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    Les Temps paisibles
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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

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    1,0
    Publiée le 23 décembre 2008
    Le cinéma est un ogre affamé d’Histoire. Il a pour perspectives celle du passé (immense terreau de fables, pour peu que le temps l’ait enrobé de gloire), celle du présent (la plus intéressante dans l’immédiat) et celle du futur (qui légitime alors l’imaginaire). L’image que le cinéma allemand donne aux yeux du monde se tourne en majeur partie vers la perspective d’un passé récent, souvent celui du crépuscule nazie ou de la scission RFA / RDA. «Friedliche Zeiten» (Allemagne, 2008) de Neele Leana Vollmar se situe à la fin des années 60. Une famille venue de RDA s’installe en RFA. Entre une mère dépressive et persuadée de sa mort imminente et un père gai luron, deux filles d’une petite dizaine d’années et un jeune garçon tentent de trouver leur place. L’Histoire pourrait n’être qu’un prétexte pour développer l’intrigue d’une famille qui se déchire à mesure que défilent les années. Pourtant, au-delà de son apparence frivole, «Friedliche Zeiten» se construit sur la figure de la dichotomie. A l’échelle nationale, cette dichotomie est celle d’une Allemagne scindée en deux. Cette scission se répercute à l’échelle de la famille. Entre les deux filles, qui accompagnent l’attention du spectateur, il est aisé de reconnaître le stéréotype de l’enfant capitaliste (la blonde aux cheveux bouclés) et de l’enfant communiste (la brune à la tenue rigide). De même chez les parents : le père est euphorique comme peut l’être le canon paternel des pays capitalistes tandis que la mère dispose d’un caractère davantage morose, comme peuvent paraître la représentation officieuse des soviets à cette époque. Entre les deux dichotomies au sein de la famille réside le petit dernier, un garçon porteur d’avenir, peu loquace jusqu’au final où il espère la réconciliation des deux parents. Appliquant une symbolique de l’Allemagne à travers le récit, Vollmar préfère employer la réalisation à capturer allégrement les pérégrinations de cette famille plutôt qu’à interroger le statut divisé de l’Allemagne.
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