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Redzing
1 113 abonnés
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3,5
Publiée le 16 septembre 2018
Josh est un lycéen de Melbourne qui perd subitement sa mère. Il est alors pris en charge par le reste de sa famille, dont il va devoir intégrer les activités exclusivement criminelles... Pour son premier long-métrage, David Michôd livre un mélange original et de polar et de drame familial. En effet, l'aspect criminel de l'intrigue passe très souvent en second plan (voire est totalement éludé), servant davantage de chape qui pèse sur cette famille pas comme les autres, dirigée par une matrone hypocrite et suivie de près par la police. Cela permet de se centrer sur l'aspect dramatique, et de s'attacher aux personnages sans voir directement leurs basses besognes. On y verra ainsi des profils complexes, dont les interactions sont rarement saines : un jeune homme paumé qui veut être loyal à sa famille mais demeure conscient de son instabilité, un oncle en apparence amorti mais en réalité psychopathe violent, un oncle excité qui carbure à la drogue, ou un ami de la famille beaucoup plus posé qui commet des erreurs de jugement. Tous très bien interprété, notamment par Joel Edgerton et Ben Mendelsohn (ce dernier percera d'ailleurs aux USA avec ce rôle). A noter également, la présence de Guy Pearce, très convaincant en policier honnête. Ce cocktail toxique sera décrit à travers un scénario bien construit, et une mise en scène froide mais habile, pour ce drame familial pas comme les autres.
Sombre, froid, parfaitement maitrisé, ce polar atypique décrit parfaitement les liens toxiques de cette famille de criminels. La violence est filmée avec distance pour céder sa place à la violence psychologique. Le peu d'action occasionne quelques longueurs mais les dialogues sont passionnants.
Très bon thriller, très original dans son scénario ainsi que dans sa distanciation avec une violence pourtant omniprésente. Dommage qu’un certain maniérisme (manifestement le réalisateur se regarde filmer !) et une lenteur excessive nuisent à l’intérêt du film. Sinon on y rencontre une bardée de très bons acteurs australiens (à l’exception du britannique Guy Pearce) avec une mention pour Jacki Weaver, époustouflante de présence et de naturel. Un très bon film noir à l’atmosphère tout à fait pittoresque.
Un drame sobre et pesant qui manque malheureusement de rythme. La performance de l’acteur principal n’aidant pas non plus. En effet, ce dernier est aussi expressif qu’une brique durant près de deux heures. Un film assez quelconque finalement, je n’ai pas du tout compris pourquoi il a suscité autant d’engouement.
Film très attendu avec des critiques dithyrambiques... En effet voilà un film de gangster innovant, solide et efficace. Vu par le regard d'un nouveau venu dans la famille l'histoire commence directement en nous mettant dans le bain puisque la première bonne idée est de commencer le film dans une période où la famille est déjà en difficulté. Outre le casting impressionnant de qualité il faut saluer Jacki Weaver la matriarche qui fait carrément froid dans le dos. On est pas loin du chef d'oeuvre mais la fin est un poil trop facile. Cependant la tension toujours contrôlée et la violence aussi froide que réaliste valent le détour. Inconstestablement le meilleur polar de ces derniers mois.
Rares sont les grands polars aux accents de tragédie grecque sur nos écrans en ce moment. Animal Kingdom en fait partie et c'est une excellente surprise. La première scène donne le ton d'entrée imposant une ambiance angoissante et fascinante nous prennant alors jusqu'à un dénouement inattendu et glaçant. Glaçant le film l'est d'ailleurs dans son ensemble. Sous des allures lambdas les Cody vont nous faire vivre les affres et douleurs d'une famille de gangsters déchirée à la fois par la trahison et la traque policière. Mise en scène brillante et scénario efficace nous offrent une histoire dure, sans jugement ni parti pris, d'une grande froideur malgré l'apparente unité des personnages. La violence des scènes de meurtres, sèche et à chaque fois inattendue, n'est rien comparée à la violence des sentiments exprimés ou non. Le tout est couronné par une interprétation hors paire. Les acteurs incarnant les trois frères sont très convaincants, tout comme Guy Pearce en flic. Le jeune James Frecheville dont c'est la première apparition à l'écran, est parfait pour le rôle. Une partition quasi muette mais qui exprime beaucoup et donne à l'ensemble un semblant d'humanité. Ce sentiment que l'on pensait trouver chez la mère, magnifiquement interprétée par Jacki Weaver (nommée aux Golden Globes et à l'Oscar du second rôle) mais qui s'avèrera bien vite être le personnage le plus terrifiant de toute la petite famille. On ressort de là un peu sonné voir perturbé par une histoire forte, à la fois belle et sordide, polar et drame familial. Un coup de maître pour un coup d'essai, David Michôd réalisant là son premier long métrage. Un film puissant et sans concession aussi réussi sur la forme que sur le fond.. Très efficace. A voir.
Chaque année, la période du Festival de Cannes permet de voir quelques films en provenance des Antipodes : Australie, Nouvelle Zélande. Chaque année, on constate que la plupart ne sortent jamais dans notre pays et on le regrette car la plupart sont excellents. Avec "Animal Kingdom", premier long métrage de David Michôd, pas de chance, c'est un des films australiens les plus médiocres qu'il m'ait été donné de voir que les distributeurs ont introduit dans nos salles : un film maniéré, des ralentis chichiteux, une "musique" d'une grande médiocrité, dire qu'on s'ennuie est un euphémisme ! Et pourtant, ce film a été couvert de lauriers dans un grand nombre de festivals, un peu partout dans le monde. Je ne l'ai pas aimé, je n'ai pas aimé "Drive" qui remporte un grand succès dans l'hexagone et cela m'amène à me poser quelques questions : je me demande si les séries américaines, que, pour diverses raisons, je ne regarde jamais, n'ont pas modelé petit à petit les goûts des jurys de festival, des critiques et du public vers une facture qui ne me convient pas. En effet, j'étais plutôt fan des thrillers américains dans le passé et il s'avère que les plus récents ont une fâcheuse à m'ennuyer profondément. "Animal Kingdom" n'est pas américain, mais australien, me direz vous. Certes, mais il me semble avoir une facture très américaine et je ne serais pas étonné de voir David Michôd s'exiler aux USA d'ici quelque temps.
Quel triste film, quel triste cinéma! Tout est laid, tout nous tire vers le bas. Seul intérêt mais bien inutile pour moi, nous montrer ce qu’il peut se produire lorsque toutes les circonstances sont réunies pour rechercher le malheur de soi même et des autres. Il n’y a rien dans ce film qu’un instituteur puisse enseigner entre le CP et le CM 2…C’est dire combien il serait nécessaire de s’en passer. Les deux étoiles sont pour le sérieux de la mise en scène à défaut de sa beauté et son pseudo réalisme qui peut laisse croire que les choses se passent dans une sorte de violence feutrée. Il est évident que la réalité est bien pire mais tout ne peut pas être filmé, du moins pas encore au cinéma. J’ai passé une soirée glauque
Après quelques documentaires, l'australien David Michôd signe en 2010 son premier long-métrage "Animal Kingdom". Thriller dans lequel après le décès de sa mère, un adolescent se trouve contraint d'aller vivre chez ce qu'on pourrait appeler la branche pourrie de la famille, minée de criminels en tous genres. Complémentaire, la fratrie en question présente un panel varié de voyous sans qu'un leader ne s'en détache et pour cause. Sous ses airs de maman poule, Jacki Weaver compose en réalité une chef de famille impitoyable. Sans être exceptionnel, "Animal Kingdom" constitue donc une bonne surprise, au ton soutenu et haletant. Michôd photographie sèchement sa mise en scène, parvenant à trouver un équilibre et bannir les caricatures. Un drame shakespearien assez efficace, doublé d'un retournement inattendu et réussi.
Renouveau du polar noir made in Oz, Animal Kingdom s’inscrit dans le genre comme ciment de pierres fondatrices du passé. David Michôd fait plus que respecter les codes, il donne un vrai ton, une vraie maîtrise à son long métrage, ses personnages taillés au scalpel, sculptés dans de la roche de cinéphile. Michôd en plus d’un talent de scénariste donne une vraie saveur par l’ampleur de sa réalisation soignée. Il surprend par les nombreux chemins qu’il fait subir à l’ensemble de ses personnages flirtant entre tragédie grecque et pièce Shakespearienne, cela rappelle les débuts marquants d’un certain James Gray, le point commun, aucun ne collait à quelque chose de déjà vue voir déjà fait ; et ici encore Michôd se démarque de son aîné et construit du noir corsé !
Le synopsis m'avait donné envie ainsi que les nombreuses bonnes critiques. Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule, je m'ennuyais un peu, sans doute le manque d'intensité, la musique lancinante et le manque d'émotions. Ce film manque, selon moi, de force dans quelques scènes, de violence, de dialogues plus durs, plus crus. Je suis finalement assez déçu et reste perplexe concernant les grandes qualités de ce film !!
"Animal kingdom" est un film noir épuré à la belle réalisation, mais il manque sensiblement de punch. Pourquoi on ne voit jamais le gang en action lors de scènes de braquage par exemple ? Si ponctuellement le réalisateur arrive à mettre en place un sentiment de tension, il n'arrive pas à la maintenir de façon constante, et l'inexpressivité de son jeune acteur principal y est pour beaucoup.
Extrêmement oppressant et claustrophobe, le film réussit à suggérer plus qu’il ne l’expose frontalement, la violence sous-jacente et la peur qui colle à l’existence des personnages, notamment les quatre oncles de Joshua, plus ou moins drogués, allumés et paranoïaques, qui instrumentalisent aussi le garçon. Ici la perte de la naïveté et de l’innocence s’accompagne de l’impossibilité à s’extraire de sa condition et de son environnement, prouvant la puissance du déterminisme social. En quelques semaines, l’adolescent passif et marmonnant est rattrapé par son milieu et ses origines. D’une noirceur douloureuse, Animal Kingdom refuse de juger et de susciter la moindre empathie. Il multiplie les ambiances nocturnes et les prises en plans serrés sur les visages tourmentés, propices à créer une atmosphère progressivement angoissante et pathogène. Sophistiqué dans sa mise en scène, le film rappelle d’évidence le meilleur du cinéma de l’américain James Gray (Little Odessa et The Yards) dans l’observation méticuleuse de la désintégration d’un clan familial, rongé par le mal auquel il n’est pas possible d’échapper. Animal Kingdom n’offre à cet égard aucune équivoque et cette rigueur implacable associée à la sobriété d’un travail qui évite facilité d’effet et complaisance en fait incontestablement un très grand film sombre, possédant et affichant les moyens d’une ambition entièrement maîtrisée.
Animal Kingdom délivre une atmosphère de famille dérangée par leurs vices où il ne fait pas bon vivre honnêtement. Bijou de mise en scène, d'interprétation, ce film révèle l'immense talent de David Michôd à travers un film de gangster tout sauf classique où le héros est un adolescent en pleine perte de son innocence. Brillant.
Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné, offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp... Depuis quelques temps, le cinéma australien exporte occasionnellement quelques films et celui-ci mérite le détour. Polar réussi aux allures de tragédie, Animal Kingdom nous plonge au sein d'une famille de criminels donc antipathique pour laquelle l'appât du gain et la survie semblent plus compter que les liens familiaux. L'intrigue est solide et efficace avec tous les ingrédients du genre et les acteurs sont très bons. A ne pas manquer !