Un film qui laisse sur sa faim et qui aurait pu certainement être meilleur, l'intrigue principal est pourtant prenante même si elle traine en longueur, la modélisation du jeux vidéo n'est pas franchement une réussite même si on essaye de ne pas y faire attention, Louise Bourgoin est troublante, le final innatendu qui nous tombe dessus est machiavélique mais finallement peu crédible et renvoie un message vu et revu sur les jeux en résaux, j'aurais préféré un autre dénouement
Un film que j'ai voulu voir dès que j'en ai entendu parler... et je ne suis pas décue. Relations entre ados, histoire d'amour, mise en garde contre les jeux de rôle en ligne, fin inattendue... je trouve ce film très complet. Gille Marchand nous propose ici une ambiance prenante malgrés quelques scènes un peu longue à mon goùt, comme le moment dans la chambre de Audrey. De plus je trouve que la fin est trop rapide, et qu'on pas assez de détails sur les raisons des agissements du frère d'audrey. Mais cela n'en fait pas moins un bon film.
C’est toujours dur de dire du mal d’un film qui était pourtant pétri de bonnes intentions et d’idées, surtout qu’ici, pour l’occasion, ce film est une initiative française, ce qui est bien rare de nos temps… Ceux qui ont vu la bande-annonce auront certainement su remarquer le beau travail graphique opéré sur cet « Autre monde » virtuel, ainsi que le raffinement de l’ambiance que permet un habillage musical de premier choix. Seulement voilà, ce n’est même pas l’histoire qui pêche ici, mais bien l’immaturité évidente du réalisateur qui n’arrive pas une minute à prendre du recul sur son œuvre et qui au final se contente donc de coudre une scène à la suite de l’autre, sans génie ni effet, s’attardant sur des détails puérils auxquels seuls les ados boutonneux sont sensibles. Ainsi, le scénario auquel a participé pourtant Dominik Moll tombe totalement à l’eau ; quelques atmosphères bien senties perdent tout leur impact, et les quelques audaces d’interprétation sont totalement sabordées par des dialogues anémiques. D’ailleurs, encore une fois, il est triste de voir la pauvre Louise Bourgoin s’efforcer de ramer seule pour sauver un navire pourtant voué à s’abîmer. Finalement il est là le mal français : les idées sont là, la créativité aussi, mais les opportunité de concrétiser sont tellement rares que les réalisateurs chevronnés se rangent dans l’académisme de cour, et les petits cinéastes audacieux mais inexpérimentés comme ce pauvre Gilles Marchand, se cassent quand à eux les dents sur le b.a.-ba de la mise en scène. Ainsi, que retiendra t-on ? Que cet « Autre monde » est un film raté, parfois plaisant mais souvent insupportable d’immaturité, et qu’au final on dirait presque du travail d’amateurs. Bref, une belle idée devient au final un film peu recommandable… et ça c’est quand même bien dommage...
"L'autre monde" commence fort. Dès les premières minutes on est happé par l'atmosphère intrigante et angoissante imposée par Gilles Marchand. Deux adolescents s'immiscent dans la vie d'un étrange couple et finissent par les prendre en filature, jusqu'à sauver in extremis la femme du suicide, l'homme n'en réchappant pas. Puis malheureusement, le film souffre d'une baisse de régime et accumule pas mal de clichés. Car si la relation qui va se créer entre l'adolescent aux hormones en émoi et la femme fatale dépressive, est intéressante, elle manque de profondeur et d'originalité. Et on se demande, alors que le film n'avance guère, comment celui-ci va se terminer. (Si vous voulez garder complétement le mystère, passez au paragraphe suivant). Gilles Marchand opte pour un revirement de situation vers le thriller très basique. La fin est donc à l'opposé de tout le film, qui oscillait entre réel et irréel, et de la relation ambiguë qui liait les deux principaux protagonistes. Tout devient trop vrai, tout est trop expliqué, alors que ce qui tenait le film jusqu'alors c'était justement un lien impalpable, inexplicable. Gilles Marchand ose même la petite morale sur les dangers d'internet. Finalement il aurait peut-être du nous laisser sur la fausse idée que l'on se faisait du personnage d'Audrey, plutôt que de jouer la carte du twist final. Cette faille scénaristique est dommage car Gilles Marchand, malgré les baisses de régime, a su teinté son film d'une très belle atmosphère qui vous tient tout le film. Les scènes de jeu en ligne sont dans l'ensemble réussies, peut-être les meilleures. Le film fait également la part belle à la musique, certaines fois les images accompagnant plus celle-ci que l'inverse. L'interprétation est par contre parfois bancale, les acteurs devant se débattre avec des personnages pas toujours très profonds. Grégoire Leprince-Ringuet, bien que parfois sur le fil du rasoir, s'en sort quand même honorablement et offre une certaine crédibilité à son personnage cliché de jeune adulte. Quant à Louise Bourgoin, elle trouve un rôle sur mesure, en ange de la mort séducteur.
Ce qui signe la réussite de ce film, et qui lie le tout de façon décisive, c'est la sincérité absolue de Gilles Marchand. Un film plein de références, mais pas poseur pour un sou, un mec qui trippe en tant que spectateur dans les salles de projection, qui veut replonger, partager et nous faire vibrer, et ça marche. Un vrai climat, des visions, empruntées pour certaines, certes, mais assez justement transportées. C'est très passionnant cette idée que des personnages puissent transmigrer de film en film, tel le méchant de Cinéman. Dédales de couloirs ténébreux - chevelure blonde platine illuminée par les phares d'une voiture, la nuit, sur une route perdue, poussiéreuse - une véritable exploration de certaines surfaces, leurs textures - mix réussi entre séquences en décor réel et images de synthèse. Pourquoi regretter je ne sais quelle pseudo profondeur psychologique immédiate ? Des situations "inexploitées" ? Il y a des étendues temporelles étales et planes, des creux effleurés, des surfaces survolées, qui ouvrent sur des abimes, laissent entrevoir des choses et ici c'est le cas. Et il y a Pauline Etienne, et Louise Bourgoin et Grégoire Leprince-Ringuet. Allez, viens, allons ensemble sur la plage noire...
Comment ne pas fondre devant la beauté évidente de Grégoire Leprince-Ringuet et Louise Bourguoin, mais leurs personnages assez plats ne suffisent pas à relever le fond de l'intrigue, quasi-ennuyeuse. Ce film se veut être un thriller, alors pourquoi ne frémissons-nous pas? Seul la qualité du jeu vidéo est évidente, mais cela ne suffit pas encore une fois à faire de ce film un brillant film angoissant indépendant. On est énervé par le jeu des adolescents qui sont trop muets et non-réalistes. Pourquoi étendre l'intrigue sur plus d'une heure avec une musique faussement troublante et une mise en scène minimisée? J'ai apprécié la technique: belles couleurs, plans sublimes (flous et gros plans), mouvements de caméra simples et une image simplement épatante, mais l'histoire n'y est pas. Déçu et le public sera de mon avis. Pour faire un bon film selon moi, le compromis entre narration, technique et jeux des acteurs doit être réussi. Nous rentrons pas une seule seconde dans l'écran. Il ne suffit pas d'épurer Monsieur Marchand, il faut aussi bien raconter.
Certes Pauline Etienne a des nichons magnifiques, certes Le Prince Ringuet joue avec une belle fébrilité, certes on percoit bien ici les qualités de mise en scène que possède Gilles Marchand mais on est quand même déçu, au vu des qualités manifestes montrées lors de son premier film (Qui a tué Bambi?). Le film lorgne vraiment trop du côté de David Lynch (la musique sursignifiante, la parodie de Silencio de Mulholand drive, le visage des personnages du jeu vidéo qui renvoie à ceux à tête de lapin ou à Erasehead...), sans bien sûr en atteindre le niveau. L'intrigue est prévisible comme les dialogues (faire mal à quelqu'un qu'on aime par exemple, partie totalement ratée) et la fin du film échoue totalement et est en rupture avec le mystère et les promesses des deux premiers tiers, nettement mieux réussis et habités. Bourguoin et Poupaud n'ont pas l'impression d'être dans l'Autre monde. Le point fort du film reste la représentation du jeu vidéo d'où sourd une oppressante angoisse. L'image est là très belle et originale. L'autre monde, prometteur, est seulement bancale car souffre d'un scénario bâclé, dommage.
Ce film est une invitation au voyage.Dans cette dimension,le mot intrigue n'a aucune signification, le suspens à disparu .Des acteurs se disputent des miettes de scénario.Je suis pas mécontent de retrouver ma dimension chérie.
Une catastrophe. Le vide, rien ne tient, à l'image de la fausse blondeur de Louise Bourgouin. Le film distille un ennui mortel, faute d'un scénario, d'un casting, d'un filmage. Vacuité totale frisant souvent le ridicule (le discours final de Poupaud). Atterré par les critiques évoquant Lynch ou Cronenberg. Au mieux, ça fait penser à André Hunebelle (Fantomas).
Deuxième film de Gilles Marchand après le troublant Qui a tué Bambi ? cet Autre monde est nettement moins réussi. Le réalisateur aussi scénariste de talent notamment pour Dominik Moll, ici co-scénariste, rate celui-ci. Il n'arrive pas à imprimer une ambiance adéquate pour un film qui se veut troublant. Il n'y a pas de rythme et cela tend vers l'ennui. Cela aurait pu et du être beaucoup plus noir, glauque et dérangeant. Tout reste en surface, de l'intrigue en passant par les motivations des personnages et par leurs caractères eux-mêmes. Seul le monde virtuel est très bien réussi et est digne d'intérêt, l'émotion ne vient que de là, des personnages virtuels, un comble ! Mais ces scènes là ne représentent qu'à peine un tiers du film, dommage. L'interprétation est au diapason : aurait pu mieux faire. Grégoire Leprince-Ringuet, qui devient très sexy en vieillissant, s'en sort bien mais il est un peu trop statique voir scolaire de temps en temps. Bien sans plus pour Melvil Poupaud et pour Pauline Etienne (Qu'un seul tienne...) quand Louise Bourgoin ne dévoile pas grand chose à part ses fesses...Déception donc pour le prometteur Gilles Marchand, son film est raté alors qu'il y avait matière à quelque chose de bien plus passionnant...Attendons le troisième pour se faire une idée.
Signé Gilles Marchand (on n'a pas oublié Qui veut tuer Bambi ?), et Dominik Moll, le scénario de L'autre monde est plus qu'alléchant en mêlant univers des jeux en ligne et réalité. Le vertige du virtuel se prolonge ici de façon astucieuse dans la vie des protagonistes jusqu'à contaminer leur existence et à les mettre en danger de mort, réelle. Il est dommage que Gilles Marchand ne soit pas allé plus loin sur ce terrain et se soit senti obligé de mettre les deux pieds sur les freins, de peur, sans doute, de verser dans le sordide et la noirceur intégrale. L'autre monde reste donc assez gentil et inoffensif, thriller bien agencé, qui ne franchit pas la ligne jaune vers des climats à la Lynch ou Cronenberg. Pas assez audacieux, le cinéaste entrebâille la porte vers les ténèbres mais ne s'aventure pas au-delà.
Ce film était une assez bonne surprise. Je suis allé le voir sans attendre beaucoup (en me disant que ça risquait d'être un film français raté) et j'en suis ressorti satisfait. Les acteurs ne brillent pas tellement, mais le film est une bonne réflexion sur l'interaction reel-virtuel, et le risque de manipulation de personnes fragiles. En prime, la photo et la bande son sont plutôt correctes, et les images de synthèse conviennent pas mal au propos.
Le seul intérêt du film réside dans le physique de louise bourgoin. Mise en scène nul, acteur du niveau d' une série tv, bande son très mal exploitée.. Bref je vous déconseille ce film