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    Il Bidone
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    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 janvier 2018
    Un film complètement déséquilibré qui commence par une escroquerie habilement mise en scène malgré son scénario invraisemblable (à quel moment enterrent-ils le trésor, sans se faire voir et sans laisser de traces ?), puis une autre dans les bidonvilles, cela suivi par une excellente scène de réveillon. Tout cela est fort bien réalisé mais ensuite tout se gâte avec des bavardages interminables et une fin lourdement mélodramatique. Dans ce genre de registre Fellini n'arrive pas à la cheville des Risi, Monicelli, Scola et autres, n'ayant pas compris qu'une satire grinçante est autrement plus efficace que le mélo.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2023
    Une bande d'amis romains vit d'arnaques qu'ils commettent sur le dos des paysans crédules du Latium en se faisant passer pour des hommes d’Église ou des fonctionnaires. Leur rouerie trompe les plus pauvres mais pas l'aristocratie de la pègre qui les considère comme des moins que rien et leur manifeste son mépris. Augusto, le plus âgé de la bande, rattrapé par son passé familial, est lassé de ces escroqueries à la petite semaine et songe à se ranger.

    Est ressorti le mois dernier en salles ce film méconnu du Fellini de la première époque, celui de "La Strada" (sorti un an plus tôt) des "Vitelloni" et des "Nuits de Cabiria". Influencé par le néo-réalisme des réalisateurs auprès desquels il s'est formé, Fellini filme en noir et blanc, dans une forme encore très classique, le petit peuple italien. Ses films n'ont pas encore la magie et la fantaisie de ses chefs d’œuvre ultérieurs où s'affirmera sa patte. C'est cinq ans plus tard avec "La Dolce Vita" que commence la transition qui l'amènera à "Huit et demi", probablement son film le plus emblématique, et à "Amarcord", son film le plus personnel.

    "Il Bidone" est encore englué dans le moralisme un peu pesant du néo-réalisme. Augusto, Raoul et Roberto sont trois escrocs sans foi ni loi qui abusent de la crédulité des plus faibles mais sont écrasés sous la botte des plus forts. Mais le cynisme de ces crapules rencontre bientôt ses limites : Augusto, vieillissant, qui vient de renouer avec sa fille à peine sortie de l'adolescence et aimerait lui renvoyer une bonne image, n'a pas le cœur de dépouiller ce paysan que ses compères viennent de berner, dont la bonté d'âme de la fille paralytique l'émeut jusqu'au tréfonds.

    "Il Bidone" m'a rappelé les situations, les personnages et le grain du "Voleur de bicyclette", le chef d’œuvre indépassable de De Sica, qui arracherait des sanglots aux pierres. Mais en dépit du tombereau d'éloges déversés sur lui par Rivette, Mauriac ou Bazin à sa sortie en 1956, j'avoue le rouge au front avec toute l'humilité requise face à des avis aussi éminents, m'être beaucoup ennuyé face à cette démonstration un peu laborieuse des voies de la rédemption.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2012
    Injustement méconnu, Il Bidone est un véritable chef d'oeuvre de l'un des maîtres du néoréalisme italien : Federico Fellini. Il faut faire un effort pour y déceler la touche fellinienne, marque de fabrique plus évidente à percevoir dans un film tel que La Voce Della Luna... Sortie en 1955 dans l'indifférence la plus totale, ce petit bijou est à la fois emplit de cruauté et d'humanité. Jugez en par vous-même à partir de ce bref synopsis : Augusto, Roberto et Picasso sont trois arnaqueurs à la petite semaine. Ils passent le plus clair de leur temps à abuser de la sympathie de leur victimes en se déguisant en hommes d'église, afin de leur soutirer de l'argent par le biais de quelque subterfuge. Mais un jour Augusto ( le plus âgé ) décide d'en finir avec ces combines... Le choix d'un personnage pieux - bien que factice - n'est certainement pas anodin : car le film de Fellini parle de rédemption. Les personnages ( et principalement Augusto l'aîné et Picasso le faible ) sont en quête de repentir et ne parviennent jamais à atteindre le sublime et les hautes valeurs morales...A la différence de Fellini, de l'acuité de son jugement et du traitement de ses créatures. Un chef d'oeuvre qu'il me semblerait juste de réhabiliter.
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2016
    Drame social à l'accent comique, Il Bidone, narre l'histoire d'une petite bande d'escrocs sans scrupules ni grandes ambition. Un beau film.
    ocelot
    ocelot

    24 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2008
    Premier film de Federico Fellini que je vois, et bien, ej n'ai pas été déçu. Je pense que je vais m'intéresser d'avantage à ce réalisateur.
    ferdinand75
    ferdinand75

    547 abonnés 3 866 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2024
    Un très beau film, bien que considéré comme un monument du néo-réalisme italien, il annonce aussi le style fantastico-merveilleux de Fellini par quelques séquences mémorables et iconiques. Le scénario est astucieux qui nous décrit les pratiques de trois petits arnaqueurs romains, petits escrocs pas bien méchants. Dès la première arnaque, magnifiquement montée, on comprend bien que ces truands arnaquent plus pauvres qu’eux et profitent de la misère du monde. La mise en place d’un faux trésor chez des pauvres fermiers qui doivent payer pour y avoir droit est terrible et bien triste. S’enchaineront ainsi plusieurs arnaques, démontrant la bassesse du monde et la cupidité de l’âme humaine. Mais cette situation devient dangereuse, trop d’adversité, et l’un des trois ,« Picasso » marié à la très belle Giuletta Masina, à qui il a caché son activité , ne veut plus continuer, au risque de détruire sa cellule familiale. Il y a cette magnifique scène de la soirée du nouvel an, chez un truand « parvenu », d’un autre niveau, où les 3 pieds nickelés se ridiculisent. Cela annonce les fêtes délirantes de la « Dolce Vita », magnifiquement filmée, luxuriante , Dyonisesque mais très cruelle , presque violent , dur à supporter, tant nos 3 héros paraissent minables, à l’heure de vérité . Une scène d’anthologie, qui à elle seule place ce film sur les sommets des chefs d’œuvre. Il y a aussi Augusto, le chef de bande, magnifiquement interprété par Broderick Crawford, qui voudrait s’acheter une rédemption, vers la fin du film, par une dernière arnaque. Il veut s’en sortir et s’occuper de sa fille de 18 ans, brillante étudiante, scène de grande émotion pour leur retrouvaille et la réconciliation, dans une salle de cinéma du père et de sa fille. . Peut -être faire un dernier coup : fantastiques 10 dernières minutes, extrêmement dures. Peut- on échapper à son destin ? existe-t-il le pardon ? Y a-t-il une fatalité ? Le film est un sommet car il alterne le néo-réalisme, par sa description des pauvres gens humbles, la comédie italienne , dans la tentation de nous faire rire de toutes ces situations, mais aussi le fantastique et la profondeur avec l’analyse psychologique des personnages. Il y a bien sûr la musique sublime de Nino Rota , et une image noir et blanc d’un esthétisme bluffant . A noter aussi un montage très rapide, pas de pertes de temps, on bascule très vite dans d’autres scènes, un cut très moderne, des raccourcis très efficaces. Une pépite à redécouvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 juin 2014
    Il faut passer outre une première partie terriblement bavarde et bruyante pour apprécier la matière de cette parabole sociale sommairement réalisée mais bien interprétée.
    Intéressant sans être indispensable (à moins d'être fan de Fellini).
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2019
    A mi-chemin entre néoréalisme et film à sketchs, une bande d' arnaqueurs escroquent des pauvres. On ne retrouve pas le mélange de réalisme et de rêve.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2009
    Entre comèdie noire et tragèdie caustique, "il bidone" raconte les misèrables arnaques d'un trio de petites frappes ou Federico Fellini filme le dèsespoir qui sourd de la vie que mènent ces trois petits escrocs romains! Après "La strada", Fellini montre qu'il n'a rien perdu de la causticitè de ses dèbuts en poussant ses personnages jusqu'au bout de l'horreur! La satire fait rire, mais l'èmotion n'est jamais loin! Quelques scènes son inoubliables comme Broderick Crawford (vraiment ènormissime en homme tourmentè et secret) agonisant au bord de la route, tandis qu'au dètour d'un chemin on voit passer des enfants pauvres derrière leur mère! Remarquablement rèalisè, Fellini signe un superbe film avec la musique de Nino Rota qui emporte le tout...
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    A travers la vie de trois escrocs franchement minables, Federico Fellini n'a pas eu peur de choquer et son talent de caricaturiste n'épargne personne. Quelques longueurs sont hélàs présentes mais cela n'empêche pas l'ensemble d'être du très bon Fellini. De la distribution dont il est dommage que l'épouse du réalisateur Giuletta Massina est un rôle mineur par rapport à celui qu'elle a joué dans "La Strada", on retient surtout la silhouette imposante de Broderick Crawford. Sans être un grand Fellini, "Il Bidone" est une oeuvre d'un grand intérêt.
    Marceau G.
    Marceau G.

    387 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2014
    Film peu connu du Maestro, "Il Bidone" est pourtant un incontournable du néo-réalisme Italien. Le film commence comme une comédie sociale comme une autre mais se termine mal, très mal, comme un drame cru... Fellini a souvent proclamé haut et fort son mépris envers les fins heureuses : "Je refuse le happy-end parce qu'il enlève toutes responsabilités au spectateur" a t-il dit... On le voir bien ici autant qu'ailleurs. Œuvré désabusé, "Il Bidone" préfigure "La Dolce Vita" du même réalisateur. Dans ce premier film, trois escrocs (minables) vivent (avec difficultés) sur la misère des gens... On s'attache peu aux personnages, car ce sont de vulgaires voyous sans charismes et parce que Fellini ne les présentes pas comme des héros mais comme des paumés... Malheureusement, la lenteur du tout ne permet pas d'accrocher complètement à ce film et le dénouement trop pressé casse encore plus le rythme. Mais le génie de Fellini est présent, dans la réalisation. Beaucoup de longues scènes, de longs plan-séquences ponctuent ce film curieux mais mineur du Maestro.
    DaftCold
    DaftCold

    19 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2019
    C'est pas gentil d'être méchant, mais c'est plus rentable que le bonheur des gens. Voilà la manière de penser du trio. Et comme souvent, la seul manière de changer un tel comportement, c'est l'apparition de répercutions directes sur leurs vies. C'est ce que le réalisateur montre brillamment, avec un trio finement composé de trois caractères bien distincts, qui nous permettent d'apprécier trois versions d'une telle histoire. L'histoire est touchante, grâce aux protagonistes attachants. On peut également noter une excellente réalisation, de très beaux plans, surtout à la fin. Le film n'est pour autant pas parfait, il faut attendre presque une heure avant que des vrais enjeux, autre que pécuniers, arrivent au trio principal.... Le mieux reste encore de le regarder par vous même, car il en vaut tout de même la peine !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    Après La Strada, Fellini délaisse pour un temps le monde du spectacle mais continue d’employer un étranger dans le rôle-titre : Broderick Crawford remplace à ce titre Anthony Quinn, même s’il faudra longtemps pour se rendre compte qu’il s’agit de son film & pas celui d’un autre.

    Surtout qu’en-dehors de Franco Fabrizi, c’est un autre anglophone, Richard Basehart, qui joue un deuxième rôle sous-coté chez le réalisateur italien. Si cela paraît confus, ce n’est rien en comparaison de l’amorce : Fellini a peut-être participé à rendre la période néoréaliste moins austère, mais c’est une vraie difficulté de percer les secrets de son capharnaüm ambiant.

    Le trio laisse entrevoir le gang de délinquants attachants qui sera la marque de fabrique de générations de cinéastes, mais comprendre leurs motivations sera aussi dur pour le spectateur que pour les proches fictifs de ces criminels, qui parfois (comme Giulietta Masina, trop mise en avant sur les affiches, mais qui était influente en sa qualité de femme de Fellini) sont tenus à la périphérie du flou.

    Heureusement, le film n’a rien d’autre de flou, & il ne faut pas mettre sur le compte de l’erreur ce que l’artiste avait besoin de mettre en œuvre pour que la chose se présente sous un angle propice. Les trois amis, collaborateurs nettement plus dramatiques que Mes chers amis de Monicelli, sont révélés sous le jour de leurs délits, & dans cette représentation incroyable de la douleur dont Fellini avait le précoce secret, leur déni se révèle. Ces semi-mafieux nous sont familiers & se saluent en fanfaronnant que l’autre est beau comme un astre, & ce sont en effet de véritables supernovæ filmiques qui sont transmises par l’attention successivement accordée à l’un puis à l’autre.

    Pleinement imparti d’une narration doucement évolutive rendue d’autant plus délicate que le montage était particulièrement technique à cause des nombreux points de vue voulus par le régisseur, Il Bidone ne dément pas son géant même en-dehors de son thème fétiche : il établit la psychologie criminelle avec de l’avance & du brio, sans jamais ignorer une part de spectacle et d’humour qui rendent le tout parfaitement digeste.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2017
    Fellini faisait du De Sica à l'aube de sa carrière.....
    Dans ce drame social, très intéressant et fort, on navigue entre le pathétique et le drame humain. Car les héros sont plutôt à plaindre et ce vieil homme qui voit sa vie flétrir devant ses yeux et qui retrouve un soupçon de bonheur devant sa fille devient enfin lucide et cherche à convaincre ses acolytes. Mais l'argent comme un poison s'est infiltré dans leur être....
    Enfin un Fellini qui n'est pas sans queue ni tête et qui est joué par des acteurs avenants et expressifs. Quel changement dans son cinéma par la suite.....
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mars 2022
    Une tragi-comédie sociale à l’humour caustique sur les agissements pathétiques d’une bande d’escrocs sans scrupules. Si le début du film est séduisant, la suite est plus inaboutie. Dommage !
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