Le Caméraman
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36 critiques spectateurs

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VOSTTL
VOSTTL

102 abonnés 1 993 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 mai 2024
Voilà le dernier grand film de Buster Keaton avant un déclin soudain provoqué par l’ingratitude d’Hollywood et plus particulièrement par la MGM.

Son personnage Luke Shannon est un photographe qui utilise la technique de l’instantané, les plus avertis parleront de ferrotype ou d’autres techniques qui me sont inconnues ; pour faire court, oserais-je évoquer l’ancêtre du Polaroïd ?
Quelque peu encombré de son appareil sur pieds et timide, Shannon réussit à convaincre une jeune femme de se laisser prendre en photo.
La scène est charmante. Distrait, la belle nommée Sally (Marceline Day) s'échappe pour rejoindre son bureau situé dans les locaux de la MGM actualités où elle est secrétaire.
Tiens, tiens, cette MGM pour laquelle Buster Keaton a signé un contrat qu’il pensait judicieux se révèlera malheureusement contraire à ses attentes puisque la firme précipitera sa chute.

Arrivé devant son bureau, il donne à Sally le cliché qu’elle a distraitement oublié de prendre. Et à partir de cet instant, Luke séduit par l’activité de la MGM actualité, et séduit par la jeune Sally, veut se faire caméraman.
Sur les conseils bienveillants de Sally, Luke va troquer son appareil photo pour une caméra d’occasion quelque peu brinquebalante !

Toujours aussi timide, mésestimée, rabroué, Buster Keaton, via son personnage Luke Shannon, parviendra à saisir un scoop dans le quartier chinois de New York d’une part, et à saisir des images où il sauve Sally d’une noyade.
En vérité, ce n’est pas lui qui a saisi cette preuve qui lui permettra d’être aimé de Sally, c’est grâce à un petit ouistiti. Celui-ci est débrouillard et expressif à souhait. Un véritable petit personnage arrivé tardivement dans le récit.

Comme d’habitude, Buster Keaton est inventif et dans sa mise en scène et dans ses gags. Je souris et compatis pour ce bonhomme distrait, maladroit et tellement volontaire pour devenir un vrai opérateur. Et aussi je salue le personnage Sally qui aura toujours fait preuve de bienveillance envers lui contrairement à certains personnages féminins qui tantôt se montraient arrogantes, méprisantes, tantôt indifférentes.
Son implication est touchante car plus d’une fois elle l’encourage.

Il se murmurait que Buster Keaton devait sourire dans ce film, cela a été rejeté. Buster Keaton est l’homme qui ne sourit pas, c’est sa griffe.
Pour voir Buster Keaton sourire, il faut légèrement remonter le temps quand il faisait tandem avec Fatty Arbuckle dans le court métrage « The Bell Boy », par exemple.
Bref, si on avait gardé la version avec un sourire de Buster Keaton, cela m’aurait agréablement surpris. Mais la MGM en a décidé autrement, une MGM qui finira par étouffer toutes velléités créatives d’un des plus grands génies du muet…

Je me répète une énième fois : un très grand Buster Keaton.
Clntra
Clntra

31 abonnés 203 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 mars 2024
Un film dont le génie apparaît à chaque vision sous un jour nouveau. Ce personnage gaffeur, maladroit qui se révèle être un homme courageux et talentueux recèle un réel pouvoir d'émotion. La réalisation est magnifique, les plans s'enchaînent au service de l'efficacité au service de l'histoire. Revu le 15/11/23 Rien à ajouter, sinon que chaque nouvelle vision procure un plaisir différent.
Nicolas L.
Nicolas L.

94 abonnés 1 789 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 octobre 2020
Pas le meilleur Keaton à mon goût. Il y a ça et la quelques longueurs et pas mal de gags bien datés. Mais certain passage impressionne encore aujourd'hui par le rythme et la condition physique de Keaton. Et puis le sujet est je trouve assez original...
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

286 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 mai 2020
Keaton ne signe ni le scénario, ni la réalisation, mais sa patte est partout dans ce film qui est l'un des sommets de sa carrière. Son dernier grand film, selon les historiens du cinéma. On retrouve l'artiste à l'écran dans son personnage de toujours, celui d'un petit homme au faciès imperturbable. Maladroit mais obstiné. Ici amoureux transi, apprenti reporter d'images, débordant d'énergie et bien aidé par un singe malicieux.
Sans atteindre la profondeur de certains films de Chaplin, cette dimension symbolique sur le terrain social et politique, le cinéma de Keaton témoigne de qualités tout aussi remarquables en termes de mimes, d'acrobaties, de slapstick. Intelligence du gag, science de la composition des plans et du mouvement, grand sens du rythme, inventivité tous azimuts. L'Opérateur (qui a ensuite été rebaptisé Le Caméraman en France) témoigne de ce génie burlesque. On se régale d'une orchestration millimétrée, de courses folles, d'un scénario comico-mélodramatique bien élaboré, toujours divertissant, à la fois drôle et tendre.
Issu d'une famille d'artistes, Keaton a connu, tout jeune, un apprentissage mouvementé auprès d'un père créateur de spectacles. Sorti du giron familial, il a vraiment lancé sa carrière en 1917 en rejoignant la troupe de Fatty Arbuckle, avant de s'imposer en solo en 1919 avec la réalisation très remarquée d'une série de courts-métrages. S'ensuivit une décennie de succès qui l'a placé à jamais au panthéon du cinéma. Une décennie seulement. La décennie suivante (les années 1930) est assez triste. L'arrivée du cinéma parlant amorce le déclin de sa carrière ; un changement de major lui fait perdre, semble-t-il, son indépendance ; sa vie perso bat de l'aile et devient chaotique (divorce, remariage, redivorce…) ; et l'alcool le détruit peu à peu, comme il avait détruit son père. Dans les années 1940, Keaton est un zombie amer qui tourne quelques pubs et se résigne à des jobs alimentaires. Au début des années 1950, certaines de ses apparitions au cinéma dans des rôles clin-d'oeil nous rappellent à son bon souvenir. Dans deux films notamment : Boulevard du crépuscule de Billy Wilder et Les Feux de la rampe de Charles Chaplin. Deux rôles ô combien symboliques et émouvants au regard de sa biographie.
On peut donc voir cet Opérateur, aujourd'hui, comme les derniers feux de l'âge d'or d'un artiste. En souriant et en riant, évidemment. Mais aussi avec une pointe de nostalgie.
Max Rss
Max Rss

214 abonnés 1 963 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 mai 2019
Les britanniques avaient notamment Charlie Chaplin... les américains, quant à eux, avaient notamment Buster Keaton. A vrai dire, ce "Caméraman", j'aurais pu lui mettre une note inférieure, c'est vrai. Pourquoi ? Déjà, parce que l'histoire est une histoire d'amour simplette, voyant Keaton en pincer pour une petite de la MGM. Et puis le comique repose sur les mêmes gags. Et la scène du vestiaire dure "trop" longtemps. Mais tout ceci est compensé par les trouvailles ça et là, la débauche d'énergie de Keaton et le contraste entre les situations enlevées et son visage impassible. Ce film est simple, humain, sans artifices et va droit au coeur. On notera au passage le duo formé avec le petit singe qui semble être un petit clin d'oeil au "Kid" de Chaplin. Ces films là, on peut ne pas les aimer, après tout, il n'est plus si évident de s'adapter au cinéma muet, mais il ne faut pas les laisser mourir. Ils sont ce que le cinéma nous a offert de plus beau.
TTNOUGAT
TTNOUGAT

619 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 septembre 2017
Buster Keaton sera considéré un jour comme le plus grand cinéaste du cinéma muet ne contenant aucun coté dramatique et encore moins tragique. Sa célébrité ne fera que croitre et les retours aux sources finiront par se montrer dans les écoles maternelles, chacun des ses films petits ou grand étant une leçon de cinéma. En voyant le caméraman, il est facile d’y déceler beaucoup de profondeur et beaucoup de comportements humains réels derrière les apparences du comique, voir du burlesque. Comme acteur, Buster Keaton est incomparable et inclassable, comme metteur en scène il est excellent bien qu’il soit impossible de bien situer sa part dans ses longs métrages, mais à voir ses courts fait seul, on peut penser qu’elle est grande. Toute son œuvre étant globalement admirable, la question est : quel est son film à placer en tête ? Je sais que je n’y arriverai jamais…Le mieux étant pour chacun de les voir tous.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

216 abonnés 2 555 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 juin 2016
Un film dans la lignée des Buster Keaton, c'est-à-dire très bon. Buster Keaton est, comme à son habitude excellent. Les autres rôles, notamment Marceline Day, jouent correctement. Les gags sont bons. L'histoire est sympathique et finalement assez belle.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 28 janvier 2016
Bon, c'est le Keaton auquel j'ai eu le plus de mal à accrocher (la première demi-heure a été compliquée), et probablement le moins inventif des quatre que j'ai vus, mais une fois qu'il est lancé, le comique burlesque de Keaton finit par séduire et faire mouche (l'apogée étant la scène à Chinatown) et j'ai passé un bon moment.
Pas le meilleur de Keaton selon moi mais il reste sympathique.
dai72
dai72

160 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 novembre 2015
Ça fait vraiment plaisir de voir de temps en temps un film classique comme celui-ci. Cela nous montre l'incroyable talent qu'avait ces hommes et femmes, capables de nous faire rire et/ou sourire (dans le cas d'une comédie bien entendu) sans paroles, juste par leurs expressions, leurs gestes, leurs cascades. Une comédie franchement agréable de bout en bout !!
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 269 abonnés 5 336 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 juillet 2015
Même si ce film burlesque contient des séquences vraiment drôle, on ne comprend pas pourquoi il s'appelle "le cameraman". C'est en fait une suite de sketchs sans liens entre eux. C'est plaisant sans plus
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 16 octobre 2014
Chef d'œuvre hallucinant et halluciné de Keaton qui même avec brio, amour humour, problèmes sociaux et regard réaliste sur la ville, le tout agrémenté d'un rythme rocambolesque. A ne pas manquer.
real-disciple
real-disciple

91 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 mars 2013
C'est pas le plus inspiré mais certaines séquences font mouche comme celle de la guerre entre clans chinois ou lors de la scène finale poétique (le singe qui filme et permet le happy end).
JeffPage
JeffPage

41 abonnés 534 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 31 octobre 2012
Sorti en 1928, ce film reste dans la lignée du mécano de la général et nous entraîne dans la quête amoureuse de Keaton. Truffé de perle du gag burlesque, ce film est une pure merveille qui doit tout au génie de Keaton. Un film fabuleux et intemporel qui ne vieillit pas et reste toujours aussi drôle et divertissant. Un chef d'œuvre !
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 28 août 2012
VIDEO. Drôle et sensible.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 juillet 2012
Très bon film, réalisé par Sedgwick mais surtout par l'incontournable Buster Keaton, dont le talent éclate à chacun des plans. Film touchant mais également intelligent (et qui pratique son intelligence d'une manière très astucieuse et très subtile) portant sur de nombreux thèmes tels que l'amour, l'art ou la société. Un film qui fait rire, mais comme le suggérer Henri Bergson ou même d'autres philosophes, l'intêret est de comprendre pourquoi on rit. On se rend rapidement compte que c'est l'innoncence de Buster Keaton qui est la source des rires. Rire de l'innocence. Cela nous montre bien à quel point nous sommes aliénés par cette société devenue complètement folle. Au final, n'est ce pas Buster le seul individu à ne pas être fou? C'est l'innocence de Keaton qui fait de lui un être supérieur, à la recherche de l'amour et non de la vulgaire sexualité comme tous ces hommes accourant auprès de Marceline Day dans la piscine. C'est l'innocence de Keaton qui le pousse à parcourir la ville, muni de sa caméra, pour filmer la guerre comme si elle n'était qu'une plaisanterie. L'innocence est supérieure à ce monde aliénié qui court inévitablement à sa propre destruction, oubliant la valeur de l'amour et de l'amitié. Ainsi Buster Keaton n'a rien de drôle, c'est nous qui sommes drôles. Pour continuer sur le scénario, on pourrait donner un exemple de sa finesse et de sa subtilité que nous evoquions tout à l'heure. A la fin du film, c'est le petit film filmé par le singe qui va permettre de dévoiler la vérité. Tout simple, vu comme cela. Mais lorsque l'on y réfléchit, ce qui est implicite ici c'est que c'est justement l'art qui nous rapproche de la vérité; et non seulement les simples reportages journalistiques. Concernant la mise en scène du film, elle est d'une qualité incontestable. Qualité dans les plans, dans la gestion du mouvement, dans la musique et son utilisation puis bien-sûr dans le jeu des acteurs. Excellent film. A ne pas manquer pour tout public!
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