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Nicolas L.
90 abonnés
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3,0
Publiée le 22 décembre 2019
Je m'attendais à mieux pour dire la vérité. Avec un sujet pareil, j'avais pensé que Chabrol nous raconterai l'histoire de cette femme tueuse de ses propres parents avec un côté plus hitchcockien comme il savait faire mais il a préféré plus pencher sur son côté sociale que policier. Il faut tout de même avouer deux choses : la qualité du montage tour à tour alambiqué, en puzzle et finalement très fluide. Et puis évidemment l'interprétation sans faute d'Isabelle Huppert parfaite comme toujours en jeune fille perdue arrogante et amoureuse. Prix d'interprétation à cannes qu'elle 'à pas volé.
Relatant le célèbre fait divers et parricide Violette Nozière, Claude Chabrol s'attache essentiellement -bien qu'il mène le récit jusqu'à son épilogue judiciaire- à cerner la personnalité de l'empoisonneuse et à décrire, non sans causticité, son cercle familial. Ainsi, l'appartement modeste et étroit de la famille Nozière -le père cheminot, la mère aux airs de bourgeoise déclassée- est le décor déterminant du film où Violette affiche son ennui et ses mines de petite fille qu'elle n'est plus. Au dehors, c'est-à-dire dans les bars qu'elle fréquente, Violette est tout autre, jeune femme coquette et frivole. Chabrol, on s'en doute, ne se pose pas en moralisateur et encore moins en accusateur. De cette demoiselle cynique et peu farouche, aimant l'argent et le luxe, le cinéaste fait une héroine de la stature d'une Emma Bovary (dont Chabrol, comme on sait, fera une adaptation). Violette Nozière est de celles qui scandalisent le bien-pensant et semblent n'avoir ni conscience ni remords, spoiler: assassinant avec sang-froid d'humbles et respectables parents. Isabelle Huppert est la formidable interprète de cette fille rêvant de fortune et d'amour,spoiler: abusée par un gigolo élégan t, une fille à l'ambition relative puisque son rêve d'aventure ne dépasse guère les Sables d'Olonne, et dont le geste criminel funeste est peut-être pour elle l'ultime moyen de s'extirper du milieu modeste qu'elle exècre. Infâme calculatrice ou schizophrène, Violette fait figure en tout cas d'héroine médiocre, entre candeur et sottise. Son portrait, à la fois attachant et corrossif, s'inscrit dans une reconstitution d'époque appliquée et précise. On n'oubliera pas de citer le couple piquant que forment Carmet et Audran.
Un très beau drame avec Isabelle Huppert se passant dans le Paris des années 1930 . Claude Chabrol réalise en 1978 ce film qui marquera l'ascension à la célébrité de ces trois acteurs : Jean Carmet, Stéphane Audran et Isabelle Huppert.
Dans ce film Cabrol fait coup double en jouant sur l'ambiguïté des rapports dans la famille Nozière, tirant au passage le maximum des qualités de ses acteurs, il se permet de rester dans les limites de l'histoire réelle et de développer ses thêmes favoris sans toutefois prendre parti. Le procédé est astucieux mais du coup on a un peu de mal à rentrer dans le film. En mettant en lumière se fait divers horrible et en évoquant la suite de la vie de Violette le film est aussi une charge contre la peine de mort.
Ce film semble presque à part dans la carrière de Chabrol. Il est en donc que plus intéressant. Pour une fois, on n'est pas plongé dans la grande bourgeoisie de province mais dans une famille parisienne très modeste. La fille unique va petit à petit prendre en assurance, s'émanciper de ses parents, quitte à mentir, voler et se prostituer. Le film raconte donc de façon plutôt précise l'affaire Violette Nozière. C'est assez frappant de voir J. Carmet en homme plutôt simple, effacé, mais tourmenté. C'est aussi frappant, à mon sens, de voir S. Audran, en femme plus autoritaire et moins effacée que dans ses rôles de grandes bourgeoises.
Ce film est assez insipide, pourtant l'histoire a malheureusement tout d'une trame dramatique puisque c'est une histoire vraie... Les acteurs ne sont pas mauvais en soi mais ils ne dégagent rien, c'est mou et décousu parfois. Franchement décevant
Bon film portée par la convaincante et belle Isabelle Huppert. L'histoire est intéressante, la narration légèrement éclatée instaure un mystère permanent. La direction des acteurs est réussie (Jean Carmet est bon en père étrange et aux idées spoiler: incestueuses ).
Malgré des comédiens et des personnages bien en phase (Huppert en allumeuse perverse et Carmet en vieux libidineux), le film se traîne et l'histoire n'est pas toujours des plus passionnantes, considérée sous l'angle cinématographique. Espérant en savoir davantage au sujet de ce fait divers célèbre, j'ai été déçu. C'est d'ailleurs ce que je crains parfois chez Chabrol, ce côté un peu mou de la mise en scène.
Un fait divers, des acteurs magnifiques, mais un film flou. On se perd dans le déroulé de l'histoire, les flash-backs perturbent plus qu'autre chose. Ayant vu récemment Merci pour le chocolat, j'ai vu en Violette la future Mika.
Très bon film (comme souvent chez Chabrol) et jeu impeccable d'Isabelle Huppert (comme toujours). Les autres comédiens sont très crédibles également (mention spéciale à Stéphane Audran). Claude Chabrol est resté fidèle à l'histoire (vraie) et nous la montre avec de nombreux flashbacks construits avec intelligence. Les années 30 sont fidèlement reconstituées (costumes, logements, voitures).
Un des meilleurs Chabrol, qui vaut en grande partie par son trio d’acteurs fantastiques que sont Huppert, Audran et Carmet. Violette Nozières est diabolique et en même temps, on éprouve une certaine compassion pour elle… Qui d’autre qu’Isabelle Huppert aurait pu incarner ce rôle d’une telle façon, mélange de perversion glacée et d’innocence, avec tout le mystère que cela nécessitait ?… Ce film est par ailleurs un réquisitoire réussi contre la peine de mort…
Claude Chabrol et bel et bien « un homme à faits divers... ». Derrière la jeune fille poupine se cache l'idée d'une révolte. Viollette est frigide, Violette est déçue mais les surréalistes l'avaient bien compris : Violette incarne par dessus tout la rébellion. Chabrol nous plonge dans les années trente et laisse en toute authenticité son personnage tourner au ridicule les autorités patriarcales (Scène de la statue, plan sur l'ensemble du jury lors du procès et bien entendu le parricide).
Violette Nozière est le premier grand rôle 'limite' d'Isabelle Huppert . Interprétation sincère récompensée par un premier prix d’interprétation ,amplement mérité , au festival de Cannes .
Pas mal . Un bon Chabrol . Un film glauque pour relater une histoire vraie tout aussi glauque . On insiste pas assez sur les écrivains surréalistes qui ont défendu Violette et qui ont sans doute aidé à sa grâce . Néanmoins , rien ne prouve dans le film qu'elle soit non coupable . Chabrol reste assez neutre mais à l issue du film , je la crois moi coupable . Mais cela personne ne le saura jamais