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    Violette Nozière
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    3,7
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    44 critiques spectateurs

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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    599 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2010
    Superbe exercice de style ,une histoire vraie racontée le mieux possible grâce à une direction d'acteur irréprochable et une mise en scène complètement personnelle. C'est là qu'on peut adorer ou ne pas aimer car le choix des rêves et des flash-backs est vraiment discutable. Il y a un maximum de cinéma pour un minimum de paroles ,c'est le point fort du film. L'isolement intellectuel de Violette est parfaitement montré. A aucun moment elle ne pense à quelqu'un d'autre qu'à elle ,même dans sa prison ,elle oublie sa compagne de cellule en renvoyant son repas. Cette passionnante affaire non élucidée qui se terminera par une réhabilitation ,événement considérable dans la justice française surtout dans ce contexte,à marqué les années 30 et il faut en remercier Chabrol de nous l'avoir restitué sous cette forme documentaire. La froideur d'Isabelle Hupert y fait merveille et Jean Carmet y est comme souvent formidable. Il restitue l'ambiguïté de la situation à la perfection. Le réalisateur à réussi aussi à introduire quelques-uns de ses fantasmes ,puisque 100% des hommes que l'on voit sont plein de défauts alors que l'accusé ,présumé responsable du comportement de Violette, paraît tout à fait tendre et gentil. Les femmes étant la plupart du temps et en règle générale, victimes des hommes. Sacré Chabrol !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 janvier 2010
    Dans la doctrine chabrolienne, Violette Nozière tient une place à part, comme à contre-courant de ce que l'auteur nous sert habituellement ; mais l'illusion est trompeuse. Ce Flaubert d'aujourd'hui, ce spécialiste de la bourgeoisie française, qu'il ne cesse de disséquer et d'explorer, transpose une histoire inspirée d'un fait réel dans une famille qui ne possède pas socialement ce rang si courant chez l'auteur. Pourtant, elle en distille l'essence. Bien sûr, et vous vous en doutez aisément, l'étude humaine se structure sur l'ambiguïté de ses personnages ; tout le projet semble à priori se détacher du schéma traditionnel, l'ambiguïté étant bipolaire, inévitablement complexe et d'une obscurité étonnante. Tout d'abord, le premier groupe se forme autour de Stéphane Audran et Jean Carmet, les parents de Violette Nozière ; le deuxième membre se compose exclusivement de cette dernière, exceptionnelle dans le rôle titre. Ces deux camps en confrontation perpétuelle ne peuvent jamais, et ce serait une erreur d'interprétation, plaidoyer pour la vérité du récit qu'ils illustrent différemment tous les deux. Néanmoins, la conséquence est limpide : cette fille de dix-neuf a empoisonné ses parents. Fait indéniable, les surréalistes utilisèrent cette source d'un banal fait divers pour parler d'inconscience, ce courant étant bâti sur la rêverie, cette notion d'écriture automatique qui s'image céans dans l'action de ce personnage. Qui a raison ? Ce n'est même plus la question, et Chabrol l'a bien compris ; l'enquête policière est surannée. Au lieu de filmer l'explicite, le réalisateur nous présente l'ambiguïté d'une famille française modeste mais profondément bourgeoise et traditionnelle dans la pensée. Derrière cette image conservatrice, les parents sont vus, sous l'oeil de leur fille, comme des pervers ; Violette Nozière peut-être jugée de mégère. L'effet miroir est saisissant. Au final, la vérité est inaccessible, apparente. Un Chabrol qui doute, cela n'a pas de prix.
    Gonnard
    Gonnard

    248 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 novembre 2009
    Une histoire bien glauque. "Germinal" à côté, c'est les bisounours. C'est un genre cinématographique dont je ne suis pas bien fan. Le film n'est pas très agréable à suivre, on a l'impression de se vautrer en permanence dans la fange. Par ailleurs, l'ambiance dans années 1930 est mal restituée. A part les coupes à la garçonnes, les allusions à Hitler et la morale bien rigide, on a l'impression de nager en plein dans les années 1970. Aucune allusion à la crise économique et politique. Pas de chanson des années 30 histoire de nous plonger dans l'atmosphère de l'époque.
    Robin M
    Robin M

    73 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2011
    Déjà 32 films au compteur pour Chabrol. Voilà son 33ème film: Violette Nozière.
    Ce drame tiré d'une histoire vrai nous raconte le fait qui avait secoué la France en 1934, Violette Nozière (Isabelle Hupert), une jeune femme de 17 ans, empoisonnait ses propres parents !
    Un bon film mais pas le meilleur de Chabrol. Un scénario confus. Mais Isabelle Hupert est envoutante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mai 2009
    Un des meilleurs Chabrol, qui vaut en grande partie par son trio d’acteurs fantastiques que sont Huppert, Audran et Carmet. Violette Nozières est diabolique et en même temps, on éprouve une certaine compassion pour elle… Qui d’autre qu’Isabelle Huppert aurait pu incarner ce rôle d’une telle façon, mélange de perversion glacée et d’innocence, avec tout le mystère que cela nécessitait ?… Ce film est par ailleurs un réquisitoire réussi contre la peine de mort…
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Elle n’en peut plus la pauvre Violette d’étouffer dans cette France d’Avant-guerre entre ses deux parents étriqués comme leur appartement. En ce mitan de carrière, Chabrol après avoir ausculté les travers de la bourgeoisie provinciale de son époque nous décrit à travers un fait divers sordide célèbre qui avait beaucoup choqué en son temps, les mœurs de la France d'en bas des années 30 comme il en restera des bribes jusqu'à la fin des Trente Glorieuses. Celle de la promiscuité dans les appartements où les familles vivaient à l’étroit. Dans ce monde trop petit pour elle, Violette rêve d’un ailleurs qu’elle n’arrive pas à définir mais qui la conduit à vendre son jeune corps la nuit dans les bars de son quartier au nez et à la barbe de ses parents. Le père obséquieux à souhait (un immense Jean Carmet) est toujours à la limite de la proposition incestueuse. La mère trop belle et trop jeune pour son mari s’est recroquevillée sur elle-même après avoir été la maîtresse d’un célèbre homme politique, pour protéger l’enfant qui lui est restée une fois délaissée. C’est la France des non-dits et des sous-entendus qui se dévoile à nous; nous faisant tout d’un coup nous interroger sur cette nostalgie un peu illusoire qui fait toujours fureur quand les valeurs vacillent sous les coups de boutoir de la crise. Syphilitique, Violette s’étourdit encore davantage et finit par s’amouracher d’un gigolo qui lui prend son argent ainsi que ses illusions. C’en est trop pour Violette qui comprend que sa vie ne prendra pas l’envol dont elle rêvait. Elle décide alors de supprimer ceux dont elle juge qu’ils sont responsables de son départ raté. En fait, elle a surtout peur de finir par leur ressembler. C’est un grand Chabrol, sans sa rouerie habituelle qui le fait parfois tomber dans des effets un peu faciles. Ici la description est sans artifice et l’on sait qu’à ce jeu-là maître Chabrol excelle. Inutile d'insister sur le jeu d'Isabelle Huppert récompensé d'un prix d'interprétation à Cannes. Idem pour Stéphane Audran qui récoltera un César du meilleur second rôle en 1978.
    Davidhem
    Davidhem

    113 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2009
    Trois ans après "Le juge et l'assassin", Claude Chabrol et Isabelle Huppert collaborent de nouveau pour relater l'histoire d'un authentique fait divers surprenant et glaçant, celui du parricide de Violette Nozière. Le réalisateur dresse dans un premier temps un portrait peu flatteur sur le rôle composé avec brio par l'actrice qui obtiendra le prix de l'interprétation féminine au festival de Cannes 1978, Chabrol montrant une jeune fille à l'esprit troublé vivant entre coucheries et mensonges vis-à-vis de ses parents. Le thème du film consiste donc à afficher des sentiments que sont l'amour, la jalousie, la haine, l'intéressement, la violence, la folie bref le scénario distille une intrigue fortement riche en sensations et en termes d'évènements se succédant les uns après les autres. L'idée d'avoir transposé ce fait divers en un film dramatique n'est pas anodine en raison d'une fin qui surprend le spectateur et qui veut laisser entendre que les domaines de la justice et de la politique sont étroitement liés. Le film ne cache rien et n'hésite pas à exhiber la nudité des acteurs tout en se complaisant à montrer des flashbacks tendant à prouver que le personnage principal est une victime de la société de l'époque qui n'a pas su la comprendre ni l'entourer. Le réalisateur ne montre donc pas Violette Nozière comme un monstre mais simplement comme une névrosée qui ignore tout du bonheur et qui cherche à l'atteindre par le plus extrême des moyens. Le scénario est bien construit, le trio d'acteurs composé de Jean Carmet, Stéphane Audran et Isabelle Huppert est fascinant par la qualité de l'interprétation. Les dialogues atteignent un réalisme rarement obtenu par le cinéma Français. "Violette Nozière" est un film qui ne souffre d'aucun complexe et qui traduit à merveille le caractère psychologique du personnage mis en scène. Claude Chabrol signe une oeuvre majeure du cinéma et révèle une actrice resplendissante et sensible qui enchaînera les rôles dramatiques. En un mot, bravo!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 janvier 2013
    Bon film portée par la convaincante et belle Isabelle Huppert. L'histoire est intéressante, la narration légèrement éclatée instaure un mystère permanent. La direction des acteurs est réussie (Jean Carmet est bon en père étrange et aux idées spoiler: incestueuses
    ).
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2009
    Claude Chabrol reprend avec "Violette Nozière" une affaire criminelle qui dèfraya la chronique judiciaire d'avant guerre et dont s'emparèrent les surrèalistes! Nulle allusion à notre èpoque, mais une reconstitution minutieuse et soignèe des annèes 30 où Isabelle Huppert est sublime d'ambiguïté et de mystère! Le film se concentre exclusivement sur ce qui a pu conduire le personnage principal à empoisonner ses parents (Jean Carmet et Stèphane Audran parfait en petits bourgeois minables) dans un climat particulièrement ètouffant! C'est donc à huis-clos que Violette va expliquer son crime et se confronter à sa mère qui s'est constituèe partie civile où Chabrol met en scène avec talent deux parties en opposition: l'opinion publique et la sphère politique! Du très grand Chabrol et un prix d'interprètation (mèritèe) à Cannes en 1978 pour Isabelle Huppert...
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2009
    Ce fait divers qui défraya la chronique est une excellente occasion pour Claude Chabrol d'étudier une nouvelle fois le microcosme bourgeois et de l'égratiner au passage. Le film qu'il en a fait est plutôt une réussite grâce à sa très bonne reconstitution de la France des années 30 et à son interprétation. Isabelle Huppert est très convaincante dans le rôle-titre et elle est de plus admirablement aidée par de brillants seconds rôles, Jean Carmet et Stéphane Audran en-tête. Une des oeuvres majeures de la filmographie du cinéaste.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 janvier 2009
    Dans ce film Cabrol fait coup double en jouant sur l'ambiguïté des rapports dans la famille Nozière, tirant au passage le maximum des qualités de ses acteurs, il se permet de rester dans les limites de l'histoire réelle et de développer ses thêmes favoris sans toutefois prendre parti. Le procédé est astucieux mais du coup on a un peu de mal à rentrer dans le film.
    En mettant en lumière se fait divers horrible et en évoquant la suite de la vie de Violette le film est aussi une charge contre la peine de mort.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 mars 2008
    Malgré des comédiens et des personnages bien en phase (Huppert en allumeuse perverse et Carmet en vieux libidineux), le film se traîne et l'histoire n'est pas toujours des plus passionnantes, considérée sous l'angle cinématographique. Espérant en savoir davantage au sujet de ce fait divers célèbre, j'ai été déçu. C'est d'ailleurs ce que je crains parfois chez Chabrol, ce côté un peu mou de la mise en scène.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2016
    Une affaire qui défraya la chronique notamment par le soutien indéfectible des artistes surréalistes à la jeune femme. Comme à son habitude le cinéaste compose son casting d'habitués dont le duo Jean Carmet-Isabelle Huppert. Ce choix est d'une importance capitale puisque l'atout majeur du film réside dans le doute, une sorte d'image subliminal puisque dans "Dupont Lajoie" (1975 - succès récent) Carmet violait Isabelle Huppert. Cette ambiguité est la grande force du film, à la fois sensation inconfortable et d'une neutralité qui va de soit puisque nous ne saurons sans doute jamais vraiment.
    lillois
    lillois

    103 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Trois ans après le nécessaire "Dupont Lajoie" de Boisset, la jeune Isabelle Huppert joue de nouveau aux côtés de cet acteur merveilleux qu’est Jean Carmet. Mais cette fois-ci le rôle-titre est pour elle. Son interprétation de Violette Nozière est d’une justesse étonnante. A vingt-quatre ans il ne faisait déjà plus de doute quant au talent de celle qui allait devenir l’une des plus grandes comédiennes françaises. Un générique sur fond de grille évoquant des barreaux de cellule. Claude Chabrol se penche sur l’une des affaires les plus controversées qu’a connues la France au XXème siècle. La forme est plutôt impartiale. Si elle laisse paraître les défauts des époux Nozière et la difficulté de les avoir pour parents, leur fille ne nous est pas non plus montrée exempte de tous reproches. Violette mène dès l’adolescence une double vie, vole sa famille et recourt constamment au mensonge. Petite fille innocente à la maison, elle se prostitue la journée alors qu’elle devrait aller étudier. Bien entendu les hommes qu’elle fréquente sont en général des personnages chargés dont on désapprouve l’attitude avec véhémence. Jean Dabin en premier lieu évidemment (un ignoble profiteur campé par Jean-François Garreaud). Relevons les courtes mais remarquées apparitions de Fabrice Luchini en étudiant en Médecine. Seul le gentil musicien noir s’en sort finalement avec les honneurs. Pour expliquer les origines du drame qui la conduira en prison, des sous-entendus (dans les flash-back) et des non-dits (à propos de monsieur Emile) émaillent le récit. Au spectateur d’accepter ou non les vérités pas belles à entendre qu’ils recèlent. Une voix off conclut sobrement le métrage. Quelque peu abasourdi, on reste songeur sur le destin étrange de cette femme. Sa mère lui prédisait un grand destin mais ne devait pas imaginer celui-là… Fidèle à ses convictions, Chabrol n’oublie pas de taper un peu sur les bourgeois. Ça fait pas d’mal. L’interdiction aux moins de 12 ans n’est aujourd’hui plus justifiée.
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