Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 3 janvier 2011
Inarritu dans tout son art : une tranche de vie découpée au couteau et à l'émotion. Un père galère et touchant au plus profond de nous pour un interprétation divine. Un film brut, une vraie claque.
Au delà des longueurs de ce film, ce qui est le plus dérangeant dans ce film est le parti pris de l'émotion à tout pris. Dans cette dérive d'un homme que tout condamne (non son cancer mais sa connerie), Inaritu se complait à filmer le sordide et la laideur d'une façon peu commune. il n'y a pas grand chose a sauver de tout cela, excepté quelques fulgurances dans la façon de filmer Barcelone. Une grosse déception, mais logique aprés Babel lui déjà trés en deça des deux précédents.
Je m'attendais à un grand film de la part de Inarritu .. Finalement, j'ai été déçu! J'ai trouvé que le film traînait en longueur. Heureusement, Javier Bardem sauve le navire au bord du naufrage.
Un film qui vous prend aux tripes dont on ne ressort pas indemne forcément ! une salle en larmes ! un ton juste à la limite parfois du "too much mélo" des acteurs incroyables Barcelone revisitée un grand Gonzalez Inarritu !
Un très grand film que je classe dans les meilleurs de 2010. Excellent Barden!!! Mais attention : dur, très dur. On ne sort pas indemne. A ne pas manquer.
Je me suis sentie mal à l'aise durant toute la durée du film, crispée, agressée. On n'est pas assis depuis plus de 5 minutes qu'on voit déjà des images d'une aiguilles piquant une veine. C'est un film fait de bruit, de saleté, de violence sourde, de maladie qui ronge, .... c'est éprouvant. Les personnages sont perdus, malades, fous, dépravés, toxico... on n'a donc pas un moment de répit dans cet univers glauque et déprimant. Seuls les enfants apportent une touche d'humanité et d'innocence, mais ce qu'ils subissent ne les laissera pas indemnes. Le chemin vers la mort du personnage principal, Uxbal (Bardem, plutôt impressionnant) est toutefois prenant et ne peut laisser complètement indifférent. Mais la bouffée d'air frais à la sortie du cinéma fait un bien fou !
Après l'excessivement douloureux "21 grammes"; après le pessimisme enragé de "Babel", voici le misérabiliste "Biutiful". En y allant, on sait qu'on va pas voir du cinéma subtile et enjoué. Non, Inarritu cultive l'excès inverse: du sentimentalisme cérébral qui pèse une tonne mâtiné d'un pessimisme outré. En l'occurrence, dans ce film-ci rien ne va dans la société populaire espagnole. Pour preuve la tête de Bardem: il fait la gueule pendant 2h30. Et pour cause, sa famille va mal, ses employés vont mal, sa ville va mal, sa santé va mal. En bref, tout ce qui est dans ce film sent bon la détresse calculée pour donner un "élan" dramatique. Et le cahier des charges pèse lourd. Au énième drame, plus rien n'est crédible. En plus il parle avec les morts malheureux ! Trop c'est trop.
Biutiful est un film superbe. Si l'on devait ne prendre qu'un mot pour qualifier ce film, ce serait "justesse". Biutiful traite d'un sujet douloureux et délicat, celui de gérer sa mort prochaine, afin que celle-ci ne cause plus de problèmes à ceux qui restent. Javier Bardem, qui mérite mille fois son prix d'interprétation à Cannes, nous prend et ne nous lâche pas dans ces rues étroites de Barcelone, où règnent corruption mais aussi humanisme. Ce film est à voir, ne serais-ce que pour ressentir une finesse rarement atteinte dans le traitement d'un sujet aussi sensible. A côté de Biutiful, les Petits Mouchoirs fait pâle figure avec sa brutalité. Si vous avez un choix à faire, soyez juste et allez voir Biutiful, vous en sortirez transformés.
Avec Biutiful, Alejandro Gonzales Inarritu fait son grand retour dans les salles obscures. Le cinéaste mexicain délaisse les dédales scénaristiques et les destins croisés qui structuraient Babel, son précédent film, pour se concentrer sur son personnage principal. Habitant paumé des bas-fonds de Barcelone vivant de trafics divers, Uxbal est un bon père de famille semblant lutter constamment pour survivre. Frappé par le cancer de la prostate, il décide de consacrer les mois qui lui restent à mettre de l’ordre dans sa vie et se lance sur le chemin de la rédemption. Biutiful s’inscrit dans la perspective d’un cinéma de l’effondrement. Son héros est en chute libre, pris dans une tempête qui l’entraine inéluctablement vers la mort. La figure du père est au cœur de ses préoccupations. D’un côté, son propre père mort avant sa naissance qui est exhumé par la force des choses et de l’autre sa propre paternité, et la peur d’abandonner ses enfants. L’angoisse de l’oubli est très présente et cela donne lieu à des séquences très fortes entre Uxbal et sa fille Ana, dont les émotions, la douleur, est filmée avec sensibilité et tendresse. La mise en scène des relations familiales est d’ailleurs probablement le point le plus lumineux du film. Inarritu montre à la fois la violence et l’amour qui lient cette famille instable et éprouvée. Mais le film ne se réduit pas à la sphère de l’intime, il se veut également être un regard posé sur une société en mal d’humanité. Dans les bas-fonds glauques de Barcelone, Uxbal sert d’intermédiaire dans des réseaux d’immigrés clandestins chinois et sénégalais. Cela donne lieu à des séquences remarquables, percutantes de réalisme et de crédibilité comme par exemple l’arrestation violente des clandestins en pleine rue. Inarritu réussit à donner à ses images un impact très fort. Chaque plan frappe par son contenu, sans détours, presque physiquement. Cependant, l’absence de modération du réalisateur en ce qui concerne l’acharnement du sort sur Uxbal ainsi que les détails sordides et misérabilistes crée une surcharge inutile et atténue la dimension spirituelle, la profondeur du film. Javier Bardem est formidable à cet égard car il va à l’inverse de la surenchère : il intériorise, joue tout en retenue, et réussit véritablement à porter le film sur ses épaules. Un prix d’interprétation à Cannes largement mérité, donc. Biutiful est un film saisissant, dense et angoissant offrant une large place au fantastique afin de mieux nous faire éprouver l’intériorité du personnage. Inarritu prend le parti de nous montrer un monde apocalyptique où la mort rôde et où la déshumanisation est proche. Un monde où seuls les liens rassemblant les êtres ou les Pyrénées sont « biutiful ».
Noir c'est noir! Inarritu nous conte la sombre histoire d'Uxbal. A Barcelone, il élève ses filles en l'absence de leur mère, toxicomane et bipolaire, et vit de trafics de sacs à main contrefaits, faisant travailler des sans-papiers asiatiques (à la fabrication) et africains (à la vente). Pour arrondir les fins de mois, il communique avec les morts moyennant finance. Un jour, il apprend qu'il souffre d'un cancer qui ne lui laisse que quelques semaines à vivre...
Après son chef d'oeuvre "amours chiennes" et les excellents "21 grammes" et "Babel", Inarritu se sépare de son scénariste Guillermo Arriage, spécialiste des scénarios gigognes dans lesquels plusieurs histoires s'entrechoquent et s'y attèle lui-même accompagné d'Armando Bo et Nicolas Giacobone. L'effet est inverse à ses précédents films; alors qu'il privilégiait les personnages multiples et les tournages aux quatre coins du globe, il se concentre ici sur un seul personnage, Uxbal, et son histoire est intégralement située à Barcelone. Mais attention, pas le Barcelone de carte postale mais le Barcelone interlope où les remblas servent à la vente à la sauvette, et les immeubles vétustes abritent des sans-papiers dans des conditions épouvantables. Le film débute et termine sur la même scène, deux mains (celle de Bardem et une d'enfant) et la transmission d'une bague, que l'on comprend mieux à la fin. Entre les deux, c'est un enchaînement de scènes toutes plus noires les unes que les autres. Et Dieu que c'est long (le film dure 2h20!)! Le film s'étire en effet sur une espèce de faux rythme souvent pesant. Certes Javier Bardem est formidable et mérite amplement son prix d'interprétation à Cannes et la mise en scène est souvent magnifique mais toutes ces longueurs pour nous raconter cette histoire étaient-elles indispensables? Cette histoire de médium était-elle vraiment utile pour dépeindre cette misère?
Il va vraiment falloir qu'Inarritu prouve qu'il peut se passer d'Arriaga pour démontrer qu'il est un grand cinéaste.
Même si je considère pas « biutiful » comme le meilleur film d’Innaritu, force est de reconnaître le talent du réalisateur qui nous tient en haleine plus de deux heures sur les derniers jours d’un type pas très fréquentable et pourtant père attentionné. Mais quand même, que c’est sinistre, que c’est pessimiste !