"Ma femme est un gangster 3" est une suite sans être une suite. En effet, il ne reprend à aucun moment l’histoire contée par les deux autres films, et peut donc être regardé tout à fait indifféremment des deux autres. Ce troisième opus reprend la mouture générale du premier épisode, en étant toutefois plus abouti malgré un scénario d’une simplicité absolue. C’est aussi celui qui m’a fait le plus rire, notamment lors de la scène de la première poursuite en voiture, carrément désopilante avec sa situation des plus cocasses. L’humour y est tantôt fin, tantôt grossier, pour ne pas dire idiot, mais il est toujours mis en avant avec cette sorte de pudeur qui caractérise la culture asiatique. Vous l’aurez compris, pour moi ce troisième volet est le meilleur de la saga. Certes on peut regretter que Shin Eun-Kyung ne fasse pas partie de la fête, mais la sublime Shu Qi la remplace avantageusement. Le tout est rythmé gentiment pour laisser place à l’aspect comique, à la limite du burlesque, tout en évitant de trop tomber dans le caricatural. La chorégraphie des scènes de combat est soignée en ne surpassant pas cette fois les lois de la gravité. Elles ne sont donc pas surfaites et paraissent ainsi plus crédibles. La musique intègre plusieurs thèmes musicaux, allant des tonalités qui rappellent celles de la série "Desperate housewives", aux tonalités métal, en passant par des sonorités hispaniques. "Ma femme est un gangster 3" remplit sa mission parfaitement, à savoir divertir, à condition toutefois de ne pas oublier que la saga s’est inscrite plus dans le genre de la comédie (avec son lot de personnages aussi abrutis les uns que les autres) que dans celui d’action. Le déroulé n’est pas alambiqué et se suit agréablement, sans prise de tête. En ce qui me concerne, c’est donc une excellente surprise pour moi, même si quelque part le titre annonce la situation finale que nous n’attendions plus vraiment, et que les dialogues paraissent hachés dans le doublage français. Ce dernier petit défaut passe malgré tout assez vite au second plan tant le film est distrayant, tout en sachant que le langage asiatique peut-être dur dans sa prononciation, surtout lorsque des sentiments comme la colère habitent les pensées.