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Un visiteur
1,5
Publiée le 11 mai 2011
Dans la lignée, on suppose, du polar tragico-familial de James Gray, ce film primé à Sundance -ce qui peut, rappelons-le aussi bien signifier qu'il s'agit d'un sympathique film sans prétention que d'une prétendue chronique sociale pataugeant dans le pathos et/ou l'anecdotique- Animal Kingdom semble malheureusement prendre les travers de la seconde catégorie sus-citée. Enfilant les meurtres et règlements de compte comme on s'enfile des burgers premiers prix à Mac'Dalle. Là où Gray brille par sa vision presque Shakesperienne des liens familiaux, le réalisateur Australien ici à l'œuvre semble se contenter de surenchère, profusion de ralentis tout en excluant la moindre dimension psychologique -voir ce héros amorphe.
Le cadre est parfait pour un bon film, avec une famille de tueur où chaque membre a sa personnalité, son degré d’insolence ou de criminalité. Quand Josh arrive au milieu de cette famille peu ordinaire on a hâte de voir son intégration, sa place parmi les autres. Comment la vie qu’il menait avant va cohabiter avec la nouvelle ? La police n’est jamais loin et Josh le saura rapidement. Malgré quelques fortes péripéties et rebondissements, on reste un peu déçu du déroulement des évènements. Animal Kingdom commence et finit très fort, mais entre les deux il y a une hétérogénéité dans la qualité des évènements. Légère déception pour un film plein d’attentes.
Excellent film. Comme je suis fan de Guy Pearce, c'est pas très objectif, mais le film est très beau, les comédiens sont impeccables, le traitement du son est super, l'histoire surprenante et poignante et traite de sujets complexes. Un film noir d'une remarquable profondeur thématique qui prouve encore une fois que le cinéma de genre (bien qu'ici assez intimiste) est sûrement ce qui se fait de mieux. A la fois efficace, intense, haletant et intelligent. Un film à voir absolument en salle.
Remarqué à Sundance, et pour cause il a remporté le grand prix, «Animal Kingdom» s'impose comme un film hybride (drame/thriller) haut de gamme. Une première réalisation pour David Michôd, et un talent franchement évident : une mise en scène inspirée, une direction d'acteurs impeccable, un scénario savamment ficellé.. Il arrive à imposer une ambiance singulière, dense et assez tendue de bout en bout. La plus grande qualité de son oeuvre c'est de laisser dans son script la place à creuser chacun des personnages, par l'intermédiaire de la dimension familiale. D'ailleurs le casting sert très bien sa cause, Jacki Weavers et James Frecheville en tête ... Petit point déroutant néanmoins, bien qu'il soit en adéquation avec la vision des personnages : la façon d'appréhender et de filmer la mort. Une vision étonnament glaciale et distante sur les personnages qui s'en vont, laissant peu de place à l'émotion, c'est intéressant autant que déroutant. Un peu trop bavard, un peu trop froid, mais terriblement bien maîtrisé: ce film sur la loi du plus fort est une première audacieuse et une première réussie pour David Michôd!
Film passé quasiment inaperçu et que j'ai découvert grâce à un ami (Labouene), et qui vaut le coup alors on fait un rabattage pour Rien à déclarer mais on laisse passer des petites merveilles sous prétexte qu'elles viennent de l'autre bout du monde. Alors les grands ducs de la distribution dans les salles obscures françaises donnez leur chance à des réalisateurs prometteurs ou distribuez ces films étrangers! Après les films danois développer grâce à Refn voila de quoi développer le cinéma australien qui ne se résume heureusement pas à Australia.
Un cul entre deux chaises, une famille qui s'écroule comme des dominos, "Animal Kingdom" ne surprend pas plus que ça. Une famille bancale aux profils différents, sans pour autant s'éloigner de la criminalité, offre un thriller dramatique appréciable mais manquant cruellement d'audace. "Animal Kingdom" reste une bonne première réalisation qui tiendra la route et qui donnera également envie de se pencher sur les futurs projets de David Michôd, susceptibles de surprendre.
David Michôd pour une toute première réalisation signe ici un film anti-spectaculaire mais d'une grande puissance. Ce cinéaste prometteur a mis plusieurs années afin de concevoir ce scénario intelligent qui casse tous les codes du genre et propose quelque chose de neuf, un regard nouveau sur le polar. Techniquement parlant c'est vraiment très bien. Michôd montre qu'en plus d'être un scénariste de talent (je reviendrais dessus après) il est un excellent metteur en scène et je l'espère un futur grand. La réalisation est très soignée, Michôd alterne plans fixes et plan séquences, hors champ et ralentis avec élégance et fluidité. Certains ralentis sont peut-être un peu too much mais on peut faire impasse sur cela étant donné le grand soin apporté à la réalisation en général, c'est vraiment très bien filmé. La photographie est elle aussi très agréable, un régal visuel. Le film utilise aussi peu de musiques, et quand il le fait c'est toujours pertinent. Ce qui m'a aussi beaucoup plu dans Animal Kingdom c'est l'ambiance. Le film prendre une dimension familiale intéressante qui rejoint un peu celles que l'on pouvait percevoir dans les grands films du genre tels Le Parrain ou La Nuit nous appartient mais en soulignant l'aspect ordinaire de leur vie, le côté Monsieur-tout-le-monde qui les caractérise quand ils ne commettent pas de crimes. Le scénario d'Animal Kingdom m'a quand même frappé par son intelligence. Tous les codes du genre sont cassés, nous sommes très loin d'un heroïsme pompeux, d'une glorification des malfrats. Je dirais même que l'aspect pathétique prédomine par moments. Le film se montre également brutal quant aux sorts réservés à certains protagonistes, à vrai dire j'ai été surpris à maintes reprises, Animal Kingdom peut nous surprendre plus d'une fois. En ce qui concerne le casting il n'y a pas de fausses notes, James Frecheville est très bon, sa mono-expressivité et son apathie sont propres justement au personnage qu'il interprète, un personnage qui semble dépassé par la tournure que prennent les évènements. Et dans plusieurs scènes il montre qu'il peut quand même faire passer pas mal d'émotions, sa prestation est pour moi plus qu'intéressante. A ses côtés nous retrouvons le plus connu Guy Pearce en policier compréhensif et prêt à aider avec une performance solide mais l'acteur le plus impressionnant dans ce film est Ben Mendelhson qui campe un pourri de la pire espèce et met vraiment mal à l'aise à chaque apparition à l'écran. Une prestation très solide. Globalement tous les acteurs sont bons, Michôd en plus d'être un metteur en scène et un scénariste de talent (Du moins pour ce premier film) sait diriger ses acteurs. Animal Kingdom est un très bon film au final qui mériterait plus de notoriété. Une oeuvre solide sur tous les points et la première réalisateur d'un cinéaste très prometteur. A voir!
Ya personne pour en mettre une bonne à la maman?!?! Superbe Jacki Weaver!!!! elle est impressionnante en mère Dalton! ce film plutôt lent dans son ensemble puisqu'il ne s'intéresse au côté "action" d'une famille de criminels mais s'attarde sur les moments de stress, d'angoisse après un coup, ce qui est plutôt original..... Comme le dit le jeune protagoniste Josh, "tout le monde a peur.... Les voyous finissent toujours par tomber...." Michôd travaille donc merveilleusement bien là dessus pour jouer avec nos nerfs et ça fonctionne très bien notamment grâce aux interprètes qui nous transmettent cette angoisse de tomber à tout instant et de faire n'importe quoi y compris la trahison pour s'en sortir.... Josh est interprété aussi de très belle manière, dans un style introverti et réservé qui débarque comme un innocent dans ce milieu de loups carrément hostile. Bref, un film à voir pour tous les amateurs du genre de films de gangsters dont on sent l'influence de Scorsese assez facilement....
Une famille de gangsters, les Cody, voit arriver un jeune neveu éloigné. Ce dernier va se révéler moins inoffensif qu’il n’y paraît. Pour un premier film, David Michôd qui se vante d’avoir modèle Martin Scorcese, réalise un véritable coup de maître dans la veine du « Mean Streets » de son idole. Très distancé de ses personnages, son film est froid et sans empathie vis-à-vis d’eux. Dans cette famille sans scrupule, on ne s’embarrasse pas de choix cornéliens dès qu’il s’agit de sauver le groupe. Les meurtres sont froids, filmés à distance et déshumanisés ; loin de la loi du milieu qui rendait attachants les personnages du « Parrain ». Là, tout est mis à distance tout en restant cruellement efficace. Le jeune Joshua propulsé au centre de cette famille va vite devenir le caillou dans la chaussure. Il est le cancer qui va gangréner de l’intérieur l’unité familiale. Il paraît pourtant tellement inoffensif que la famille ne perçoit pas que le danger viendra de l’intérieur. Certains comparent ce film à un film de James Gray dans sa fausse lenteur et dans l’inexpressivité de son personnage principal ; pour mon compte, je pense ce réalisateur encore supérieur… David Michôd… un réalisateur à suivre… dans le cinéma d’action efficace.
La scène d'ouverture, qui a coup sur marquera au moins ma mémoire de cinéphile, constitue le meilleur moment du film. Bien que joliment mis en scène cette "famille Dalton" ne m'attire aucune sympathie, ils sont tous volontairement détestable, drogués ( le shoot en famille, en voilà une bonne idée ) et un peu con. C'est une manie chez eux de se foutre un peu plus dans la merde à chaque fois. De plus le personnage principal, au coeur de la narration du film est inexpressif au possible. On ne va tout de même pas cracher dans la soupe, "Animal Kingdom" ne boulverse pa les codes du genre "gangster" mais il est original dans son traitement.
Difficile de critiquer un tel film... Tout est impeccable : du scénario finement écrit à la mise en scène inspirée et inventive servie par une musique magnifique adéquate, jusqu'à l'interprétation d'une justesse remarquable. Un film noir comme on en voit trop peu de nos jours. Un pur bijou à voir absolument pour les amateurs de bons polars...