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traversay1
3 638 abonnés
4 875 critiques
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3,5
Publiée le 2 août 2016
Le titre, oh combien lelouchien, laisse craindre le pire, une choucroute garnie indigeste, comme le cinéaste nous en a servi si souvent. Que nenni ! Le film, qui s'inspire d'une affaire criminelle, est quasi documentaire dans son suivi d'un condamné à mort de son arrestation à son exécution. C'est sobre, rigoureux, presque aride. Malgré quelques maladresses ou impasses (pourquoi ce silence sur le racisme ambiant alors que le coupable est d'origine maghrébine ?), ce réquisitoire contre la peine de mort est convaincant, voire même poignant dans ses dernières scènes, le chemin vers la guillotine montré dans sa crudité comme un acte de pure barbarie.
La Vie, l"amour" la Mort, est un film engagé de Claude Lelouch, un film froid et éprouvant, qu'il faut remettre dans le contexte de l'époque des années 60, où la peine de mort était encore en vigueur. Lelouch réalise ici un polar dramatique, mené de façon très technique, avec d'habiles passages de la couleur en N&B et un très bon montage. Son scénario, basé sur une histoire vraie, nous montre des scènes fortes parfaitement assurées par Amidou ; il réalise, avec peu de dialogues, une très belle prestation d'acteur pour ce rôle délicat.
c'est toujours bien de faire un film sur la peine de mort, ca a tendance a faire reflechir..n'empeche que le film est plat et monotone tant sur la musique que sur les dialogues,je me suis profondément ennuyé ,le moins bon de lelouch assurément.
Je continue d’arpenter la filmographie de Claude Lelouch. Avec Lelouch, on ne sait jamais à quoi s’attendre d’un film à l’autre. Je ne connaissais pas du tout « La vie, l’amour, la mort ».
Je ne sais pas pourquoi, je pensais que Claude Lelouch avait pour objectif de ne rien dévoiler du délit de Toledo (Amadou). Une sorte d’expérimentation du récit. J’aimais l’idée, spoiler: à travers son arrestation, ce billet trouvé, le procès, tout ça mis en musique, de ne rien savoir. Pressentir la gravité de son méfait me satisfaisait. Peu importe ce qu’il avait fait. Près d’une heure après, Claude Lelouch m’en dit plus et suis surpris que ce Toledo, homme insignifiant, soit en réalité spoiler: un monstre.
Et comme d’habitude (la griffe de Claude Lelouch), le réalisateur aime à étirer le temps. Il prend le risque de perdre le spectateur en route. Mais c’est oublier que Claude Lelouch aime à ménager son suspens si suspens il y a, selon qu’on adhère ou pas à sa démarche artistique. Après le verdict annoncé, le film prend une autre dimension, celle de suivre presque pas à pas un condamné à mort avec des dialogues chuchotés comme pour respecter un certain silence solennel. Les derniers pas du condamné sont saisissants de vérité. Claude Lelouch semble me proposer un réquisitoire contre la peine de mort. Un Lelouch engagé.
La police file et surveille un type ordinaire, ouvrier et père de famille, au bras de sa maitresse d'un hôtel à l'autre. Arrestation en vue mais méthode policière pas très réaliste, malgré un bon Marcel Bozzuffi dans son emploi de flic. Comme souvent, Claude Lelouch fait long, trop long, et son préambule n'en finit plus. D'autant que le sujet ne fait pas tant un film policier qu'un film à thèse. Car, à travers l'histoire de François Toledo (Amidou, dans un rôle éprouvant), le réalisateur entreprend un implacable et dérangeant plaidoyer contre la peine de mort -assimilée à la corrida. Dérangeant pour l'époque sans doute, encore peu disposée à l'abolition, mais aussi parce que l'approche de Lelouch est âpre, à la limite parfois du moralement supportable. En ce sens, le cinéaste est persuasif. Et il fait preuve d'autant plus d'audace que la spoiler: bonne tête d'innocent d'Amidou est peut-être un leurre ...
Mais d'où vient que le film est désagréable? De ses longueurs et de sa lisibilité? De sa (dé)construction dramatique et lelouchienne? D'une promiscuité glauque entre fiction sordide (encore que le sujet est inspiré de faits réels) et pamphlet démonstratif? Je n'ai pas beaucoup apprécié le récit de Lelouch tout en convenant de sa légitimité et de son acuité. C'est la paradoxe de ce film qui apparait aujourd'hui peu original, mais qu'il nous faut peut-être imaginer dans le contexte social et cinématographique de l'époque.
Claude Lelouch montre remarquablement dans ce film de 1968, à plus d'un, ce qu'est véritablement la peine de mort en France. Il ne fait aucune critique, aucune polémique, mais montre à tous ceux qui ne comprennent pas, que la peine capitale est quelque chose de cruel, de terrible, d'inhumain dans la société ou nous vivons. En tous cas, ce message est bien passé, puisqu'au début des années 80, la peine de mort a été abolie. Lelouch s'en sort remarquablement à faire vivre les derniers instants présents d'un condamné en prison qu'est Amidou. Il est vraiment remarquable comme acteur et se met à fond dans le personnage. La seule chose que l'on peut regretter, c'est que les premières scènes du film sont un peu trop lentes. Mais par la suite, tout va mieux. A ne pas rater !
Avec "la bonne année", le Lelouch que je préfère pour le thème bien sûr et l'interprétation. Si la seconde partie prend la guillotine à contre-pied (et c'est bien), la première hésite dans ses différentes tonalités, dommmage.
Le film n'arrive à prendre de l'ampleur que dans son dernier tiers . Une étoile pour la dernière scène , la terrifiante épreuve du condamné est bien ressentie . Le film a en outre terriblement vieilli .