere, l'alchimie qui liait la poésie à l'absurde, le non-sens à la cohérence, le rire jaune à l'émotion. "beau-père" est un film extraordinairement atypique, sans équivalent dans l'histoire du cinéma français, tous les comédiens sont au diapason de dewaere, donc géniaux, et le rythme lent du film, cette sensation de voir des images au ralenti, est quasiment hypnotique.
Un mélodrame d'une extrême justesse et d'une grande originalité sur un sujet transgressif, porté par l'excellent Patrick Dewaere et la désarmante Ariel Besse. Un des meilleurs Blier.
Après Préparez vos mouchoirs qui proposait une attirance entre un jeune garçon et une trentenaire frustrée, voici Beau-Père. Une autre histoire ammoral à savoir une relation amoureuse entre une adolescente et son beau-père. Ce qui caractérise les personnages de Blier, c'est que ce sont tous des paumés. Ici Dewaere face caméra en jouant du piano nous raconte ses malheurs et ses errances. Quant à Ariel Besse, véritable femme-enfant obsédée par son père adoptif, d'après l'interview de Blier présente dans les bonus du DVD, elle aurait très mal vécu l'affiche la représentant seins nus dans les bras de Dewaere, ce qui se comprend tout à fait puisqu'elle avait 13 ans au moment du tournage. Après avoir "commis" 2 ou 3 autres films sans intérêt, elle aurait complétement disparu de la circulation, se mariant, ayant des enfants et vivant dans le sud. La musique omni-présente, les longs monologues en font un film théâtral, ce que réfute Blier, littéraire, au rythme très lent, à tel point qu'il en devient hypnotisant. Les dialogues de Blier sont moins aiguisés qu'à l'ordinaire. Un tel film serait impossible à réaliser aujourd'hui sans que l'on ne taxe son réalisateur de pédophile et que plusieurs associations d'enfants montent au créneau. C'est peut-être l'aspect le plus révélateur du film. Parce que, Dewaere dans un rôle extrêmement difficile et qui nous sort une performance tout en sobriété et pudeur soit un grand acteur beaucoup trop tôt disparu, ça on le savait déjà. Qu'est-ce que ça aurait donné, s'il avait vécu...
Je ne suis pas fan de Bertrand Blier pour deux raisons : la première, c'est qu'il n'arrive jamais à vraiment bien développer une bonne et efficace intrigue à partir d'une excellente et audacieuse idée de départ, la seconde, c'est que je trouve le rythme de ses films trop mou. "Beau-père" est plutôt donc une bonne surprise car si l'ensemble du film est un peu trop mou l'intrigue par contre est assez bien développée. On peut juste regretter que le procédé où le protagoniste raconte face caméra sa situation actuelle, qui rend très percutante la scène d'introduction, ou est racontée par un autre personnage soit négligé dans la seconde partie. L'idée de départ est quant à elle audacieuse, très audacieuse pour ne pas dire transgressive. Déjà une fille de 14 ans qui préfère vivre avec son beau-père au lieu de vivre avec son père, ça passerait difficilement aujourd'hui, mais ajoutez à cela cette même fille de 14 ans qui couche avec son même beau-père, on ne pourrait absolument plus le refaire maintenant le "politiquement correct" étant roi. C'est aussi une très bonne occasion de voir Patrick Dewaere dans une composition aux antipodes de ses rôles d'écorché vif incontrôlable et autodestructeur en beau-père doux, patient et attentionné. Son duo avec la comédienne Ariel Besse fonctionne très bien. Le trop sous-estimé et oublié Maurine Ronet n'est pas mal non plus en père alcoolique mais compréhensif. Pour moi le Bertrand Blier le plus intéressant avec "Préparez vos mouchoirs", qu'on ne pourrait non plus refaire aujourd'hui...
Comment réaliser un mélo bouleversant sur un sujet a priori scabreux, à la limite de l'inceste ? Grâce à des dialogues intelligents, subtils et toujours justes. Grâce à une caméra pudique, qui ne se défile cependant pas devant son sujet. Grâce à des acteurs formidables. Patrick Dewaere en tête, loser pathétique et magnifique, dépassé par les événements et par ses sentiments, indécis et follement romantique. À ses côtés, la jeune Ariel Besse, dans un rôle difficile, est étonnante de maîtrise et de maturité. Pas du tout nymphette délurée, façon Lolita, mais déjà femme aimante. Dommage qu'elle n'ait pas fait carrière au cinéma. Ce film, certes dérangeant, n'en est pas moins d'une délicatesse infinie, déplaçant la transgression scandaleuse vers l'histoire d'amour. C'est l'un des meilleurs Blier.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 14 mars 2021
Le personnage joué par Patrick Dewaere est tellement veule, superficiel et pathétique qu'il est difficile de susciter la sympathie pour la maladresse de sa position. Le fait qu'il se laisse séduire par la belle-fille était tellement prévisible parce qu'il était dépeint comme un homme faible. Dans tous les cas la Marion d'Ariel Besse est dépeinte comme le personnage le plus volontaire et le plus mature. Il abandonne même sa carrière de manière lâche lorsqu'il s'attache à sa nouvelle petite amie. Permettre à une fille de 15 ans d'être nue et d'embrasser passionnément un homme plus âgé dans un film comme celui-ci est est navrant. La faible histoire selon laquelle elle est si exigeante et que personne ne pourrait lui refuser est préposée mais quel hypocrisie de le faire. Ce film n'est pas érotique et il a dû être fait par des enfants de 10 ans. Quelle perte de temps pour ne pas dire de celluloïd...
Comme souvent, Blier choque par ses hisoires toujours amorales. Mais il faut admirer ses oeuvres au second degré et voir qu'au dela d'une certaine vulgarité, la detresse et l'emotion humaine dominent. Ce film osé ne serait jamais sorti aujourd'hui!