"Festin d’amour" est en réalité un kaléidoscope de situations autour de l'amour, en essayant de donner une définition du véritable amour, dans la profondeur des sentiments et non dans la vie au quotidien. Si le film a un avantage, celui de la crédibilité par le biais des situations présentées, il n’en reste pas moins fade car le réalisateur n’a finalement fait que les survoler, les rendant ainsi assez superficielles. Nous sommes loin de la réussite de "Kramer contre Kramer", et pourtant le réalisateur Robert Benton s’est donné les moyens avec un casting intéressant. Greg Kinnear, Billy Burke (très bien dans son registre), la belle Radha Mitchell (très à son avantage ici), sans oublier le couple de jeunes assez convaincants que sont Alexa Davalos et Toby Hemingway. Tous ces personnages, sont orchestrés de main de maître par Morgan Freeman, dont l’énorme charisme lui permet de remplir à merveille ce rôle d’homme sage et réfléchi. Ce n'est pas un sage à proprement parler, mais un homme d'expérience, non pas à cause de son âge (enfin peut-être un peu quand même) mais grâce à son passé qui lui a permis d’acquérir une certaine vision de la vie. En effet, il observe, analyse, ne prétend pas tout savoir sur tout le monde mais a un incroyable sens de l'observation, ce qui pourrait nous faire croire qu'il possède une vision de la vie pour le moins divine... pourtant, il s'avère que le langage corporel s'exprime en permanence, et peut même être parfois très loquace, et je confirme cet état de fait. Bref, le résultat donne un personnage relativement stéréotypé du vieil homme noir, serein, bon et doux, qui a vécu et porte un lourd fardeau qui peut agacer. C’est dommage, le sujet paraissait aussi intéressant que vaste, mais ce n’est pas 97 minutes qui suffisent à présenter toutes les situations présentées, tout du moins pas comme ça.