Voisins du troisième type (2012) est une comédie fantastique réunissant une alléchante distribution, avec notamment Ben Stiller, Vince Vaughn, Jonah Hill (des habitués des comédies US) et plus surprenant, on retrouve aussi à leurs côtés le réalisateur Richard Ayoade (à qui l’on doit Submarine - 2010). L’intrigue se déroule au sein d’une banlieue typiquement américaine (où il fait bon vivre et où l’on aimerait bien y élire domicile). Des maisons (quasi semblables) sagement alignées les unes à côté des autres avec leur pelouse fraîchement tondue, comme on en voit dans bon nombre de banlieues US. Mais un beau jour, un terriblement évènement vient venir troubler la paisible quiétude qui y régnait. Pour élucider ce mystère et faire face au manque évidement de moyen mis en place par la police, le manager du centre commercial de la petite bourgade décide de mettre en place un comité de surveillance de quartier, mais si son initiative s’avérait intéressante, elle ne va hélas pas attirer grand monde, si ce n’est trois hommes qui voit ici un échappatoire à leur morne existence (ils s’imaginaient déjà patrouiller dans le secteur avec leur pack de bières sous le bras). Mais ils vont rapidement déchanter lorsqu’ils vont découvrir qu’ils doivent faire face à une invasion extra-terrestre (ces derniers se faisant passer pour d’honnêtes citoyens, cela ne va pas leur rendre la tâche facile pour parvenir à leur mettre la main dessus). Retrouver au scénario Seth Rogen & Evan Goldberg (on leur doit les scénarios de SuperGrave - 2007 & Délire express - 2008) promettait d’emblée un gage de qualité de leur part, ajoutez à cela une sympathique distribution, il ne nous restait plus qu’à savoir si Akiva Schaffer allait faire l’affaire à la réalisation (c’est son second long-métrage après l’inédit en France Hot Rod - 2007). Mais ce dernier ayant été auteur pour le Saturday Night Live (de 2005 à 2011), cela ne pouvait présager que de très bonnes choses pour la suite. Au final il en résulte une hilarante comédie bien barrée et vulgaire (les ¾ des blagues se situent en dessous de la ceinture, à croire que pour faire rire, les américains se sentent obligé de centrer leur humour au niveau du sexe, aller savoir pourquoi). Qui dit vulgaire, dit aussi censure ou restriction, ce qui explique sans doute pourquoi le film a été classé "R" (à savoir interdit aux moins de 17 ans sauf accompagné d’un adulte). Malgré cette légère faute de goût, il faut bien admettre que le film n’en reste pas moins drôle et au combien loufoque (mention spéciale à Ben Stiller et à un Jonah Hill sous-exploité). Une comédie fantastique à réserver plutôt à une catégorie de spectateurs masculins qui n’aura pas peur d’un humour où l’obscénité est (quasi)omniprésente.
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