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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 juillet 2009
Il est coincé et d'ailleurs se coince constamment, si bien élevé qu'on a envie de le secouer, empoté, maladroit, le reste à l'avenant ! On peut détester ce registre mais aussi trouver réjouissant ce personnage border-cadre et passif si opposé des forts en gueule et revenus de tout dont on nous abreuve. Reposant !
Apres le brillant Changement d'adresse et le pathétique Un baiser s'il vous plait, on ne savait pas trop quoi attendre de Fais moi plaisir!. Et bien, Emmanuel Mouret nous fait plaisir. Il nous aurait peut etre encore plus fait plaisir en montant cette histoire burlesque et désuette au theatre, sur les planches, mais le cinéma offre un terrain de jeu plus vaste. Tout y est charmant, à la fois cru et naïf. Une très jolie farce!
Au départ, je n'étais pas très emballée à l'idée d'aller voir ce film car la bande-annonce avait laissé présager (du moins à mon sens) d'un métrage hautement prétentieux et immensément ennuyeux. Néanmoins, en bonne cinéphage, je me suis laissée tenter, par curiosité plus qu'autre chose. Et à l'arrivée, "Fais-moi plaisir!" s'avère être un vrai petit bijou. Je ne connaissais pas le travail d'Emmanuel Mouret auparavant mais ce film-ci m'a donné envie d'en savoir plus à son sujet, et pourquoi pas de visionner ses précédents travaux. Pour en revenir à "Fais-moi plaisir!", Mouret signe une comédie dans la grande tradition des oeuvres de Jacques Tati. L'histoire de ce garçon maladroit à qui il arrive tout un tas d'aventures rocambolesques fait en effet penser aux tribulations extraordinaires mais pourtant tellement humaines de M. Hulot, personnage créé par Tati lui-même. A ce titre, la scène la plus représentative du film, et certainement le pilier central de l'intrigue (car c'est de cette scène que vont découler la plupart des évènements importants), je veux bien sûr parler du coinçage de braguette, en est un exemple parfait. Tour à tour drôle et touchant, "Fais-moi plaisir!" constitue donc une expérience à la fois loufoque et vraiment originale à l'heure de toutes ces comédies aseptisées tournées à la pelle et bien moins personnelles. Le jeu des acteurs est excellent (Judith Godrèche nous prouve enfin qu'elle est une vraie comédienne), on pourra simplement regretter une certaine theâtralité dans les faits et gestes des personnages (tout particulièrement au début du film), ainsi que des dialogues un peu trop écrits. La bande-son est quant à elle en totale harmonie avec les images qu'elle illustre, et constitue un hommage génial au grand-eh oui- Jacques Tati. Les teintes chaudes de la photographie contribuent pour leur part à l'ambiance feutrée qui se dégage de tout le film, et participent pour beaucoup à la sainte atmosphère environnant le moindre petit cadrage.
Un film limpide, d'une grande fraîcheur et diablement drôle. Ce petit bijou d'Emmanuel Mouret est une comédie qui fait vraiment plaisir à voir. Le réalisateur ne se prend jamais au sérieux et délivre ici un film totalement tourné vers le spectateur. C'est remarquablement écrit, souvent bizarre et toujours délicieusement décalé. Sacrément rigolo, mais toujours très intelligentes, les idées s'enchaînent et si tout cela fait penser à certains grands noms du cinéma burlesque américain, le cinéaste apporte ici une modernité constante aux aventures de ce héros flegmatique. C'est tourné simplement, sans chichi, mais finalement avec une virtuosité indé péripéties s'enchainent avec naturel et on ne peut décrocher ce sourire bête qui nous fera penser que le film est bien court et qu'il s'agit là d'une vrai pépite. Excellent !!
Son précédent film, Un baiser s'il vous plait, était une merveille de comédie. Fais moi plaisir est moins bon à mon avis. Dans sa première partie on retrouve la verve rohmerienne qui faisait mouche dans un Baiser, mélange improbable et parfaitement efficace de propos à sous-entendus salaces, de banalités affligeantes énoncées comme en alexandrin et de moues expressives. A partir du moment où le héros (Mouret himself) pénètre à l'Elysée la comédie devient plus visuelle - façon Tati, Sellers ou même Buster Keaton. J'aime moins. Même si la mécanique parfaitement huilée fonctionne très bien. Un vent frais dans la comédie française : à quand la découverte grand public du Woody Allen français ? D'autres billets sur mon blog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Un univers (trop?) théatral et un jeu (trop?) exubérant, donnent au final un film (trop?) gentillet et (trop?) creux. Ce, malgré l'inventivité de certains passages.
Un vaudeville français basé sur un comique de situation très daté , et qui repose sur une histoire aussi amusant que vide . A prendre comme une pièce de théatre , le scénario raconte la journée surprenante et pleine d'aventure romanesque d'un homme en mal d'amour et de ses rencontres , une histoire sur l'amour et sur le trouble qui cherche a développer un comique de situation , des gags sobres et légers qui ressemble a ceux des films muets mais pas toujours très drôle et surprenant... Pitre silencieux , Emmanuel Mouret s'amuse et profite de sa situation pas des plus déplaisantes , entouré d'un casting de beauté comme la sculpturale Fréderique Bel , la bourge décomplexé Judith Godrèche ou encore la douce servante Déborah François (et aussi la participation d'un Mr du théatre , Jacques Weber) . Sobre et légère , la mise en scène d'Emmanuel Moure s'articule autour de gags pas souvent drôle , et garde une sobriété presque ennuyante , un peu trop simple pour suivre le rythme des gags . Une comédie pas franchement drôle mais qui laisse un petit moment de détente , avec un bon casting .
Je n'arrive vraiment pas à trouver un point poitif à ce film sans aucune originalité!Alors là... le néant total. Un film qui se croit drôle, trop prétentieux, et qui remet sur le tapis une série de gags de situations vus et revus. La prestation des acteurs est sérieusement à désirer, Emmanuel Mouret devrait faire un choix entre la réalisation et le jeu d'acteur (ou bien arrêter les deux?), car en plus il occupe le rôle principal (c'est pas prétentieux?), et il l'interprète très très mal: il a aucun oeil et joue vraiment faux! Quant à Judith Godrèche et ses sourires niais, c'est même pas la peine d'en parler... Déborah François est pas mauvaise (mais a un rôle moindre) tout comme Frédérique Bel. Mais bon, çà sauve en rien le film qui est des plus nuls que j'ai vu dans le registre "comique".
Pour son deuxième essai Emmanuel Mouret fait un peu mieux. C'est toujours aussi plan plan (bon sang il va le sortir ce balai de son c..), mais la touche d'originalité du scénario (oh mon Dieu, on sort des sentiers battus ouh la la! On parle de la fille du président? Comme c'est osé) fait son petit effet et quelques scènes fonctionnent! Y a du mieux donc quoique finalement si on souhaite voir une bonne comédie bien drôle, on repassera...
Une petite fantaisie, légèrement acidulée et pourtant délicate, à déguster sans plus attendre, surtout avec la Fête du Cinéma. Comme dans une pièce de théâtre de Feydeau, tout n'est qu'un concours de circonstances et tel est pris qui croyait prendre! Des situations plus burlesques les unes que les autres qui ne réussissent pas à rendre E. Mouret ridicule mais au contraire encore plus sexy et attirant aux yeux des principales intéressées : remarquable Judith Godrèche, artiste un peu allumée en fille du Président, intéressante Frédérique Bel qui se veut plus libertine que nécessaire pour conserver son ami, et enfin le rôle de la soubrette, toujours si important au théâtre, interprété par Déborah François. Un joli trio de comédiennes pour une "Party" à la française avec en prime J. Weber et D. Brillant.
Depuis "Changement d'adresse", on attend le "nouveau Mouret" comme on attendait, il y a quelques années le dernier Rohmer ou le dernier Woody Allen. Mais, après "Un baiser s'il vous plait", déjà un petit peu inférieur à "Changement d'adresse", ce nouvel opus nous laisse mi figue, mi raisin. Certes, ce film est largement supérieur à la moyenne de ce qu'on voit tout au long de l'année, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'on attendait encore mieux. Une fois de plus, on est dans le marivaudage avec quelques pincées de burlesque. On rit franchement 4 ou 5 fois, on sourit souvent, on sent de nombreuses références, on ne s'ennuie pas, le film dure 1 heure 30 minutes, ce qui, par les temps qui courent, est vraiment pain béni. Judith Godréche est très malicieuse dans son rôle de fille du Président de la République, Deborah François est une excellente soubrette pleine de désir, Frédérique Bel est loin d'être aussi bonne que dans "Changement d'adresse". Quant à Emmanuel Mouret, il campe de façon très naturelle un Jean-Jacques un peu à côté de ses pompes qui, malgré un physique assez ingrat et ses gaffes à répétition, arrive à éveiller le sentiment amoureux chez toutes les jolies filles qu'il rencontre. A part ça, les cinéphiles à l'oreille musicale reconnaitront peut-être quelques mesures instrumentales qu'ils ne manqueront pas de trouver quasiment identiques à l'aria du "Rinaldo" de Haendel qu'on entend au début d'"Antichrist" de Lars Van Trier. Pas étonnant : il s'agit d'un très court extrait de la Sarambande tirée de l'opéra Almira (1705) du même Haendel. Ce coquin de Haendel a donc réutilisé cet air dans l'oratorio "Il Trionfo del Tempo e del Disinganno" sous le titre "Lascia la spina, cogli la Rosa" et dans l'opéra "Rinaldo" sous le titre "Lascia ch'io pianga".
Emmanuel Mouret nous offre ici un film qui porte vraiment bien son nom. Entre hommage au cinéma et décryptage du désordre amoureux, "Fais-moi plaisir" semble être la rencontre entre "Eyes Wide Shut" et "The Party". On pense en effet très vite au film de Kubrick à voir cet homme déambuler dans Paris et se confronter à ses fantasmes (la bourgeoise dévergondée, la soubrette timide, le harem de jeunes vierges). Toujours prêt à céder à la tentation, un élément extérieur l'en empêche systématiquement et finit par le ramener chez lui avec plus de certitudes que quand il en était parti... Cet homme, au lieu d'être Tom Cruise serait plutôt le Peter Sellers des films de Blake Edwards, maladroit et bégayant, toujours au mauvais endroit au mauvais moment, emprunté en toute circonstance mais charmant. Emmanuel Mouret fait preuve d'un sens du burlesque assez abouti et mène la barque de son intrigue avec une certaine virtuosité. Il réfléchit avec bonne humeur sur les rapports amoureux et les fantasmes, ce qui est suffisamment rare pour être remarqué.
un film drôle, entre burlesque de situation et raffinement, offrant au spectateur de quoi se détendre sans jamais rien prendre au sérieux. Il dépasse largement le film précédent "Un baiser s'il vous plait" de part sa diversité de mise en scène, les dialogues moins ennuyeux, le comique de situation, etc...
un humour un peu spécial, des gags éculés, pas trop rigolos, pourtant on se laisse entrainer dans cette petite satyre du couple, et puis la beauté des deux actrices sauve un peu l'ensemble.