Avis : Les Chemins de la liberté - Page 8

Grande déception ...
Peter Weir est un réalisateur passionnant, mais il se fourvoie ici dans un cinéma Hollywoodien indigeste et répétitif plombé par le cabotinage éreintant de Colin Farrel ou Ed Harris ...
Hormis de vastes paysages filmés en mode "connaissance du monde" aucun angle de vue n'apporte un début d'intérêt dans cette histoire édifiante très mal illustrée.

A éviter ...

A voir sur grand écran. Absolument. Un grand film, à l'ancienne. Tant pis si le trait est parfois un peu forcé, ou les personnages un peu schématiques. On est embarqué et on vit pendant 2 heures une fantastique aventure.

C'est vrai qu'il est bien classique ce nouveau film de Peter Weir. Pourtant, cela ne m'a en définitive pas dérangé le moins du monde tant le réalisateur australien nous offre une fois de plus une aventure dont il a le secret. Exploitant à merveille des paysages somptueux, mais laissant surtout une part très importante à ses personnages, ces « Chemins de la liberté » ont été pour moi une source constante d'émotion et de plaisir, interprété avec ferveur (Saoirse Ronan est particulièrement touchante) et doté d'un souffle qu'il est aujourd'hui rare de rencontrer au cinéma. Bref, c'est littéralement enchanté que je suis sorti de la salle, conscient que ce genre de « spectacle total » mais à très forte dimension humaine ne me sera pas offert chaque semaine : merci, M. Weir.

Peter Weir (The Truman Show - 1998 & Master & Commander : De l'autre côté du monde - 2003) a adapté le best-seller "À marche forcée", écrit par Slavomir Rawicz (et publié en 1956). Adapté de faits (en partie) réels, le cinéaste nous plonge de plein fouet dans l'horreur d'un goulag sibérien où un groupe de prisonniers politiques s'échappent afin de rejoindre l'Inde. Mais le périple qui les attends va s'avérer bien plus rude qu'ils ne l'avaient imaginé. Parcourant près de 10000 km, ils vont traverser la toundra sibérienne, les plaines de Mongolie, le désert de Gobi, les sommets de l’Himalaya, le Tibet, la Grande Muraille de Chine pour enfin arriver en Inde. Peter Weir nous offre un voyage sidérant, extrêmement périlleux, à travers de superbes paysages et d'une richesse incroyable, passant de la toundra glacée à l'épuisant désert de Gobi, les joies et les peines se succèdent tout au long, les désillusions sont nombreuses, surtout lorsqu'ils se rendent compte que leur terre d'accueil est bien plus loin qu'ils ne l'auraient espéré. Perdant petit à petit des membres de leur expédition. On assiste à un groupe soudé qui se forgera une belle amitié, nous prouvant que c'est dans l'adversité que tout se forme, la politique du chacun pour soit n'ayant pas lieu d'être. Le réalisateur nous montre une belle leçon d'humanité, d'amitié et de bravoure, loin d'en avoir fait une oeuvre de propagande ou mièvre. Les acteurs sont quant à eux bluffants, de Jim Sturgess en passant par l'impressionnant Ed Harris, de Colin Farrell à la touchante Saoirse Ronan, Les Chemins de la liberté (2011) nous transporte aux confins de l'épuisement, une réalisation qui nous prend aux tripes malgré quelques ellipses regrettables, l'épopée à elle seule vaut assurément le détour.

Très surpris car j'ai pas vu ces deux heures passées. A la base pas attiré par ce genre de film, je me suis laissé entraîne par cette histoire unique, un "survivor" dans un huis-clos dont les limites nous échappent. On suit l'extraordinaire périple d'un groupe de prisonniers s'étant échappé d'un goulag et ayant traversé plus de 1600 kilomètres à pied en bravant tempête de neige, désert brûlant, moustiques étouffants, et autres dangers de la nature,... ceci rentrant étrangement en contradiction avec la cruauté humaine qui est certaine lors de la seconde guerre mondiale. Le combat reste indemne et la force ainsi que le courage restent incontournables pour survivre. On est dès le départ plongé dans l'atmosphère tendue et affreuse de la guerre et sans bienveillance envers le spectateur; le détail est important et rien ne lui est caché! On suit un groupe en quête de liberté, de survie et d'évasion. Étrangement, on ne s'attache pas à eux comme on peut en avoir l'habitude dans d'autres films. Non, ici, le spectateur est au coeur même d'une traversée dangereuse et sans fin, on a pas le temps de s'attacher à eux, ni même à les discerner les uns aux autres, sauf peut-être à la fin lorsqu'ils ne sont plus que quatre. Le film relève la question de la force du groupe et de la force de l'individu; pourquoi certains survivent et d'autres pas? Les acteurs y sont pour énormément: c'est une vrai performance qu'ils nous offrent. Que ce soit Jim Sturgess dont la force et la motivation sont essentiellement intérieures ou encore Colin Farell dans le rôle du voleur et tueur sans pitié qui est bien obligé de laisser place à sa part d'humanité pour survivre. Ed Harris m'a beaucoup étonné, comme étant le grand sage du groupe, il a su avec justesse cerné la force particulière de son personnage. Et la jeune Saoirse Ronan qui a su s'imposer parmi ce casting exclusivement masculin; son jeu est brillant et très touchant. A noter que tous ces acteurs, qui sont américains ou anglais, jouent avec un accent russe ou polonais (à part Ed Harris) et c'est tellement bien foutu qu'on se dit pas que c'est Colin Farrell. Les stars ne ressortent pas du lot des acteurs moins connus comme on pourrait le penser. Beau, touchant et humain, ce lien avec la nature en dit beaucoup sur ce qu'est l'Homme à l'origine; nous surprenant dans tous les sens du terme...

Un beau film, il n'en va pas s'en dire (et de la part de ce réalisateur, on n'en attendait pas moins) ; mais ou l'émotion est malheureusement un peu absente. Niveau scénario, le coté aventure, "dramatique" ; mais loin de se comparer au aventure d'Indiana Jones. S'avère assez interessant (là encore, si il se veut traité correctement). Ici, non pas que le sujet sois mal exploité. Un thème et une histoire pareille, met d'entrée de jeu le spectacteur dans une optique ou l'émotion sera au rendez vous. Et à contrario, l'émotion n'arrive pas vraiment à passer à travers l'écran (et pourtant, nombreux sont les moments ou l'ont est touchés. Qu'ils s'agissent des personnes s'arretant au cours du périple, ceux qui sont à bout de force et ne tiennent pas le coup...). C'est fort dommage! Cela rend le film quand même beaucoup moins poignant. Et l'on sent une perte de vitesse à partir de la traversée de Gobi (peut être ne voulait il pas exténué les acteurs qui jouent tous remarquablement (idem pour les seconds rôles)). Mais malgrès cela, on arrive à se laisser prendre au jeu. D'autant que les paysages sont tous, plus bluffant les uns que les autres (et je pense que cela aide pas mal le spectateur à "accroché", étant donné que niveau émotion ; ce n'est pas le top). La véracité (globalement) des faits, en font un point positifs en plus (ou le réalisateur n'a pas spécialement joué dans surenchère), mais c'est là que les émotions aurient dù transcander le spectacteur. Un gros bémol donc de ce point de vue, qui aurait pu rendre ce film à la fois merveilleux et touchant à souhait. MAis l'on se contentera de quelques surprises de passages à défaut. Un beau film quand même, qui reste à voir sur grand écran ; et qui confirme le talent du réalisateur.

Quel étrange dilemme que celui de vivre captif, ou mourir en homme libre. C'est exactement ce qu'illustre ce chef d’œuvre magistral signé Peter Weir. Tous les Chemins ne mènent pas à la liberté, il faut avant tout la gagner, et se battre pour la conserver. D'un point de vue historique, le joug communiste a fait d'énormes ravages, il a détruit des cultures, façonné des nations. Certains se sont vu arrachés à leur patrie, trahis par leur proches, ou simplement dénoncés pour de l'argent. Des tréfonds de la Sibérie, les camps de travail sont souvent l'ultime épreuve avant le repos éternel. Il n'y a pas d'issue. Difficile de rester insensible à ce clin d’œil historique, ce brin d'humanité qui subsiste en l'homme, même lorsque tout semble perdu. Ce film, tiré de faits réels, nous plonge dans la plus suicidaire des évasions. Ce que les fusils, les chiens ou les barbelés ne sauraient arrêter, la nature elle-même s'en chargera en bourreau suprême, celui qui n'obéit à aucunes autres règles que celles du destin. C'est elle qui fait le tri, bien au delà de la témérité et d'une piètre volonté humaine. Depuis les goulags baignés de paysages mornes et grandioses, la route semble bien longue jusqu'à la délivrance, d'autant que le communisme a étendu ses frontières. Une poignée d'hommes vaillants, plus que tout désireux de vivre, se lancent à l'assaut d'une nature farouche et sauvage, vierge de toute civilisation. On apprend au fil de cette aventure à connaitre ces personnalités, à s'y attacher. La vie suspendue à une brindille d’espoir lorsqu'il n'y a plus rien sur quoi se rattaché, attisée sur des milliers de kilomètres en zones désertiques. Chacun tente de tirer le meilleur de l'autre, et ainsi puiser un ressort existentiel à cette quête insensée. Peter Weir prend le parti de rester sincère dans sa réalisation, sans fioriture ni exagération. Le rendu prend tout simplement aux tripes. Ce film est un authentique survival entre l'homme et la nature, une mise à l'épreuve extrême. Une épopée viscérale, infiniment bouleversante entre froid glacial et chaleur écrasante, doublée d'une formidable aventure humaine. Émouvant aux larmes. Un pur chef d’œuvre. 5/5

Ce film épique nous fait passer un bon moment malgré des longueurs et quelques défauts qui nous empêchent presque toujours de nous immerger totalement dans cette aventure hors du commun. Comme souvent, la faim, la soif et la fatigue de ces marathoniens sont très mal perçues par le spectateur bien assis au chaud en se goinfrant de pop corns et alors que les acteurs sont encore gros, gras et joufflus. Les personnages, assez caricaturaux, (le bon, la brute et le truand) ne présentent que rarement une épaisseur qui nous aurait permis de leur témoigner un peu d'empathie. Il nous restera, quand même, des paysages magnifiques et une reconstitution du goulag qui donne froid dans le dos!

Depuis son arrivée à Hollywood, ce maître du cinéma australien est un devenu un artisan habile, capable du meilleur ("Witness"), comme du pire ("Le cercle des poètes disparus", "État second"). Ce trekking movie suit tous les sentiers balisés de l’académisme à Oscars : "grand" sujet, imagerie Nouvelles frontières, surjeu (Colin Farrell), dénouement édifiant (un bed and breakfast chez nos amis Tibétains !). Que le récit soit adapté d’un roman à succès tiré d’un fait réel nous fait une aussi belle jambe que les protagonistes.

Sept ans après le spectacle épique et maritime « Master and Commander » où il mettait en scène Russell Crowe, Peter Weir nous revient avec une nouvelle fresque pleine d’aventure « Les chemins de la liberté ». Il adapte le récit controversé de Słavomir Rawicz sur le périple défiant l’imagination entreprit par des évadés d’un goulag soviétique de Sibérie à travers l’est de la Russie, la Mongolie et l’Himalaya. Controversé parce que les évènements relatés dans le livre sont pour certains impossibles, l’auteur ayant en outre plus vraisemblablement était relâché par grâce de Staline pour les prisonniers polonais. Weir a donc pris pas mal de liberté face à ce récit lui aussi plus romanesque que factuel. On assiste donc à deux heures d’un périple pédestre à travers des paysages sublimes, surtout ceux de l’Himalaya, filmés par un Weir qui n’a semble-t-il pas boudé sont plaisir. La mise en scène de ce périple fait appel à de nombreuses ellipses pour conter un voyage où les évènements auraient été rares par rapport à la monotonie des journées de marche, particulièrement dans le passage dans le désert de Gobi. Les personnages sont attachants, mais il faut avouer qu’on a du mal à se mettre à leur place et à réaliser la pénibilité inouïe de ce voyage : fatigue, manque de nourriture, d’eau, danger de se faire capturer et incertitude quant au chemin emprunté, la faute peut-être à cette toile de fond de paysages spectaculaires qui a tendance à voler la vedette aux acteurs et à l’action. Il n’empêche que le casting plutôt grand luxe (Ed Harris, Colin Farrell, Saoirse Ronan et Jim Sturgess) réussi quand même à rendre ces personnages crédibles sans pour autant nous ébahir. Un film passionnant qui sans être emballant donne quand même un frisson d’aventure qui lui faut un bon capital sympathie.

Une belle histoire humaine, un peu longue, complètement invraissemblable, mais avec de splendides paysages à voir sur grand écran !

Peter Weir a sans doute tourné un de ses films les plus ambitieux avec cette fresque suivant une poignée d'homme échappé d'un goulag qui traverseront la moité du monde pour être libre. Avec un excellent casting avec en tête Ed Harris et Colin Farrell qui se plait en second rôle, le film bénéficie d'une superbe photographie retranscrivant à merveille les splendides décors naturels illustrant cette odyssée. Cependant le film souffre d'une construction légère ou tout s'enchaine trop vite sans véritable progression. Peut être est ce que cela est du à l'impératif de montage afin de réduire la durée ? Cela limite le film et l'empêche de dégager un plus qui l'aurait transcendé.

Véritable épopée humaine, Les chemins de la liberté est un belle aventure, réalisé par Peter Weir.
L'histoire de ces protagonistes s'échappant de leur goulag en Sibérie pour trouver refuge en Inde est intense et profondément bien interprété.
Sur fond de décors grandioses, des montagnes enneigées au désert, on suit les péripéties de ce groupe d'évadés, sans savoir comment ils vont pouvoir survivre face aux forces de la nature.
Un voyage épuisant, peut-être un peu long, manquant de ce grain épique et de cette petite touche d'émotion en plus qui l'aurait hissé au sommet.

La liberté, la souffrance, la survie, la solidarité, l'amour... Ce beau film d'aventure aborde tour à tour l'ensemble de ces thèmes forts. Le périple commence dans un goulag soviétique dans le nord sibérien. C'est là que sont présentés les personnages. Ce n'est pas la partie la plus réussie du film : on mettra en conséquence un peu de temps à se familiariser et à connaitre les personnages. Le voyage commence, le calvaire plutôt. Les paysages sont grandioses, on irait bien s'y perdre. Les moments d'émotion deviennent plus intenses dans la seconde partie du film, la fin me fait presque pleurer. La traversée de l'Himalaya est un peu rapide, c'est dommage. Les acteurs sont très convaincants mais j'aurais préféré la langue russe plutôt que que cet anglais avec accent slave boiteux. C'était trop compliqué à mettre en œuvre sans doute pour un film de studio américain. Amoureux des grands espaces et de la liberté, ne ratez pas ces "Chemins de la Liberté", c'est un grand moment d'évasion.

Une aventure incroyable filmée par un réalisateur rare qui nous livre ici un film mineur, mais efficace. La caution "histoire vraie" renforce notre ressenti et notre empathie. Impossible de ne pas se dire que ce que ces hommes vécu tient du miracle. Leur parcours au cinéma est malheureusement handicapé par le fait que des tas de films de cette nature ont été fait auparavant. Certains lieux communs sont pratiqués (les premières victimes; les dangers inattendus; la faim; les rencontres en route...) On pense par exemple à "Sept ans au Tibet" pour le péril du voyage et la quête de certains personnages mais sans le sentimentalisme de J.J Annaud. Peter Weir sait que l'histoire et le contexte se suffisent à eux-même. Les interprètes sont étonnants, surtout Colin Farrell très impliqué en malfrat. Et la beauté des paysages est à couper le souffle.