Tout simplement l'unique film qui m'aura contraint à écourter une séance. Millénium : un titre accrocheur pour ne pas dire racoleur, un synopsis qui pouvait déboucher sur une bonne histoire, mais au final, il s'agit d'un film des plus repoussants. La réalisation en berne n'a techniquement rien de plus à offrir que celle d'un épisode des feux de l'amour, le rythme, apathique, est comparable à la lente respiration d'un alcoolique en pleine convalescence dans les abysses du coma éthylique, et l'histoire qui nous est contée, particulièrement sordide, a de quoi choquer. Le choc vient d'abord de cette scène de viol très réaliste qui n'apporte rien au spectateur lambda dans la mesure où ce dernier, sachant déjà que le viol est un acte horrible, n'a pas besoin
d'en voir un pour en prendre conscience, ici un simple sous-entendu du réalisateur aurait amplement suffit, mais il a préféré faire dans le sensationnel et le voyeurisme (vu le succès il a réussi son coup). Ensuite, il y a la psychologie-même de l'héroïne, peut-être accroc à quelque drogue dure, qui provoque le second choc, le choc de trop ! En effet, cette dernière subissant un harcèlement sexuel de la part de son tuteur, non seulement s'abstient de le
dénoncer et, chose encore moins vraisemblable, n'entreprend aucune action pour être placée sous la tutelle d'une autre personne. Évidemment, avec un tel degré de vraisemblance, cette jeune femme n'a rien trouvé de mieux que de se rendre seule chez cet homme qui, comme on pouvait s'y attendre, a fini par la violer. Et comme si cela ne suffisait pas, elle accepte désormais de lui faire des fellations... Après avoir réalisé que Messieurs Niels Arden Oplev et Stieg Larsson avaient fait de cette salle de cinéma leur décharge privée, j'ai immédiatement quitté ce lieu malsain avec un profond sentiment de dégoût. A voir uniquement si l'ingestion d'ordures est pour vous un impératif vitale. 0/20