Grand film historique, Le Dernier des Templiers possède également les qualités d'un thriller d'action fantastique contemporain. Il traite ainsi de thèmes intemporels tels que le bien et le mal, la foi, la rédemption ou encore le rejet de l'autre. Si l'histoire a lieu durant l'époque médiévale, les sujets abordés n'en sont donc pas moins actuels.
Il s'agit de la deuxième collaboration entre Nicolas Cage et Dominic Sena, après 60 secondes chrono. "Dominic
a été pour nous tous une source d’énergie inépuisable (...) Avec lui, les acteurs restent confiants en leurs capacités," raconte l'acteur.
Dans Le Dernier des Templiers, Nicolas Cage incarne Behmen, un croisé désabusé en quête de justice, et dont les principes sont fortement remis en question. "Nicolas Cage est un des meilleurs acteurs qui soient. Il se réinvente sans cesse. Il peut tout jouer. Son talent lui permet de transcender chacun de ses personnages en leur apportant à la fois l’énergie et l’humanité," confie le producteur Charles Roven.
Durant son enfance, Nicolas Cage rêvait d'être un chevalier. "Depuis longtemps, je souhaitais tourner un film qui se déroule à cette époque parce que je me sens profondément lié à elle. Quand j’avais cinq ou six ans, mon père m’a construit un château en bois dans notre jardin. J’y passais mes journées à vivre des exploits héroïques," se souvient l'acteur.
Claire Foy, qui joue le rôle de la jeune fille accusée de sorcellerie, fait également dans Le Dernier des Templiers ses premiers pas sur grand écran. Elle a pu bénéficier de l'aide des autres acteurs sur le tournage. "Nicolas Cage (...) a été extrêmement chaleureux et toujours prêt à m’aider. Il a énormément d’humour et on se sent tout de suite à l’aise avec lui. Ron Perlman ne peut aller nulle part sans que les gens l’appellent « Hellboy », mais il prend cela très bien. Quand vous travaillez avec des acteurs aussi brillants, vous avez envie de vous dépasser," raconte la jeune actrice.
Le scénario du Dernier des Templiers, écrit par Bragi Schut Jr., a remporté le Nicholl Fellowship, prestigieux concours d'écriture pour le cinéma organisé par l’Academy of Motion Pictures Arts & Sciences. Enthousiasmés par l'histoire, les producteurs Charles Roven et Alex Gartner ont ainsi entrepris d'en faire un film.
L'idée du scénario est venue à Bragi Schut Jr. après qu'il ait demandé à son père (qui est spécialiste d'histoire), quelle avait été selon lui la pire période de l'Humanité. "Il m’a répondu que c’était probablement le XIVe siècle, durant l’épidémie de peste noire. Selon certaines estimations, dans les régions les plus touchées, trois personnes sur quatre en sont mortes," explique le scénariste, qui s'est par la suite énormément documenté sur cette fameuse époque. Il a ainsi eu l'idée de mêler l'épisode de la peste avec celui des Croisades.
L'équipe du tournage s'est déplacée à de nombreuses reprises, tournant aussi bien en Angleterre, en Hongrie, en Croatie qu'en Autriche. Les cinéastes ont cherché les endroits les plus reculés possible, et ont souvent tourné dans des décors naturels, que les années avaient épargnés. Les premières semaines de tournage ont ainsi eu lieu au fin fond des montagnes autrichiennes, par un mois de décembre particulièrement froid. Ces conditions n'étaient pas pour déplaire à Nicolas Cage, qui était stupéfait par ces paysages déserts.
L'équipe du film s'est déplacée dans de nombreux pays pour trouver un château qui soit de la bonne époque. "Nous avons cherché en Hongrie, en République tchèque, en Allemagne, en Italie et en Espagne," raconte le producteur Charles Roven. Leur choix s'est finalement arrêté sur le château de Kreuzenstein, près de Vienne.
En se servant des deux styles architecturaux principaux de l'époque, le chef décorateur Uli Hanisch a créé un contraste entre le château du cardinal, riche et prestigieux, et l'abbaye des moines, qui vivent plus modestement et se consacrent plus à la spiritualité qu'à la quête de pouvoir. La corruption, personnalisée par le cardinal, est également symbolisée par le délabrement de certains décors. "Les murs ont l’air d’avoir une maladie de peau. Tout est complètement pourri et tombe presque en morceaux," explique Uli Hanisch.
Le Dernier des Templiers regorge de scènes de bataille diverses et variées, dont beaucoup ont demandé la mise en place d'énormes moyens dans des lieux plus ou moins dangereux pour l'équipe du film. "Nous avons tourné dans des extérieurs où il fallait être très prudent. Nous avons par exemple filmé une scène au bord d’un précipice de 60 mètres avec des chevaux, un chariot, les acteurs et l’équipe au grand complet," explique le coordinateur des cascades Tom Struthers.
Pour les scènes de combat, chaque acteur a subi une formation intensive, aidés par le coordinateur des cascades Tom Struthers et le coordinateur des combats Kevin McCurdy. Ce dernier a mis au point un style de combat particulier pour chaque personnage. De même, chaque acteur a eu droit à sa propre épée sur mesure, correspondant au personnage qu'il incarnait. "Nous avons fait subir un entraînement très rigoureux aux acteurs. Ce sont vraiment eux qui manient l’épée dans le film et cela fait une vraie différence," raconte Tom Struthers.
Le coordinateur des cascades Tom Struthers a préparé les acteurs pour les scènes d'action du film, et leur a notamment appris l'art de l'équitation. Nicolas Cage, qui n'était jamais monté sur un cheval de sa vie, a suivi un entrainement intensif en Angleterre avant le tournage. "J’ai vraiment appris à aimer les chevaux, ce sont des animaux remarquables. La relation entre l’homme et le cheval est très ancienne et très belle. La découverte de ce lien a été un des aspects les plus agréables de mon travail sur ce film," raconte l'acteur.
En voulant tourner les scènes de dialogues dans le chariot, alors que celui-ci avançait, l'équipe du film s'est heurté à un problème de prise de son, car les voix étaient couvertes par le bruit des roues. Après avoir essayé d'utiliser des voitures électriques pour tirer le chariot, les cinéastes ont fini par le hisser avec un camion.
Pour les besoin du film, les cinéastes ont fait appel au célèbre dresseur Zoltan Horkai et à sept de ses loups, chacun doté d'une aptitude de "jeu" particulière. "Dans ce film, le réalisateur voulait voir les loups pousser des hurlements, regarder, se lever et montrer les crocs. L’astuce est de choisir le bon animal pour l’action requise," explique Horkai.
Pour la bibliothèque de l'abbaye, dans laquelle se déroule une scène de combat, les décorateurs du film ont créé près de 4000 livres. "Nous avons constitué un grand atelier de fabrication de livres. Quinze personnes ont travaillé pendant un mois presque jour et nuit pour fabriquer assez de vrais livres en cuir et en papier, puis des faux livres en fibre de verre qu’il a fallu peindre et vieillir. Ce fut un travail énorme, mais le résultat était incroyable," explique le chef décorateur Uli Hanisch.
Le tournage du Dernier des Templiers représenta pour toute l'équipe un véritable défi, mais également une expérience unique. "C’est sans aucun doute le tournage le plus éprouvant qu’il m’ait été donné de faire. Mais le résultat en valait la peine et malgré tout, je ne m’étais jamais senti aussi bien après avoir terminé un film," raconte Dominic Sena.
L'acteur Stephen Campbell Moore avait déjà travaillé avec le producteur Charles Roven en 2008 pour Braquage à l'anglaise.
Season of the Witch (titre original du Dernier des Templiers) ne doit pas être confondu avec Season of the Witch (1973) de George A. Romero ou encore Halloween 3 : Le sang du sorcier (Halloween III : Season of the Witch) (1982) de Tommy Lee Wallace.