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Akamaru
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1,0
Publiée le 30 juin 2010
Emmanuel Mouret continue son parcours d'auteur atypique dans le cinéma français.Après "Changement d'adresse" et "Un baiser s'il vous plaît",il revient avec une comédie farfelue,hommage omniprésent à Buster Keaton ou Blake Edwards.Toujours soucieux d'élégance,de subtilité et de poésie;Mouret questionne le désir amoureux à travers les innombrables gaffes d'un homme lunaire,dont les envies sont toujours contrariées par la maladresse.Les paroles se font plus rares,au profit d'un comique visuel burlesque.Certains gags font mouche par leur trivialité,d'autres tombent à plat faute de rigueur.Mouret a le tort de constamment se mettre en avant,ce qui ressemble à du narcissisme,mais est plus une volonté de partager son univers.Par contre,les situations convenues et les répliques démodées semblent sortir d'une autre ère,alors que l'expression très théâtrale des personnages rend le film un peu inconsistant.Heureusement, Mouret a toujours le chic pour employer de divines actrices.Avec Frédérique Bel(étourdie),Judith Godrèche(délicate)et Déborah François(discrètement attirante),il tient un trio de reines.Cependant,"Fais-moi plaisir!"use trop d'artifices éventés et ne tient que péniblement la distance.
Un mauvais divertissement, d'une platitude indiscutable. Si seulement ce dernier avait été léger... Le problème, c'est que l'on atteint pas le cinquième d'une gaudriole avec ce vaudeville indigeste. Le personnage principal se prend laborieusement ses gros sabots dans le tapis, joue les piètres inventeurs du miracle débilement délébile, claque les portes avec insistance... Ca brasse, ça brasse et ça rebrasse de l'air afin d'alimenter 90 minutes de pellicule négative. Il ne manque plus que l'amant dans le placard pour clôturer le tout. Fais-moi Plaisir ! n'a rien d'ennuyeux ( quelques rares moments éveillent même timidement nos zygomatiques ), il est simplement assez affligeant de ridicule, affreusement mal joué et beaucoup trop appuyé dans son registre. Côté forme, c'est terriblement faible : Emmanuel Mouret fait preuve d'autant d'inspiration qu'un peintre en bâtiment. La mise en scène, proprement paresseuse, ne laisse jamais entrevoir ne serait-ce qu'un soupçon d'originalité. Heureusement que le ridicule ne tue pas... Lourd. Et je pèse mes mots.
Autant les deux premiers films de Mouret dégageaient un charme fou, autant celui-ci s'enlise dans un scénario cousu de fil blanc, une fantaisie laborieuse et un hommage raté à Edwards, Chaplin et Rohmer. Dommage !
Un film amusant, très vintage (pour ne pas dire ringard assumé), souvent très mal joué (Mouret et Bel prennent bien le temps de prononcer chaque mot, comme s'ils lisaient leur texte, lui possède trois mimiques qu'il ressort tout le temps) et quand de vrais acteurs interviennent, le film reprend du souffle. Quelques situations cocasses, quelques rires mais le tout est tellement kitch (assumé) qu'on a du mal à entrer dans le film. Cela dit, l'analyse du début sur l'homme dévoué face à une femme exigeante qui le fait attendre est très très pertinente.
Ça commence comme une comédie française intimiste et bavarde à la Rohmer (dont Mouret est un disciple absolu, on l’avait déjà constaté dans Vénus et Fleur), ça s’enchaîne avec une parodie de La Party, de Blake Edwards, où Mouret s’essaie avec un relatif bonheur au burlesque décalqué anglo-saxon, ça se finit, hélas, de la façon la plus conventionnelle qui soit à la manière d’un vaudeville bourgeois. Emmanuel Mouret, acteur metteur en scène, ne manque pas d’idées. Il faudrait, pour en faire un bon film un jour, qu’il les ordonne et les mette au service d’un vrai propos. En attendant, il flotte entre deux eaux…
Très bonne surprise, après un démarrage lent , le film glisse facilement, des gags qui m'on fais rire, voir le décalage existant entre le héro et ces peoples, est subilatoire. Et surtout voir la nudité de Fréderique Bel de dos celà vaut le détour.
tentative de film de séduction. le gars est pommé, ne sait jamais ce qu'il fait et tente a chaque fois de se rendre intéressant au point de devenir insupportable, chaque scènes finissent en catastrophe d'autres sont ridicules ou servent a rien a part enfoncer le clou, souvent sexiste comme les clichés de la blonde par exemple, c'est super long. dommage ça aurait pu être intéressant un bon film de séduction sauf que là c'est soi ridiculisé soi sexiste soi ont est (très souvent) face a un type insupportable.
Dire qu’Emmanuel Mouret ne fait que marcher sur les sillons de Truffaut, Allen, Edwards ce serait bien peu dire. «Fais-moi plaisir !» (France, 2009) fait clairement référence à chacun de ses cinéastes et prend garde en même temps de se détacher d’eux. L’intrigue, réductible à la taille d’un post-it, se déroule sur une journée entière. Après avoir fait la rencontre d’Elisabeth dans un bar, selon une ruse séductrice, Jean-Jacques annonce les faits à Ariane, sa compagne. Afin de moderniser son couple, Ariane invite Jean-Jacques à la tromper pour que ce fantasme ne reste pas inachevé. La mystérieuse Elisabeth, que revoie Jean-Jacques, se trouve être la fille du Président de la République. La machine des qui pro quo lancée, Mouret accumule les imbroglios de situations et joue des gênes et des malaises entre classes sociales. Des maîtres que citent Mouret, il reste quelques bribes, des similarités de situations et des concordances thématiques. L’obsession sexuelle du personnage interprété par Mouret rappelle la philogynie de Truffaut ou d’Allen. Outre ces références, qui en l’occurrence verse davantage dans «The Party» d’Edwards, «Fais-moi plaisir !» recèle peu de profondeur. Une fois reconnus les cinéastes auxquels s’identifient Mouret, que reste-t-il ? Une poignée de situations peu exaltées, frileuses de se confronter à la rythmique du cinéma comique. Le ton sur lequel avance le film est celui d’une virée dans les appartements cossus de Paris. C’est cette prédominance du cadre bourgeois (du bureau du Président jusque dans l’appartement en collocation de la servante Aneth) qui sclérose le film. Les tons précieux qu’emploient les personnages pour communiquer pourrait contrebalancer avec le prosaïsme cocasse des situations. Au contraire, l’alchimie des deux éléments opère si malaisément que «Fais-moi plaisir !» en ressort branlant. Certaines figures qui traversent le film (notamment le quatuor des sœurs) donnent néanmoins à l’ensemble un certain charme.
Un film dans l'ensemble assez euphorisant, même si parfois des baisses de tensions se font sentir. Le clin d'oeil au film "the party" est patant mais absolument pas génant. E.mouret gràce a ses dialogues doux et onctueux ainsi que ses choix judicieux des musiques fait de lui un véritable artiste de théatre. Plaisant et à ne pas bouder.
Il y avait une fraicheur, un culot et surtout un effet de surprise dans le premier succès de E. Mouret (Changement d'Adresse) qui m'avait plu. Au film suivant (Un Baiser s'Il Vous Plait), figé dans son artificialité, le charme était rompu. Et là, rebelote, je ne sais pas si c'est trop écrit ou pas assez joué (à part Deborah François, tout le monde joue faux), mais la plupart du temps on n'accroche pas. Mouret nous arrache bien quelques sourires en s'essayant au burlesque, mais malheureusement E. Mouret n'est ni P. Sellers ni Blake Edwards. Même avec un éléphant, une piscine et une BO d'Henry Mancini, ça n'aurait pas marché. Le mieux c'est de se repasser le DVD de The Party pour oublier.
C’est encore une comédie sentimentale qui livre Emanuel Mouret avec ce « Fais-moi plaisir ». C’est autour du thème de l’infidélité éphémère, suggérée par le conjoint et (presque) partagée, que le cinéaste construit son nouvel opus. La première partie du film, un marivaudage entre les deux amants, est extrêmement savoureuse ; c’est par les finesses et méandres de la langue que le comique s’installe, comme dans « Changement d’adresse ». Dans la seconde partie du film, après les aussi mémorables que fugaces gags de l’ascenseur, le comique est d’inspiration burlesque, et lorgne vers « The party » de Blake Edwards. C’est de mon point de vue moins réussi ; les gags de situation s’étirent, comme d’ailleurs, de mon point de vue, dans le film précité. Affaire de goût. Une fois de plus, on passe au global un excellent moment avec un petit bijou sans prétention signé Emanuel Mouret, qui sait toujours saupoudrer son humour de tendresse.
Fais-moi plaisir ! injecte dans la comédie une courtoisie et un marivaudage bienvenus qui détonnent avec la vulgarité ambiante et situent l’intrigue dans une temporalité figée, dans un Paris hors du temps, comme immortalisé par la théâtralité d’ensemble qui va même jusqu’à respecter les unités classiques. Emmanuel Mouret a l’audace de mêler deux esthétiques différentes : d’une part la volatilité des relations amoureuses à la Marivaux, de l’autre un sens du burlesque et du quiproquo tiré de Blake Edwards, de Jacques Tati et de Mr. Bean – la scène du vase ! Ce pot-pourri d’influences est du meilleur goût, quoique pas nécessairement du meilleur effet, la faute à une impression d’artificialité liée à la surcharge de références exhibées comme telles mais trop fidèles, qui ne s’insèrent que mal dans un dispositif général dépourvu de personnalité. Nous aurions aimé que le réalisateur fasse siens les hommages et cesse de se cacher sous des masques qui le rendent invisibles. Restent des actrices et un acteur épatants, portés par une mise en scène intelligente. Une œuvre alerte et sans temps morts, petite bulle de légèreté qui s’élève dans le ciel bas et lourd de la comédie populaire française.