Derniers Avis sur The Future

Miranda July expérimente avec ce film au genre art et essai. Ce qui peut intéressant mais qui devient ennuyeux sur un long métrage.

Il faut donc que j'arrête de regarder ces films dits d'art et d'essais. Ils me font inévitablement détester ces films quel que soit le sujet supposé. C'est je pense la raison pour laquelle ils me posent tous un problème ils sont uniformément commercialisés comme quelque chose d'autre que ce qu'ils sont en réalité. Dans le cas de The Future le synopsis est le suivant. Lorsqu'un couple décide d'adopter un chat errant leur vision de la vie change radicalement modifiant littéralement le cours du temps et de l'espace et mettant à l'épreuve leur foi en l'autre et en eux-mêmes. Le film est également présenté comme un film de science-fiction ce que le synopsis semble confirmer. Tout cela semble très intéressant non et bien c'est faux. Ce film ne mérite même le droit de pas de porter l'étiquette de science-fiction. La responsabilité de ce gâchis doit vraiment être attribuée à Miranda July. Je n'étais jamais tombé sur un de ces films auparavant a part sur la déplorable comédie Kajillionaire et maintenant je garantis que je ne le ferai plus jamais parce que très franchement cette réalisatrice n'est tous simplement pas à la hauteur...

Je pense comme DarioFulci qu'il y a pas mal d'éléments agaçants dans ce petit film d'auteur. Le côté branchouille/performance d'art contemporain un peu bizarre est vraiment très présent. Cela ne doit pas invalider les qualités du film, et le charme mélancolique de Miranda July. Il y a beaucoup de scène intrigantes et réussies. Ces deux trentenaires qui semblent avoir la vie devant eux, et finalement, pas tant que cela.... Donc je dirais si j'étais professeur de cinéma, vas-y Miranda, continue, il y a de l'idée !

Six années se sont écoulées depuis son long-métrage Moi, toi et tous les autres. Un premier film salué par la critique, récompensé au Festival Sundance de Salt Lake City du Prix Spécial du jury, et pas moins de quatre distinctions au Festival de Cannes dont la prestigieuse Caméra d’Or... La suite sur Vivons curieux !

N'étant pas du tout et pour longtemps un fan d'Etenrel Sunshine of the Spotless Mind, et attendant Miranda Julie depuis le terrifiant Moi toi...et ben...bien sur Miranda July n'innove pas tellement, mais qu'est ce qu'elle brille. Tout semble possible dans le film, et pourtant tout est déjà fermé. L'esprit si libre du premier film est emprisonnée dans quelque chose de terriblement plus réaliste. Film des villes, moins bucoliques que les expériences en banlieues du précédent, photographie verte et bleuté, the Future semble accepter le lyrisme, semble décoller pour de nouveau pour mieux crasher en plein désert. Sans doute July aurait-elle gagnée à radicaliser son style, sans doute seulement. Son goût pour un ludique de la survie, seul garant d'un équilibre psychique fragile, ne permet pas d'aboutir sur un optimisme, les choix ici engagent cruellement les individus. La partie la plus austére celle ou Sophie vit auprés de son amant, et d'un tragique superbe. Mais qu'engage le future? un poids des objets, des choses, des réalités, qui détruit les plus fragiles; le rêve du couple est impossible à ceux qui ne peuvent renoncer à quitter l'essentiel. Dans the future, le plus beau, c'est sans doute que la mise à mort d'une relation. L'engagement de Miranda july n'y fait pas défaut.

La hantise du futur, elle ronge la pellicule et les personnages, à la manière d'une vielle chanson dont on ne parvient pas à oublier la mélodie, incrustée comme une plaie dans un corps. Le couple d'apparence fusionnel, Jason et Sophie, partage cette même peur, cette même plaie. Ce n'est pas celle de la mort, mais celle de la vie. Car vivre, c'est mourir (je ne vais pas citer Maupassant même si c'est déjà fait). Le temps qui passe devient l'ennemi principal, chaque seconde perdue rendant l'ombre de la vie toujours plus imposante. Pour Paw Paw, le chat qui n'a plus qu'un mois à attendre avant d'être recueilli par le couple, c'est l'inverse. Les aiguilles qui tournent le rapproche de la vie, prêt à sortir de sa cage et à embrasser la liberté.

Mais un mois c'est long et furtif à la fois, tout dépend du point de vue. Le temps est une donnée variable qui met à l'épreuve les trois personnages. Ce mois devient le mois de tous les doutes et de toutes les remises en question. On s'interroge sur la vie de couple, et ce duo d'agoraphobes, de casaniers, de solitaires, va se mettre à quitter la bulle dans laquelle ils sont vautrés depuis des années pour découvrir le monde avant qu'il ne soit trop tard. Comme s'ils sortaient eux aussi de leur cage. Le contraste entre l'intérieur et l'extérieur devient très marqué tandis que Jason arpente les rues pour vendre des arbres et que Sophie fait une rencontre qui va mettre en péril toutes les promesses jusque là murmurées avec tendresse.

Miranda July effleure la peur de vivre, d'aimer, de vieillir et d'aimer encore. Les amants, qui se ressemblent comme frères et sœurs – même cheveux en bataille, même excentricité – s'aiment au point de ne pas pouvoir s'aimer. La contradiction de la vie, de son existence limitée, les pousse à fuir. Ils se perdent et se retrouvent, encore et toujours, et ce mois devient alors une succession d'épreuves qui semblent leur être infligés. Qu'est-ce qu'ils cherchent vraiment ? Ils ne le savent pas et ne le sauront probablement jamais. Ils ne veulent que fermer les yeux et prétendre que le monde s'est arrêté, enlacés l'un contre l'autre pour l'éternité.

L'intimité statique se dévoile à travers des cadres simples, la réalisatrice venant épurer son champ filmique, souple et léger, qui semble être la retranscription même des vagues du temps et de l'amour. Les interventions du chat sont là pour faire ressortir toute la mélancolie de la vie et du désarroi qui l'abrite, où l'espoir devient la seule raison d'être, jusqu'à ce qu'il soit anéanti à son tour. C'est beau, sensible et poétique ; drôle, tragique et fantastique. C'est une fibre lumineuse qui passionne autant qu'elle désole et qui appelle à s'interroger soi-même. Et malgré toutes les épreuves, la peur n'est jamais vraiment partie, la chanson résonnant encore dans nos oreilles.

Ce n'est pas drôle, ce n'est pas intelligent, ce n'est pas beau, ce n'est pas grand chose... sauf ennuyeux.
C'est taillé sur mesure pour du Sundance ; ça devient une norme du film qui se voudrait être le-petit-film-super-sympa-à-voir-absolument. Sauf que de plus en plus souvent, ça ressemble juste à un passe-temps de réalisateur.
Aucune comparaison avec Eternal sunshine of spotless mind, comme j'ai pu le lire.

Poétique, beau, beaucoup d'émotions. Miranda July est vraiment très douée :'). Il y a des inconsistances ça et là, mais globalement, c'est du bon. C'est marrant, mais je me sens plus concernée par ces trentenaires que par la plupart des films de "jeunes" :').

Le cinéma d'auteur américain s'est perdu, soit dans les méandres des studios, soit dans des poses crypto-intellectuelles comme ce "The Future". Une histoire incompréhensible d'un couple à la dérive sous forme de comédie. Avec en prime, pour faire frais, les commentaires insupportables d'un chat qui agite ses pattes avec une voix débile. Ces passages sont particulièrement ridicules. Le reste respire l'ennui: où Miranda July veut-elle en venir ? de quoi veut-elle parler ? mystère. Un hermétisme arty et prétentieux qui finit par agacer au plus haut niveau.

Ecrit, réalisé et interprété par Miranda July, The Future impressionne par sa vacuité profonde. Racontée par un chat (!) à la voix d'outre-tombe, l'histoire, qui n'en est pas une, se veut le reflet de l'existence sans repères d'un couple dans la trentaine. Le récit se délite progressivement, au même rythme que la vie de ses personnages qui tentent de s'affranchir des règles sociales et d'expérimenter une nouvelle conception de l'harmonie. L'expérience est un échec complet, le film aussi, avec ses insupportables poses arty(ficielles) qui sonnent faux et prétentieux. Le cinéma indépendant américain, quand il se prend très au sérieux, en ne montrant qu'une forme suffisante, peut atteindre des sommets de grotesque et d'ennui. La preuve.

Après son Moi, toi et tous les autres, petite perle de bonheur dans le cinéma indépendant, entre auteurisme et ambiance Keatonienne « parlante », Miranda July choisit un trait plus « complexe » sur son deuxième long métrage. On sera donc radical sur The Future. On « rentrera » dans son univers ou…non ! July prend le parti pris d’aller vers un burlesque décalé au risque de perdre le spectateur dans un broua scénaristique. On comprend évidemment où elle décide de nous emmener mais il serait juste d’admettre que parfois…nous sommes perdu. Et c’est dans cette errance forcée ou admise qu’on trouvera de l’intérêt au film, ou son inverse, un total rejet. Nous concernant, en connaissance des divers « travaux » de la réalisatrice depuis ces dernières années, l’intérêt était présent.

Miranda July veut faire sa lynch = raté ! un film de bobo branchouille où on s'emmerde! note -2/10

Un très beau film en forme de poème avec ses ellipses, ses symboles et ses décrochages temporels. Miranda July nous donne une fois de plus une œuvre forte, indépendante, originale et personnelle. Réflexion sur la vie, sur le temps qui passe, sur les relations de couple, sur les rapports de génération. C’est une longue complainte qui dure juste le temps qu’il faut pour qu’elle ne s’éternise pas et dont on sort avec cette boule dans la gorge caractéristique des affrontements à la vie et à ses angoisses… Une vrai réussite qui doit beaucoup à son auteur, à la fois réalisatrice et interprète frémissante et convaincante.

La lenteur permet un bon développement de l'originalité et l'étrangeté des personnages, sans pour autant permettre une totale immersion.

Bien qu'il s'avère exact que le film "récite chétivement [bien des ] lieux communs du cinéma indie pour renaître à mi-parcours", comme l'écrivait Romain Le Vern pour Excessif, il faudra tout de même en saluer la poésie triste, le symbolisme des éléments et l'espace-temps bouleversé, servant mieux le scénario qu'un jeu d'acteurs écrasés de lassitude ou de déprime. Un film morne qui devient lunaire et malgré tout, solaire. Quelque chose d'assez unique et beau, peut-être pas à la hauteur cependant de "Moi, toi et tous les autres"...