Un film bien nul que ce 5e commandement. Franchement quelle déception ! Je n’attendais pas des miracles de ce produit, mais on parlait de bons combats, de dynamisme, et c’est vrai qu’on peut pardonner avec ces arguments le manque de crédibilité d’un film d’action, mais là non, ce n’est pas possible !
Le 5e commandement est un film qui choque d’abord par le caractère étrangement quelconque de son histoire ! C’est du totalement vu et revu, et on ne cherche jamais à nous surprendre, en arrivant à réaliser l’exploit de faire quelque chose qui manque de fluidité, et qui accumule les énormités prévisibles ! Pourtant on ne peut pas dire que le scénariste évoluait sur un terrain très audacieux, mais enfin, il a fait fort pour enfoncer le film ! Qui a donc pu avoir l’idée d’un tel final ridicule et inutile ? Il y avait tellement mieux à faire ! Mais non ! En clair voilà un film à l’histoire quelconque, au déroulé bidon, et qui en plus a racolé un de ses moments forts sur un grand classique du cinéma de SF ! Sauf que vous allez voir la différence entre ce réalisateur et James Cameron !
A ce scénario faible s’ajoute des acteurs peu convaincants. Keith David est toujours excellent, et ici il ne déroge pas à la règle, mais il choisit souvent des produits très inférieurs à son talent, et ici il se contente de faire de la quasi-figuration, apparaissant en plus dans l’épilogue, un des passages les plus nuls du film ! Enfin bref, les rôles principaux reviennent à Rick Yune, un monolithe inexpressif, et à Bokeem Woodbine, un monolithe à peine plus expressif ! Dania Ramirez assure le quota sexy du film ! Elle sert vraiment de potiche ici la pauvre, et en plus elle se fait engueuler !
Visuellement c’est sans doute là que le film déçoit le plus car c’est aussi là qu’on l’attendait le plus. Johnson filme avec une redoutable platitude son métrage. Il essaye quelques effets de style, parfois ce n’est pas trop mal, mais ça fait artificiel, téléphoné, et les combats sont médiocrement filmés. Celui avec Woodbine est un grand moment de maladresse par exemple. Après je ne dis pas que Johnson n’a pas été handicapé par des acteurs aux capacités martiales douteuses, mais avec un bon montage on doit pouvoir faire quelque chose ! Néanmoins à la décharge de Johnson il faut quand même dire que musicalement c’est minable, et un combat sur une musique minable c’est souvent décevant ! Quant à Bangkok on ne va pas vraiment s’immerger dans la ville, la plupart des scènes étant dans des intérieurs, et la photographie faiblarde ne va pas beaucoup aider à admirer les lieux.
Honnêtement Le 5e commandement est un film d’action quelconque avec des acteurs quelconque et un réalisateur quelconque. De Johnson j’avais déjà vu Killer Game, je n’avais pas été transporté outre mesure, mais c’était quand même mieux que ce produit insipide. 1.