Il est rare de voir un film uruguayen sur nos écrans mais celui-ci ne donne pas l’envie de découvrir les réalisations précédentes (8 films) d' Ana Diez tant la qualité cinématographique est absente notamment dans le montage ; on se croirait dans un téléfilm.
En 1973, en Uruguay, un garçon et une fille d’une dizaine d’années, voisins, vont être amenés à la campagne pour éviter les conséquences du futur coup d’Etat. Une trentaine d’années après, l’homme parti en Espagne, rentre dans sa terre natale et retrouve l’amour de son enfance. On perçoit aisément le travail du scénariste essayant de mélanger une première histoire amoureuse, des liens d’amitiés avec l’Histoire et ses conséquences.
Ce qui est gênant c’est l’absence de mise en scène notamment entre les allers-retours entre passé et présent. L’effet miroir, les caractères basiques duaux des personnages (les amoureux, les épouses, les voisins, les combattants, l’oncle) et les situations (l’histoire d’amour, l’enfance, le football, les deux camps, les remords, le retour) arrivent à lasser, délaissant le côté historique de ce « petit pays » (3,5 millions d’habitants).
PAISITO est un film dénué d’intérêt, à l’image du carton du début mentionnant que c’est une fiction dont les noms (et lieux) ont été changés.