Un homme de 27 ans, tant structuré qu’angoissé, sans vice ni défaut, apprend qu’il souffre d’une tumeur osseuse lombaire et qu’il y a environ 50 % de chance de s’en sortir. On l’accompagne tout du long de son évolution morale, de sa chimio, sa chirurgie, sa vie sociale, professionnelle, amoureuse, et surtout intime. Du médecin à la copine, des parents à la psy, des secrétaires aux fonctionnaires, des collègues au patron, en passant par les filles et les gars de rencontre, chacun à sa manière ne fait qu’enfermer notre pauvre jeune homme en mal d’accompagnement à ses propres vision, peur, fantasme ou intérêt. Cet affligeant spectacle d’impuissance, d’égoïsme ou de stupidité, où personne ne s’avère capable de l’aider à mourir ou à se soigner, même avec de la bonne volonté, illuminera pourtant bientôt les surprenantes et rares personnes sincères et intelligentes de son entourage.
Cette petite fresque intimiste et sentimentale, bien agréable à regarder, dénonce le prêt-à penser, l’égoïsme, conscient ou non, et inhérent à notre culture incurablement individualiste. Il constitue aussi un cri de retour à la simplicité sincère et à la conscience de la mort en tant que variables essentielles de la vie et de la joie de tous les jours, tant qu’ils existent.