Le coup du déjà vu mal goupillé par Mabrouk El Mechri, réalisateur d’un certain JCVD, avec en prime, un casting composé de Henry Cavhill, bientôt le superman de Zack Snyder, Bruce Willis qui ne marque pas des points et Sigounrey Weaver qui semble s’être égarée en méchante bonne femme de la CIA. Si la réalisation peut être qualifiée de correcte, c’est vers un scénario bidon que fuseront bien des critiques. Oui, fiston débarquant en vacances en Espagne, retrouvant des parents avec lesquels il ne semble pas trop s’entendre et se retrouvant dans une mouise colossale, poursuivis par la CIA, du moins des éléments véreux de cette dernière, et des semble-t-il terroristes. Bref, l’ami Will dont on ne sait rien devient du même coup une sorte de super-héros infaillible, doué de la gâchette et seul, ou presque, contre tous.
Le film est donc tourné en Espagne, principalement à Madrid, et ne crachons pas sur cela, les prises de vues du réalisateur rendent un certain hommage au pays de Don Quichotte et du chômage record. Madrid est une métropole colorée, El Mechri ayant d’ailleurs relativement bien utilisé les lumières et couleurs à sa disposition. La côte et ses eaux azures est exotique, là aussi, les images sont belles. Pour le reste, hormis quelques jeux de rotation et de miroirs, la réalisation s’avère être plutôt plate, du fait d’un mauvais placement de caméra soudain, d’effets visuels trop voyants ou de manque de crédibilité dans le déplacement de notre héros improvisé. L’on citera comme exemple la courte et inutile poursuite nocturne en voitures de police.
Bref, un complot de plus dans l’univers du film d’action, un film d’action, d’ailleurs qui s’inscrirait joliment dans le registre de Besson et son écurie, Europacorp. Oui, Mabrouk El Mechri, dont on attendait mieux, passe ici le teste avec succès en vue d’entrer sous les ordres de Besson. Son film n’étant pas franchement bon, il ne l’est en tous les cas pas moins que ceux d’un certain Olivier Megaton, Colombiana la désastreuse en tête. Oui, son manque d’originalité, son manque d’ambition, le manque de motivation des acteurs, hormis peut-être Cavill, à l’écran font de sans issue un film quasi formaté, un film que l’on découvre pour mieux l’oublier.
Bruce Willis enfonce le clou, même si ici cela a le mérite de ne pas être un direct to DVD. Coté Sigourney Weaver, l’on ne sait quoi en penser. Une erreur de jugement, un besoin pressant de liquidités, bref, l’actrice se plante complètement. L’on ne parlera même pas de Roschdy Zem, parachuté par là en juif du Mossad alors qu’il n’en n’a ni la tête ni la couleur. Bref, hormis Henry Cavhill qui semble s’appliquer, tout fleure bon l’acte de présence syndicale. A oublier ou à éviter pour ceux qui n’auraient pas envie d’avoir à oublier. Dommage, les images sont parfois belles, les idées pas toujours mauvaises. 05/20