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Autrui
19 abonnés
206 critiques
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2,5
Publiée le 20 juin 2009
Pour commencer, une petite question... un spectateur lambda est-il autorisé à voir ce film si: - il n' a pas lu une vingtaine de fois L'IDIOT ? - s'il n'a pas fait un master sur Dostoïevski en franco-russe ?
De quoi se sentir idiot, donc, quand on ne fait pas partie de l'une de ces catégories. Tout semble préétabli. Nous devrions (re)connaître Il y a quelque chose d'extrêmement spécialisé dans le film de Pierre Léon. Ce qui implique autant de points forts que de points faibles. L'alternance gros plans/ contre champs finit par lasser. La circulation continue de la parole aussi. Le silence manque indéniablement. Jeanne Balibar est horripilante ; excusez-moi: elle joue comme d'habitude, nuance. Néanmoins, malgré quelques imprécisions, de nombreuses maladresses, des jeux parfois approximatifs...le film reste sympathique. Sylvie Testud illumine le film par ses quelques apparitions. Laurent Lacotte sème le trouble là où tout était trop conventionnel.
Alors, oui, on se sent idiot. Mais, parfois, ça ne fait pas de mal.
Le principe de ce fragment de Dostoïevski adapté en film parait de prime abord alléchant. Mais très vite on est frappé par l'épouvantable jeu des acteurs masculins. Même Sylvie testud, d'ordinaire excellente, nous offre une prestation qu'on qualifiera avec indulgence d'irrégulière. Comme si tout le film n'avait été tourné qu'en une prise. Heureusement, Jeanne Balibar tient son rôle avec brio. Cependant la mise en scène et le montage restent approximatifs, le noir et blanc numérique assez laid, et le manque flagrant de moyens saute aux yeux dans les décors comme dans les costumes. Au final il s'agit d'un ovni cinématographique, à voir dans cet état d'esprit si on a une heure à perdre, et à réserver sans doutes aux adeptes de Balibar.
Un film remarquable par sa mise en scène léchée et son adaptation subtile du passage de l'idiot. J'ai été épaté par le fait que tous les enjeux psychologiques, les enjeux sociaux soient aussi bien représentés. A voir!
Très bon film! et absolument étonnant. Jeanne Balibar est très belle dans ce film, je ne l'avais pas vu comme ça depuis longtemps. Sylvie Testud est très drôle aussi! ...mais vraiment, moi je recommande aux gens qui aiment les acteurs et Dostoïevski (et aussi ceux qui ne connaissent pas d'ailleurs). Pas trop d'accord avec la critique de "Stebbins" dans ces colonnes, le film est pas du tout ennuyeux, le film est très rythmé et il se passe des choses surprenantes. Je n'ai pas vu le film de Kurosawa mais bon j'imagine que de toute façon ca n'a rien à voir, dans le principe. Faites-vous plaisir, ca change des films français qu'on voit en ce moment, c'est quand meme plus délirant.
Une adaptation intéressante du roman de Dostoievski : elle ne se concentre que sur un épisode en particulier de l'histoire et le traite de façon très théâtrale : unité de temps et de lieu, décors et costumes minimalistes (vu le peu de moyens, comment faire autrement ?). Ce parti pris antinaturaliste fait la singularité du film, porté par d'excellents acteurs (Jeanne Balibar en particulier dans un magnifique personnage de femme libre). Ce n'est que du théâtre filmé, mais c'est intelligent et simple (le film dure une heure à peine).
Bon. J'imagine que les spectateurs férus de Dostoïevski apprécieront davantage que moi le film de Pierre Léon. Pour ma part, je n'ai pas lu le roman... Sacrilège ? Peut-être, mais j'ai tout de même vu l'adaptation flamboyante de Kurosawa ( film m'ayant pour le moins marqué ). Pour en revenir au long métrage de Pierre Léon, la déception fut assez remarquable. L'idée d'adapter une parcelle de roman avait de quoi me séduire, dans la mesure où peu de cinéastes s'y sont - à ma connaissance - aventurés. Malheureusement, Pierre Léon rend visible chaque artifice de sa mise en scène et ce qui aurait pu devenir intéressant entre les mains d'un autre devient ici franchement laborieux. Le phrasé emphatique de Jeanne Balibar fleure bon la pédanterie et rend le texte d'origine poussiéreux. Cela dit, Pierre Léon semble suivre scrupuleusement le style littéraire de l'écrivain russe ( à la différence du grand Kurosawa, qui avait pris le risque d'adapter librement le roman ). Après tout, cela n'a guère d'importance : comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas lu L'Idiot. Bref, cet aperçu de l'oeuvre du remarquable Fiodor n'est pas totalement nul mais s'avère beaucoup trop pénible à écouter et - chose étrange pour un film de courte durée - pratiquement soporiphique. Il faudrait beaucoup creuser pour atteindre le dixième de l'extase procurée par le film de Kurosawa. Décevant.