« Oh my god, you got a baby seat in the back ! »
Dès le début, le ton est donné : des dialogues ciselés (en VO, ne vous gâchez pas le plaisir!) interprétés par deux acteurs plus que crédibles (Will Smith, on savait) accompagnés par une surprenante Téa Leoni qui fut révélée au grand public grâce à ce film, avant de vite voir sa carrière et son jeu sombrer, et un Tchéky Karyo convaincant, alors que sa carrière aux Etats-Unis n’a pas toujours été des plus heureuses.
On pourrait penser que c’est à peu près tout ce qu’il y a à retenir de ce film d’action finalement classique, dont l’intérêt principal, en terme de sociologie du cinéma, est d’avoir mis deux (excellents, j’insiste) acteurs noirs en tête d’affiche dans un blockbuster, ce qui reste encore assez rare aujourd’hui. L’intrigue, pourtant simplissime, est cependant assez bien menée alternant des séquences équilibrées, ne manquant pas d’émotion, sans effusion, ni d’humour, de situation ou de quiproquo mais surtout dans les dialogues, ni, et c’est l’essentiel, d’action, malgré pas mal de moments obligés et de rebondissements clichés.
Le style de Michael Bay, dont c’est la première réalisation, est certes stéréotypé et sans grande innovation visuelle mais il est aussi incisif et maintient en haleine durant près de deux heures.
Au final, ce Bad Boys offre un très bon spectacle, grâce au style énergique de Michael Bay et aux dialogues, portés par un excellent casting.