Derniers Avis : Le Stratège - Page 4

Comment révolutionner un sport ? Comment passer de la risée publique à celui que tout le monde voudra copier ? C'est l'histoire de Billy Beane, entraîneur des Oaklands, équipe de Baseball en 2002.
Brad Pitt tient bien son rôle, sans surprise, Jonah Hill est bon, mais sans plus et le reste du casting est convaincant. On y découvre également un Chris Pratt au début de sa carrière où son nom n'était pas encore sur toutes les lèvres.
Aaron Sorkin signe donc encore un très bon scénario, on est habitué depuis le temps.
Si l'histoire est prenante et qu'on est surtout focalisé sur la gestion du club et la manière dont Billy et Pete vont révolutionner le sport, et même si on s'attarde parfois sur quelques matchs, il aurait été intéressant d'avoir plus de réactions extérieures. On passe tout le film avec Billy, on aurait pu sortir un peu de cette sphère, voir d'autres clubs par exemple.
Malgré le fait d'être un novice dans le milieu du baseball, on n'est pas perdu et on comprend aisément le film. Peu de termes compliqués dans l'ensemble.
Enfin, il y a un bon rythme, ni trop lent ni trop rapide, enchaînant bien les différents passages.

Ce film, c'est comme SPYGAME ou THÉ BIG SHORT (tilt ! Brad Pitt joue dans les 3 lol !), pas besoin d'être un agent secret ou un trader pour comprendre l'intrigue et son déroulement. Basé sur le baseball, le film nous invite à suivre un entraîneur désabusé et blasé de son jeu- et équipe- fétiche. Remarquablement interprèté par Brad Pitt, mais tous les seconds rôles également, cette pépite vaut le coup d'œil ! On reste accroché à cet recruteur prêt à tout pour son club, sans savoir où l'on va vraiment et on se laisse emporter jusqu'à à la fin avec plaisir. Un pur moment de cinéma pour moi, car il ne se passe pas grand chose il faut le dire (c'est pas Avengers) mais la réalisation et l'interprétation sont tellement léchées que les 2h de film passé vite. Pour ça, j'aime ce film avec Brad Pitt (fan absolu vous l'aurez compris) et je le regarde au moins 1 fois par an (ainsi que NO COUNTRY FOR OLD MEN et THE BUDAPEST GRAND HÔTEL). Vous savez tout.

Si vous avez regardé un match de baseball ce pourrait être un film décent et même excellent. Mais alors qui en dehors des États-Unis a déjà regardé un match de baseball ? Le Stratège est une tranche très détaillée de l'histoire du baseball. Le Stratège ne séduira que les amateurs de sport et ceux qui comprennent les règles et les anecdotes concernant ce sport nord-américain obscur. C'est l'histoire sur la façon dont un gestionnaire a relevé le défi d'un petit budget et a battu les probabilités. Mais cela ne parvient pas à attirer le spectateur occasionnel comme moi dans le film. Brad Pitt et les autres acteurs sont impeccables. Mais vous décrochez très vite car vous devez comprendre le baseball pour comprendre ce film...

J’allais démolir ce film sur tous les fronts, mais après avoir su moyennant quelques recherches que l’histoire était à ce point vraie, je vais me raviser d’en arriver jusque là, et plutôt le démolir mais autrement. Billy Beane, manager d’un club de baseball va se retrouver face au défi de devoir reconstruire une équipe compétitive avec un budget qui ne le permets pas suivant des méthodes de recrutement classiques. Il va alors se lancer dans une vision révolutionnaire pour choisir les joueurs dont il aurait besoin à différents postes, en tentant une sélection osée et extrêmement risquée en vue d’un exploit inouï. Faire l’apologie de la stratégie de la sabramétrie (nouveau mot que j’ai découvert) est une entreprise louable, car ça dénonce entre autres les injustices dont sont victimes grand nombre de joueurs professionels sous-estimés, méprisés à tort et motive à contrebalancer un marché de transferts trop tiré par les stars en vue. Par contre vanter les mérites d’une méthode de management autoritaire et inexorable sans en dévoiler la face cachée, c’est laisser l’objectivité de côté et donner raison à des pratiques extrêmement lointaines du véritable esprit de leadership. En effet ce fameux manager, joué par Brad Pitt, s’exaspère d’avoir autour de lui un personnel old school, qu’il n’arrive pas à convaincre -il ne le tente même pas réellement d’ailleurs-, alors que lui même utilise des méthodes de management archaïques (on est quand même en 2001). Elles sont basées sur la prise de décision ferme, à peine laconiquement justifiée mais certainement pas contestable, basées aussi sur des discours minimalistes flirtant avec l’insolence, je ne peux à ce titre qu’être profondément choqué de cette spoiler: manière expéditive de virer ses joueurs, présentée fièrement par la réalisation comme étant juste, efficace et convenable, laissant insinuer que le faire avec plus de délicatesse serait davantage
une forme de torture infligée à son entendeur, et enfin basées sur un manque criant d’écoute et d’ouverture au débat avec ses détracteurs. Je ne peux que me demander comment cette méthode a pu fonctionner avec de tels comportements, si tout le monde était à ce point contre lui, car de ce que j’ai vu, Billy Beane se contente de formuler des ordres directs et indécents, de s’obstiner à l’encontre de tous, en négligeant totalement l’aspect humain, pas de quoi susciter le moindre enthousiasme. Convaincre ne l’intéresse pas, il ne fait quasiment aucun effort pour déclencher un élan de mobilisation collective en faveur de sa cause, du coup personne n’est vraiment solidaire avec lui, ni entraîné par son optimisme, ce n’est que dépité que le staff technique se lance malgré lui dans ce projet laborieux, et ce n’est que psychologiquement détruits que les joueurs les y accompagnent. Quand l’essence même du sport s’appuie sur des valeurs essentielles comme le respect de son opposant et le travail en groupe, et que dans telles structure la stabilité et la solidarité en coulisse sont primordiales pour espérer obtenir de grands résultats, c’est à se demander si des maillons manquants n’ont pas échappé à ce scénario. Car au contraire, tout est étrangement centré autour du personnage joué par Brad Pitt, on le suit partout et on ne voit que lui, à croire que le reste du staff n’a aucune espèce d’importance dans la réussite de son projet. À la limite son assistant, jeune naïf qui partage totalement sa philosophie et oeuvre à lui dénicher des statistiques et joueurs à fort potentiel, échappe à cette règle, il est le seul. Qu’en est-il de l’entraîneur ? Qu’en est-il des joueurs ? À part prendre des mauvaises décisions, à part n’avoir réussi à n’en prendre que deux qui sont bonnes, l’une parce que Billy Bean l’y a forcé en le privant de son titulaire favori, l’autre parce qu’il a décidé de se raviser et écouter ce même Billy, nous n’assisterons jamais à la moindre démarche notable démontrant le rôle du coach dans cette extraordinaire réussite, ni même à ne serait-ce qu’une petite prise de parole constructive de sa part. Quant aux joueurs, à chaque fois qu’on a espoir de plonger dans leur intimité familiale ou dans leur vie au sein du groupe, histoire de comprendre leur blocage psychologique puis le moyen qu’ont trouvé les coéquipiers pour s’entraider à le surmonter, et se motiver les uns les autres, surgit systématiquement Brad Pitt pour nous prier de quitter les lieux, et nous rappeler qu’il faut focaliser sur lui, et uniquement sur lui. Il est partout ce mec, et il n’y a que sa personne qui compte ! Du coup tous les joueurs sont relégués au second plan, on ne saura jamais ce qui s’est passé en coulisse pour déclencher leur déclic, ni connaîtra les efforts qu’ils ont entrepris pour se surpasser et devenir aussi transcendants, on n’assistera pas non plus à leur ressenti par rapport aux victoires, ni même à leur frustration après leur terrible échec si proche du but. On n’en n’a que faire d’après cette version des faits, il ne méritent aucunement notre attention car leurs statistiques sont là et c’est tout ce qui importe, donc à quoi bon ? Seul leur rendement compte, hors de question de s’attacher à l’humain. Ce sont de simples pions qu’on recrute et qu’on vire sans scrupule, qu’on essaie de garder si ça marche, dont on se débarasse froidement dès qu’on n’en n’a plus besoin, en négociant leur vente ou achat par téléphone en quelques secondes comme s’il s’agissait d’un vulgaire échange de marchandise insignifiante. Leur mérite en cas de succès, tel que présenté ici, ne leur revient pas, il ne revient pas au coach ou le staff qui les côtoie chaque jour non plus, même pas, le mérite revient au manager qui les a déniché ! Tout simplement. Ça ne vous rappelle rien ? Effectivement, la triste condition du salarié négligé dans une entreprise avide de croissance qui ne reconnait de mérite que celui appartenant aux plus hauts gradés dans la hierarchie. Le problème c’est qu’il est indéniable que le film glorifie cette perception, la plébiscite de par ce qu’il a choisi de nous montrer comme clés du succès, de nous dénigrer comme facteurs humains y ayant contribué, et de nous censurer comme dommages collatéraux occasionnés par cette approche tellement radicale. Il nous dresse la thèse sans son antithèse, se met au diapason du cynisme de son personnage principal, s’y réfugie et refuse d’accorder du temps à quiconque d’autre. Il tente même de nous attendrir, sans succès, en partageant avec nous sa touchante histoire avec sa fille. Le goût pour l’inhumain et l’industrialisation et tellement prononcé que même cette scène censée nous émouvoir est corrompue par un décor hideux en arrière plan constitué de fumées d’usine, conteneurs et camions alignés. Ma note sur « Le stratège » était à la base au plus bas, à tel point qu’il me paraissant très improbable de la relever, elle a été améliorée in extremis au vu de la véracité confirmée d’une histoire qui mérite du coup d’être connue, et au vu des dialogues intéressants contenant pas mal de phrases chocs dont je me souviendrai, sauf qu’au final je ne peux offrir à ce film un titre qu’il ne mérite pas, celui d’oeuvre remarquable.

Un bon film, correct sur le plan narratif et sur le plan de la réalisation, servi par Brad Pitt assez sobre et très charismatique.
Néanmoins, pour qui sait lire entre les lignes le film est très bon : c'est non pas une réflexion sur le seul baseball, mais sur le sport et le jeu. C'est une discussion sur les enjeux technique, humain et ludique du sport, sur ce que c'est que la victoire.

Pour gagner, faut-il voir l'être humain en tant que tel (ontologiquement) ou comme une somme de mécanismes (par son essence), comme une statistique ?

Le film me semble d'autant plus intéressant qu'il y a deux ans la Coupe du Monde de foot a eu lieu. On a pu y voir un certain basculement, le foot de possession devenu has been, est devenu du foot de contre-attaque.
L'enseignement du film c'est qu'il y a des moments dans le sport, des inflexions. C'est normal, c'est un jeu.

Pensons à tous ces désuets (euphémisme quelque peu gérontophobe...) qui ne comprennent pas que le sport a fait et fait comme le jeu vidéo, et réciproquement. Dans le jeu vidéo en ligne on appelle cela "la méta". Cette méta se bouleverse lorsque les développeurs, qui mettent à jour leur jeu, changent légèrement les règles. Ainsi certaines stratégies puissantes deviennent obsolètes et inversement. Cette méta détermine la façon de jouer.
On peut avoir, par la mise à nue dans Le Stratège de règles qui concernent le sport, une réflexion plus globale sur le jeu. Le Game Design est la conception des règles qui définissent un jeu : on peut encore penser par analogie en liant sport et jeu vidéo. À un moment ou à un autre, lors de la conception, on créé ce Game Design, ces règles.
La meta précitée s'inscrit au sein de ce Game Design : elle en décrit des inflexions, elle montre qu'il faut toujours être disruptif pour surprendre.

En somme, le film montre qu'il faut profiter des caractéristiques propres des joueurs dont on dispose, et des circonstances, afin de créer en tant que décideur sportif, une harmonie et in fine, de gagner.
Triomphe de la statistique et de la meta, triomphe de l'approche mathématique sur l'approche de l'humain en tant qu'être humain, mais le personnage de B. Pitt, être humain, compense cette hégémonie mathématique : un être humain brillant, avec ses mystères, en l'occurrence un entraîneur de génie, permet à une équipe de gagner.

J’ai adoré ce biopic. Le baseball n’est pas un sport dont je suis forcément fan mais pourtant là j’ai accroché. Il faut dire que le projecteur est mis sur la partie gestion sportive et stratégie. On plonge en plein cœur du fonctionnement sportif d’un club professionnel où le rôle de manager général est crucial. On va voir tout ce qui tourne autour du recrutement, du rapport avec les joueurs et aussi de la stratégie sportive. Et c’est là qu’est le point central car on va voir ici une méthode qui n’avait jamais été utilisé dans le baseball. Quand on sait que cette histoire est vraie, cela rend la chose encore plus intrigante. Billy Beane se basait uniquement sur des calculs pour savoir comment devait fonctionner l’équipe. Un système jusqu’ici inexploité et on va donc pouvoir observer comment il se met en œuvre dans la pratique. À l'époque cela a beaucoup été décrié. On assiste à une révolution. La force est que tout cela est très bien expliqué. Pas besoin de connaitre les règles complexes du baseball, tout vous est fournie carte en mains pour profiter comme il se doit. À première vue ce que je décris ressemble à un film assez froid, mais pas du tout. Les émotions ont leur part belle. J’ai vibré pour cette belle histoire. On est avec les personnages et vit pleinement leur aventure. Brad Pitt est fantastique et le duo qu’il forme avec Jonah Hill, est à la fois surprenant et génial. En bonus la présence de Chris Pratt dont le joueur est touchant.

Un film un peu lent, qui semble manquer d'action mais garde un très bon scénario avec de bons acteurs, on a l'impression de réellement assister à des stratégies de baseball

Des envies de révolution dans le monde sportif ? Ce film pourrait être utile à certains... "Le Stratège" ou "Moneyball" en VO nous rappelle à quel point plusieurs sport comme le football (soccer), le basket ou encore le baseball sont devenus des machines à fric où la plus grosse écurie domine ses opposants. C'est aussi un rappel que le marché des transferts ("trades" dans le film et les fameuses phrases "you have been traded to XXX team") peut s'avérer injuste et ne reflète en rien la capacité d'une direction sportive d'un club à dénicher des talents cachés. Le plus gros portefeuille l'emporte bien souvent. On retrouve de belles valeurs dans le combat de Billy Beane comme de l'abnégation et de la ténacité. Il a pour objectif final de bousculer les lignes d'un sport devenu tout ce qu'il appréhendait. Il lutte envers et contre tout, notamment médias, coach et staff pour arriver à ses fins. Certains n'apprécient pas le jeu de Brad Pitt, je l'ai personnellement trouvé bon et à la hauteur. On retrouve évidemment certaines "mimiques" qu'il a bien souvent mais rien de compromettant.

J'ai trouvé ce film intéressant...Il parle des arcanes du base-ball, qui est un véritable phénomène de société aux Etats-Unis, contrairement à l'Europe où il s'agit d'un sport ultra-confidentiel. Il s'agit d"un milieu assez particulier, avec ses traditions propres, avec ses totems, ses traditions, un jargon propre etc...tout en étant un sport qui soulève l'enthousiasme populaire (on en discute comme on le fait en Europe du football, voire plus encore). Par ailleurs, apparaît clairement le contraste entre le sélectionneur (incarné par Brad Pitt, ultra-charismatique) et l’entraîneur, les deux devant mutuellement respecter un équilibre tacite au risque de devoir livrer une guerre de tranchée; en fait le sélectionneur dirige de l'arrière et dans le cas de Billy Beane ne va même pas sur le terrain (à noter que le film est surtout centré sur Brad Pitt et beaucoup moins sur les joueurs, que j'ai trouvé interchangeables)...Même si ce film a parfois des longueurs et aurait gagné à être plus court, j'ai trouvé intéressant le fait qu'il me fasse découvrir un sport que je ne connaissais pas...

Brad Pitt nous révèle l'histoire de Billy Beane, un prometteur joueur de baseball qui ne confirma pas et qui se reconvertit en manager de club. Le film explique comment un club au travers de son modèle de recrutement va bouleverser l'univers des transferts au sein du baseball mais aussi révéler des joueurs indésirables. Le duo Brad Pitt et Jonah Hill est complètement fusionnel. Au travers de ce long métrage, Bennett Miller plonge le spectateur dans un univers du sport que l'on connait mais seulement en surface : celui des transferts de joueurs. Quelle peut être la philosophie des recruteurs quand ils se positionnent sur tel ou tel joueur. En soit même l'histoire n'a rien d'exceptionnelle mais le charisme de Brad Pitt en recruteur sans âme rend le film plus pesant et plus prenant. C'est un bon film mais je pense qui sans Brad Pitt (à l'image par exemple de World War Z) n'aurait été qu'un film lambda.

Pas mon univers malgré un bon casting. Ne connaissant pas ce sport, j'imagine qu'il est difficile de se laisser aspirer par l'ambiance et la culture de cette pratique sportive US.

Excellent de bout en bout. Une réalisation maîtrisée du début à la fin. Brad Pitt et Jonah Hill y trouvent assurément un de leur meilleur rôle.

Sans y rien connaître au base-ball, on se laisse pourtant entraîner aisément dans cette histoire vraie qui montre comment l'analyse objective et statistique des joueurs ainsi que des actions adverses mènent à des victoires inattendues et révolutionnent des a priori sportifs séculaires. L'ignorance se révèle même un atout puisque le suspense fonctionne pleinement, aidé par une mise en scène dynamique et un usage pertinent du son, mais aussi par des comédiens concernés, au premier rang desquels de surprenants Brad Pitt et Jonah Hill. Un excellent divertissement qui prône la réinvention pour pérenniser une passion!

Un super film sur l'argent dans le monde du sport, Brad Pitt est excellent dans son rôle, un film qui a de l'espoir et qui fait du bien !

Très jolie film bien construit Brad Pitt est excellent comme à son habitude vraiment un film épatant sur le lien entre les maths et le base ball sans oublier un jonah hill vraiment très bon dans son rôle