Quel ennui, mais quel ennui ! Film Australien passé totalement inaperçu et je comprends bien pourquoi. L’histoire est bonne (un jeune homme reprend contact avec sa famille et réalise qu’ils sont une bande de criminels en tout genre) mais à aucun moment on ne ressent la moindre émotion par rapport aux personnages, on reste complètement détaché de l’histoire et finalement on attend que ça se passe et se termine.
Scénario sanglant ! Dans cet Animal Kingdom, les scènes violentes de ces gangsters sont judicieuses, ramenant à la sensation d'aliénation qui saisissait à la première séquence. David Michôd fait monter juste assez d'adrénaline pour que son film gagne sa qualité de thriller, mais il se refuse avec un certain panache à magnifier la violence, notamment avec Josh Cody qui joue admirablement son rôle d'indécis.
Très forte histoire de mafia, de voyous de truands dans un pays inattendu, l'Australie. Mais ce film est avant tout un chef d'oeuvre sur les liens du sang et la difficulté d'exister au sein d'une telle famille.
Drame familial et film (très) noir se confondent ici à la perfection, comme dans l'excellent "The Yards " de James Gray auquel on pense très vite. Les personnages sont complexes et on comprend vite l'issue fatale de cette histoire. Un grand film noir.
Pfouah ! Ze claque ! Au-delà du génie plastique de ce film, j’ai été soufflé par la leçon de cinéma qu’est cet « Animal Kingdom » à l’égard de cinéma social du pauvre que nous propose le cinéma européen. « Pauvre le cinéma européen ? » Oui, parce qu’il n’y a rien dedans. Je l’affirme d’autant plus fort qu’Animal Kingdom nous montre ce qu’est un véritable relief et surtout une réelle intrigue. Au bout de trois quarts d’heure, le film a déjà poussé son intrigue bien plus loin que la plupart des productions du genre en terme de péripétie et d’exploration d’univers. Et ce qui est dingue, c’est qu’on est à ce moment là qu’au milieu du film. Et franchement, que c’est bon de voir une histoire se dérouler vraiment jusqu’au bout, sans réserve, conduisant sa logique sans crainte d’offusquer ou d’aller trop loin. Personnellement, quand un film parvient à faire ça, en sachant maintenir un tel niveau d’exigence formelle et de crédibilité, moi j’exulte. Le cinéma, ça devrait être plus souvent ça…
Très bon film, noir, violent, terrifiant de part certains protagonistes (Jacki Weaver majestueuse en mante religieuse familiale), scénario et mise en scène brillante, acteurs justes. À voir absolument.
quand on voit la bande annonce ,on se dit ouais ,il faut voir ce film.mais au bout d'une heure de film ,on se dit quand es ce qu'il bouge.rien ne se passe.non pas terrible.
« Animal Kingdom » est un drame australien de David Michôd qui réalise ici son premier long métrage. Il s’agit d’un film noir au scénario étoffé et habile qui ne cède pas le pas au spectaculaire comme de nombreuses productions actuelles. Le récit se déroule dans les années 80 dans la banlieue de Melbourne en Australie. La famille Cody est connue par les services de Police pour ses activités criminelles, notamment des braquages et du trafic de stupéfiants. Jusqu’au jour où arrive Joshua, proche parent et dont la mère vient de succomber à une overdose. Agé de 17 ans, celui-ci est tout d’abord partagé entre la fascination et la méfiance qu’exerce sur lui la famille Cody. Mais rapidement, la Police, voyant en lui un témoin privilégié, va tenter de le soustraire à ce milieu et l’interroger sur les agissements de la famille Cody. « Animal Kingdom » est à la croisée des chemins de plusieurs influences. Un croisement improbable entre le « Heat » de Michael Mann et l’univers de James Gray dans lequel une histoire de grand banditisme s’inscrit dans le cadre de rapports familiaux exacerbés et passionnés. David Michôd choisit cependant une réalisation plus brute en accordant moins de faste et opte pour une narration au rythme relativement lent mais très bien maitrisé afin de décrire cette famille de criminels perturbée par l’arrivée en son sein d’un élément extérieur. Le personnage de Joshua est au centre du récit et est interprété par un acteur débutant au regard peu expressif. Son caractère réservé et froid tranche avec le côté volcanique des membres de la famille Cody. Joshua semble tiraillé entre une plongée dans le monde tumultueux des Cody et la recherche d’une vie plus apaisée dans sa relation avec la famille de sa copine Nicky. L’autre personnage majeur du film est la mère de la famille Cody, Smurf Cody, mère aimante et protectrice qui sous des airs avenants cache une personnalité redoutable capable de tout pour protéger ses psychopathes de fils. L’actrice Jacki Weaver se distingue dans ce rôle pour lequel elle fut nominée aux Oscars 2011. Les frères Cody et leur ami Baz sont décrits comme des êtres brutaux et sauvages, à l’image de l’inquiétant Pope, très bien interprété par Ben Mendelsohn. Si l’action est peu présente dans « Animal Kingdom », le réalisateur se concentrant essentiellement sur l’univers familial, la violence est toujours latente et l’atmosphère de plus en plus oppressante, mise en valeur par une mise en scène riche qui prend par moment des accents lyriques assez saisissants. « Animal Kingdom » est donc une réussite, un film noir implacable, œuvre d’un jeune réalisateur prometteur à suivre.
A mon sens: un vrai chef-d’œuvre. Michod arrive à nous happer par son univers de violence sourde mais omniprésente, de tension à peine dissimulée et d'incertitude quant aux évènements à venir. Le scénario, bien ficelé, est maitrisé de bout en bout et magnifié par une mise en scène et une bande son à couper le souffle (mention spéciale à la scène d'introduction du film qui donne le ton et qui fait froid dans le dos...). Mais ce qui est sans doute à l'origine de la réussite du film, c'est le point de vu adopté: celui d'un adolescent bien incapable de cerner les tenants et les aboutissants des actes qu'il commet et des évènements dont il est témoin. Ainsi, tout au long du film, on a l'impression que le personnage principal est balloté par les évènements et qu'il n'est qu'un simple spectateur de sa propre vie qu'il voit partir en lambeaux sans rien pouvoir faire. Michod arrive de cette manière à nous mettre dans la peau du personnage: qu'aurions-nous faits fait à sa place ? Quel choix auraient-ont privilégier ? Ainsi, Michod, en bon réalisateur, ne fait choisir son personnage qu'à la fin du film, avec un chute impressionnante et imprévisible. Bref, une vrai bon film qui montre le génie du réalisateur et de James Frecheville, qui en sont pourtant tous deux à leur coup d'essai... Cela laisse augurer plein de bonnes choses pour l'avenir...
Nommé aux Oscars, "Animal Kingdom" a connu pour un film australien un renommée internationale plutôt rare pour le cinéma de l'hémisphère sud. Après l'avoir vu je ne peux qu'abonder dans ce flatteur concert de louanges. Polar dur, sans pour autant tomber dans une violence racoleuse et facile, il raconte la plongée dans le monde des truands d'un ado que sa mère avait soustrait à la famille criminelle dont elle était issue. D'abord observateur un brin fasciné par les agissements de sa nouvelle famille, le jeune homme se retrouve rapidement entrainé malgré lui dans cet univers criminel et se retrouve empêtré dans le choix qu'il doit faire entre sa famille et la police et ce sous la menace à peine voilé des deux parties. L'acteur qui joue cet ado tiraillé, James Frecheville, quasi débutant, campe avec maitrise un jeune homme confronté à une violence qui le cerne et dont il ne voit aucune issue. Il constitue lui et Jacki Weaver, qui incarne une grand-mère des plus terrifiantes, les personnages les plus forts du film dont la fin consacre le passage de relais au niveau de l'emprise sur la famille. La mise en scène alterne avec brio les passages lents presque contemplatifs avec les scènes plus nerveuses, rendant plus prégnante une tension omniprésente dans la vie des personnages. Un des meilleurs polars de 2010 dont je ne saurais trop recommander le visionnage.
Un sombre et ténébreux thriller qui vaut le détour. Un bon scénario et une excellente réalisation font de ce film australien un très bon divertissement. Les acteurs sont tous très bon et la musique lancinante fini de convaincre les passages un peu mous. Bref, les amateurs du genre seront comblés.