Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 199 abonnés
4 182 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 13 mars 2013
Marcel Carné n'est plus l'enfant chéri du cinéma français quand il met en scène cette petite comédie un peu à la manière d' "Antoine et Antoinette" qui décrivait de façon si pittoresque la vie d'un quartier parisien. Mais là où Becker s'attardait sur la relation d'un couple vu à travers le prisme d'un portait social, Carné est plus enclin à dénoncer l'hypocrisie des relations amoureuses qui vont et viennent au sein des couples du voisinage. Tout le monde trompe tout le monde. Chacun bien sûr prend grand soin de cacher sa relation clandestine à sa moitié. C'est l'occasion pour Carné de dresser une galerie de portraits tout à la fois drôles et attendrissants qui malheureusement ne font pas avancer une intrigue quelque peu dérisoire qui laisse de côté Paul Meurisse dont on aurait aimé que Carné et Jacques Sigurd tirent un meilleur parti alors que l'acteur est encore tout auréolé de son personnage du Monocle que l'on sent poindre derrière ce faux monnayeur un peu minable. Au lieu de ça Carné s'attarde sur Dany Saval qu'il avait déjà utilisée dans "Les tricheurs" et qui finit par légèrement agacer avec son zozotement et sa voix "pré zézette" qu'elle accentue à plaisir. Elle sera vite remplacée dans son emploi par Mireille Darc à la sensualité beaucoup plus explosive. Tous ces marivaudages sont observés par Roland Lesaffre dans le rôle complètement en décalage du tailleur mystique que lui a réservé un Marcel Carné aux petits soins. Le tout demeure sympathique même si on est très loin du Carné de "Quai des brumes" ou du "Jour se lève". A noter la présence tonitruante de Jean Richard , Suzanne Gabriello et Suzy Delair tous les trois impeccables.
C'est une comédie de personages et plus précisément de voisinage qui porte sur les petites histoires et le comportement de quelques locataires d'un immeuble parisien. Sur l'intrigue modeste relative au propriétaire un peu louche (ex-gangster?) que joue Paul Meurisse se greffent diverses péripéties telles la liaison adultère payante entre une blonde fofolle (Dany Saval, forcémént) et un boucher colérique (Jean Richard) ou les excentricités d'un dévot illuminé. Ce récit dispersé, voire digressif, peine, pour ne pas dire qu'il n'y parvient jamais, à donner un intérêt réel aux incidents auxquels se prètent les protagonistes. Car, au-delà d'une mise en scène très faible, d'une direction d'acteurs et de dialogues sans finesse, la comédie de Marcel Carné relève de la pire "qualité française" en matières de personnages. Le défunt cinéaste du réalisme poétique rejoint le tout-venant du cinéma de boulevard des années 60. Les comédiens surjouent dans le registre du stéréotype le plus puéril et le plus insignifiant. De la conciege vociférante au mauvais garçon jouant les durs, chacun fait un numéro argotique excluant tout autant l'originalité qu'une quelconque authenticité. Dans ces conditions, seul Paul Meurisse, avec sa fantaisie personnelle, peut prétendre tirer son épingle du jeu dans son appartement curieusement transformé en volière.
Un vaudeville très plaisant, les personnages sont attachants et les dialogues finement ciselés. Vous ne serez pas morts de rire, mais ce film vous donnera de la gaité. Comme toujours, Paul Meurisse éclabousse de sa superbe cette production.
4 693 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 13 juin 2021
Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné est suffisamment divertissant pour tenir en éveil tout un chacun pendant toute sa durée. Paul Meurisse est exquis comme d'habitude, Jean Richard est très amusant dans son personnage de boucher et bien sûr il y a Roland Lesaffre que l'on ne peut manquer dans aucun long métrage de Marcel Carné du moins pour la deuxième partie de sa carrière. Le film est également un excellent document pour les amoureux du vieux Paris encore vivant à l'époque. La plupart de l'action se déroule dans le Quartier Latin sur la Place de la Contrescarpe alors un quartier populaire avec des hôtels misérables abritant des étudiants pauvres, des clochards et des émigrés aujourd'hui l'un des quartiers les plus chers de Paris et un piège à touristes. En conclusion un conseil utile aux spectateurs inexpérimentés des films français des années 50-60. Un supposé mauvais film de Carné ou de Duvivier sera toujours plus gratifiant qu'un supposé bon film de Truffaut ou de Godard...
Certes, ce n'est pas du grand cinéma, mais du cinoche populaire bien franchouillard dans le ton et la caricature. Un demi siècle plus tard, il reste cependant amusant de par ses situations vaudevillesques et des réactions outrées de la presse "bien-pensante" de l'époque. Il est vrai que depuis que le monde est monde, les critiques intellos ont ceci de commun avec les cocus: ce sont les seuls qui n'en rient pas...
Voilà une comédie qui fleure bon les années 60. Par certains côtés, ce film est dans la lignée des "tontons flingueurs" ; par son côté truand, son langage coloré et ses roublardises. On prends beaucoup de plaisir, on rit même parfois sur certains dialogues et situations. Une réelle pépite, méconnue si j'en juge par le nombre de critique à cette heure ou j'écris ces mots (4). Paul Meurisse est excellent et les autres ne sont pas en reste. A voir par tous les amateurs de comédie style les tontons flingueurs.