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traversay1
3 575 abonnés
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2,0
Publiée le 21 mars 2010
Paisito, "le petit pays", c'est l'Uruguay, qui à l'image de ses voisins a aussi vécu sous la férule d'une dictature militaire dans les années 70. Ecrit par un scénariste uruguayen, filmé par une cinéaste espagnole, Ana Diez, Paisito évoque cette période sous l'oeil d'enfants, un peu comme "L'année où mes parents sont partis en vacances", mais avec infiniment moins d'acuité et de talent. Le film pâtit d'une mise en scène paresseuse et d'une construction bancale avec les retrouvailles des deux enfants vingt ans plus tard, partie totalement bâclée et insipide. A son crédit, une sensibilité qui agit par intermittences et une certaine fidélité à un sentiment très uruguayen : celui d'habiter un pays minuscule, oublié et condamné à être négligé par l'ensemble du monde latino-américain. Dans un genre très différent, des films comme Whisky ou Les toilettes du pape ont montré que le cinéma de là-bas pouvait y être passionnant. Paisito est hélas loin d'atteindre leur niveau de qualité.
Il est rare de voir un film uruguayen sur nos écrans mais celui-ci ne donne pas l’envie de découvrir les réalisations précédentes (8 films) d' Ana Diez tant la qualité cinématographique est absente notamment dans le montage ; on se croirait dans un téléfilm.
En 1973, en Uruguay, un garçon et une fille d’une dizaine d’années, voisins, vont être amenés à la campagne pour éviter les conséquences du futur coup d’Etat. Une trentaine d’années après, l’homme parti en Espagne, rentre dans sa terre natale et retrouve l’amour de son enfance. On perçoit aisément le travail du scénariste essayant de mélanger une première histoire amoureuse, des liens d’amitiés avec l’Histoire et ses conséquences.
Ce qui est gênant c’est l’absence de mise en scène notamment entre les allers-retours entre passé et présent. L’effet miroir, les caractères basiques duaux des personnages (les amoureux, les épouses, les voisins, les combattants, l’oncle) et les situations (l’histoire d’amour, l’enfance, le football, les deux camps, les remords, le retour) arrivent à lasser, délaissant le côté historique de ce « petit pays » (3,5 millions d’habitants).
PAISITO est un film dénué d’intérêt, à l’image du carton du début mentionnant que c’est une fiction dont les noms (et lieux) ont été changés.