Les histoires simples, du moins à première vue, sont celles qui intéressent Ramin Bahrani, le cinéaste de Man push cart et de Chop shop. Dans la même veine réaliste, Goodbye solo contient en filigrane cette idée que la destinée de chacun est écrite et qu'elle résiste aux tentatives, fussent-elles les plus courageuses, pour l'incurver. Aux côtés de ses deux acteurs principaux, Bahrani a, une fois de plus, fait confiance à des amateurs, dont la fraîcheur donne ce cachet si particulier et si authentique aux films du cinéaste. Américain d'origine iranienne, Bahrani se passionne avant tout pour les modestes, ceux pour qui le rêve américain est un peu hors de portée, ce qui ne les empêchent pas de tout faire pour essayer de l'attraper. Goodbye solo est un film humain, sans fioritures, qui laisse s'ouvrir des contre allées à l'intrigue principale sans que le réalisateur ne se soucie de les explorer en profondeur. Elles existent cependant et enrichissent le récit sans le freiner. A chaque long-métrage, Ramin Bahrani semble progresser dans son art de conteur. Goodbye solo manque encore peu d'étoffe mais le grand film qu'on attend de lui n'est plus très loin.
Un film qui avait une belle trame de fond (le thème du suicide) mais qui s'avère ennuyant à mourir. A part le personnage principal, les autres sont sans profondeur. C'est plat, le film semble durer des heures alors qu'il ne fait qu'une heure trente. Ca se veut petit film "indépendant ou amateur" mais ça fait plutot "film pro qui veut se mettre au même niveau que certains films amateurs très réussi".