Avis : Looper - Page 8

Alors ce n'est pas loupé loin de là 3.6/5. Une oeuvre réussie pour ma part, j'ai simplement passé un bon moment en bonne compagnie même si je regrette que Joseph soit autant maquillé et que le visage de notre Bruce tombe inéluctablement :-) Le petit garçon m'a vraiment fait pensé à AKIRA. Si on fait l'effort de ne pas subir les incohérences liées à ce genre d'oeuvre, le genre anticipation donc, on pourra même être tenu par le ton du film et de ses implications. spoiler:
On espère que grâce à sa maman, ce petit garçon usera de son pouvoir avec justice et appréhension.... spoiler:

Sortie évènement de ce film de SF qui connait un joli petit succès aux USA avec 52millions de $ de recette pour un budget de 30,
même si je m’attendais à mieux genre 80millions de $....
Depuis 1998, je vais voir tous les films avec Bruce Willis et j’ai été frustré qu’il arrive aussi tardivement dans le film et qu'on ne le voit
finalement pas tant que ça !
Sinon, le film est long à suivre (2H), extrêmement dense, complexe par moments et évoque L’ARMEE DES DOUZE SINGES sur divers points mais engendre aussi des réminiscences de Philip K.Dick et BLADE RUNNER.
Jusqu'au bout on est intéressé de savoir comment cela va se terminer pour le double héros.... la tension ne se relâche pas.
le gamin qui joue le maitre de la pluie est particulièrement impressionnant et possédé.
la fin est surprenante et noire mais le héros avait-il un autre choix à long terme ?

9 / 10 ****

J'avais peur que le film soit juste une sorte de resucée de "Terminator" mais à part un ou deux gros points communs scénaristiques les deux œuvres diffèrent totalement. C'est même un film de SF à part entière, qui a le mérite de ne pas faire dans la surenchère au niveau de l'action pour mieux se concentrer sur un scénario intelligent et complexe et sur la profondeur des personnages ; d'ailleurs un point remarquable à relever à propos de ces derniers c'est l'absence de manichéisme chacun d'entre-eux ayant de bonnes raisons d'agir comme ils le font. Et en plus il y a un beau trio d'acteurs en particulier Bruce Willis, qui entre une douzaine de films où il sauve la planète à lui tout seul et qu'il fait aujourd'hui sans conviction et uniquement contre un très gros cacheton prouve qu'il essaye parfois de nous étonner agréablement en abordant des rôles nettement plus difficiles, et la sublime Emily Blunt, définitivement une des meilleures actrices de sa génération étant aussi à l'aise dans le drame le plus intense que dans le comique le plus échevelé. Cette oeuvre, très prenante, constitue un des plus grands et intéressants films du genre de ces dernières années.

Voila un film qu’on n’attendait pas forcément et qui a réussi à marquer les esprits grâce au talent de son réalisateur Rian Johnson. Certes, on retiendra de ce "Looper" l’incroyable transformation de Joseph Gordon-Levitt (également producteur) qui est parvenu à ressembler à Bruce Willis tant physiquement (bravo aux maquilleurs) que gestuellement… ce qui paraissait inconcevable. Les faces à faces entre les deux personnages (ou plutôt entre le même personnage à deux âges différents) en deviennent troublants, tout comme les premières apparitions du jeune Joe, où Gordon-Levitt singe la star de façon édifiante (ses mouvement de bouche, son regard…) sans pour autant sombrer dans le cabotinage. Pourtant, la qualité première de ce "Looper" reste incontestablement sa capacité à prendre constamment le spectateur à revers en faisant prendre à l’intrigue un chemin inattendu. L’affiche et le pitch laisse penser à un buddy movie entre les deux "versions" d’un même personnage… le réalisateur les réunit tardivement et les sépare presque immédiatement pour mieux les faire s’affronter ! La mafia parait être la méchante toute désignée du film… on nous sert subitement un énigmatique Maître des Pluies et un dilemme terriblement amoral. On pense qu’on va avoir droit à une succession de courses poursuites… on a davantage droit à une réflexion sur les conséquences qu’un acte présent peut avoir sur l’avenir. A ce titre, Rian Johnson parvient parfaitement à exploiter le principe du voyage dans le temps que ce soit sur un plan métaphorique (le film n’est rien d’autre qu’une allégorie sur la responsabilité) ou par le biais de scènes audacieuses, à la fois superbes (l’évocation en accéléré des 30 dernières années de Joe) et terrifiantes (la mutilation progressive du vieux Seth). L’intrigue ne cesse donc de surprendre (ce qui ne paraissait pas gagné et qui s’avère être un cas de plus en plus rare à Hollywood) et bénficie de personnages d’une fantastique subtilité qui ne font jamais l’économie d’une face plus sombre. Ainsi, le jeune Joe (Joseph Gordon-Levitt) trahit son meilleur ami pour de l’argent, le vieux Joe (Bruce Willis, filmé comme un fantasme par un réalisateur visiblement fan) ne craint pas de tuer des enfants pour sauver sa femme, Sara (Emily Blunt) est une mère courage qui avait initialement abandonné son fils, le gamin (le jeune Pierce Gagnon) est tellement terrifiant qu’on en viendrait à partager le point de vue du vieux Joe… Même les méchant échappent au piège du manichéisme, que ce soit le big boss Abe (Jeff Daniels) intransigeant mais fatigué de son poste, le minable Kid Blue (Noah Segan) qui veut maladroitement épater son chef ou encore le classieux homme de main Jesse (Garrett Dilahunt). Rian Johnson maitrise, donc son, intrigue et son casting… mais également sa mise en scène puisqu’il exploite les ellipses et les flash-back pour mieux surprendre le spectateur (la mort de la femme de Joe comme révélateur inattendu de ses motivations qui deviennent subitement compréhensibles) et refuse de faire dans le spectaculaire pour mieux crédibiliser son histoire. Paradoxalement, cette volonté de ne pas sombrer dans le bling-bling artificiel devient, dans le dernier tiers du film, sa faiblesse. En effet, alors que le spectateur est tenu en haleine par les retournements successifs de l’intrigue et ses enjeux dramatiques, Johnson dévoile entièrement les motivations de chacun (le vieux Joe veut tuer le gosse, le jeune Joe veut le protéger) et fait le choix de se poser dans une ferme intemporel typiquement américaine. Outre le fait que ce décor fait perdre un peu de fun au film, l’intrigue marque un sérieux coup d’arrêt tant sur le plan du récit que du rythme de la mise en scène. Le réalisateur a sans doute voulu placer le public dans une position attentiste qui correspond à celle des personnages à ce moment de l’intrigue… mais le décalage s’avère un peu perturbant. Heureusement, ce dernier tiers est émaillé de séquences fortes, à commencer par les crises du gamin. Au final, "Looper" ne peut pas prétendre au statut de chef-d’œuvre SF (peut-être en raison d’un budget pas assez conséquent) mais demeure, incontestablement, une des vraies bonnes surprises de l’année.

« Auteur : Un auteur est une personne qui a fait une création originale manifestant sa personnalité, qu'il s'agisse de (…) d'art. » C’est également une personne de plus en plus rare au cœur des studios hollywoodiens. Même si la filmographie de Rian Johnson semble courte, on peut certainement attacher cette définition à ce cinéaste.
Il est également intéressant de noter sa participation à la série la plus cinématographique du moment, Breaking Bad. Si elle n’est pas la plus haut placée dans la sphère télévisée, on doit admettre qu’elle est certainement celle à l’écriture et surtout la mise en scène la plus proche du 7ème art, reflet d’une vague US à la fin des années 90 dont Rian Johnson semble s’inspirer. Pas étonnant donc qu’il est réalisé, entre autres, l’épisode « Fly », un des plus intéressants de la saison 3. Aparté télévisuel terminé.
Rian Johnson c’est avant tout, la fabuleuse découverte d’un auteur qui nous offrait en 2005, Brick, film au budget indé (à peine 500 000 $) et référent d’un cinéma flirtant entre le film noir et l’univers de David Lynch. C’est également The Brothers Bloom, film intimiste passé inaperçu dont une seconde lecture offre un réel intérêt et nouveau regard.
Retour au grand écran avec Looper, dont il est également l’auteur. Effort à saluer en toute objectivité dans cette ère de profit.
Le voyage dans le temps est un sujet vu et revu mais inépuisable et propice à des scénarios originaux. Rares sont les petites perles qui ont pu survoler le sujet de manière originale et compréhensible. Rian Johnson lui, a planché sur son script de nombreuses années et le résultat s’en ressent. Innovant, d’une structure impeccable, Looper propose un nouveau regard des causes et effets du voyage temporel, autant sur le plan psychique que physique.
Si la réussite du film tient principalement à la structure ludique mais explicite de son auteur, il est important de relever le côté formel du film.
La maîtrise de sa réalisation rappelle la manière dont David Fincher et Wayne Kramer (sur Running Scared du moins) entreprennent leur mise en scène. Procurer toujours du sens quant au choix des cadres et instaurer une énergie cinéphile et référencée aux mouvements de caméras. Suivre ses personnages et soutenir leurs intentions par la mise en scène. On pourrait reprocher à cette démarche trop de modernité, si ce n’était que Rian Johnson déploie ainsi une énergie en cohérence complète avec son thème et le cinéma de genre dans lequel il s’inscrit. Ce qui donne, entre autres, aux ellipses et basculements temporels une lisibilité parfaite.
Profondément inscrit entre le film d’auteur et de genre, Looper prend un deuxième relief par son casting. Si le maquillage dont Joseph Gordon Levitt est affublé pouvait faire craindre le pire dans la bande annonce, le mimétisme physique et de jeu du comédien face à son aïeul est plutôt réussit. Méconnaissable, il devient alors la parfaite figure d’un Bruce Willis jeune, quand ce dernier nous semble composé son meilleur rôle depuis des années (peu de difficultés en ça, il est vrai).
Dans des envolées plurielles de références appuyées (film de SF, mangas, thriller) Rian Johnson réalise un quasi sans faute pour son retour sur grand écran. Affublé d’un budget minime pour une telle entreprise, le réalisateur s’en sort haut la main et nous donne à voir un film intelligent et original. Là où certains placent des millions en effets spéciaux, le réalisateur séduit avant tout par une mise en scène fluide et empreintée, qui donne de puissants élans à Looper. Si le film ne séduira pas forcément les adeptes d’effets spéciaux à profusion, le film de Rian Johnson finit par convaincre du talent de metteur en scène, déjà présent des ses précédents films. Avec des moyens mineurs, Johnson déploie les effets majeurs d’un film qui fait date dans un genre qui manque souvent d’originalité. Force est de constater qu’un retour à un certain cinéma, trop absent ces derniers temps dans la manière, se déguste comme une madeleine de Proust et nous rappelle nos plus belles découvertes en salles, quand un plaisir simple de films à petit budget, nous permettait de rêver grâce au talent imprimer sur pellicule ; car nouveau et nostalgique est devenu antinomique.
http://requiemovies.over-blog.com/

Un film d'anticipation qui revisite le voyage dans le temps par la biais d'un thriller très bien conçu. Le réalisateur retrouve pour l'occasion Joseph Gordon-Levitt qu'il avait déjà fait tourner dans ses premiers films "Brick" (2005) et "Une arnaque presque parfaite" (2008), deux films par ailleurs prometteurs mais bancals. le plus gros problème reste justement le perosnnage de JGL, qui malgré son talent et les 3 heures de préparations chaque matin n'en demuer pas moins assez ridicule derrière un maquillage assez grossier, et au final pas si utile. Heureusement reste le scénario, bien écrit, ne perdant jamais le fil entre futur et présent, et instaurant un suspense, certe pas des plus impressionnants mais solide et bien présent. La vraie force du film est de créer un lien unique et pas si clair et évident entre Joe jeune et le Joe 30 ans de plus. Quelques défauts néanmoins, un gamin de 7 ans qui en parait presque moins et qui joue un enfant de 10 ans au langage soutenu, placé une scène d'amour maladroitement (dans le montage ça fait bizarre)... Rien d'extrêmement grave mais ajouté au maquillage de Gordon-Levitt ces petits problèmes gâche un film qui mérite qu'on s'y attarde. Au final c'est un thriller d'anticipation qui est au-dessu du lot, qui place 2-3 message mine de rien sans les gros sabots. Franchement efficace.

C'est bien fichu et complet comme histoire. L'action est bonne, l'histoire prenante et la boucle est bouclée. Une bonne distraction. J'étais un peu déçu par la fin la première fois que je l'ai vu. Mais finalement, c'est mieux ainsi et résous bien des problèmes !

Nouveau film de science-fiction, à la sauce "Inception", "Looper" raconte l'histoire futuriste d'un tueur à gages chargé de supprimer des gêneurs expédiés trente ans en arrière grâce au voyage dans le temps, que la Mafia utilise illégalement pour faire disparaître ces troubleurs. Mais un jour, le looper incarné par Joseph Gordon-Levitt se retrouve face à lui-même plus âgé (Bruce Willis) et l'intervention ne se passe pas comme prévu... Le début est compliqué, la situation et la narration ne sont pas évidents car ils invoquent un univers futuriste inédit et personnel, donc il faut réussir à rentrer dedans. Il y a tellement de détails, parfois même des incohérences, qu'on s'y perd un peu. Mais je crois qu'il ne faut absolument pas perdre patience car le scénario se révèle de plus en plus palpitant et trépidant avec de nombreux rebondissements inattendus et surprenants. Ne surtout pas désespérer car le montage apporte progressivement les réponses à ce qui nous semble illogique au début. Le scénario prend de l'ampleur avec des personnages aux objectifs opposés qui rend l'affrontement final magistral. L'image contrastée aux reflets multicolores donne à cette atmosphère SF une ambiance propre et singulière, tout comme la musique originale de Nathan Johnson. Mon bémol se concentre sur Jospeh Gordon-Levitt qui n'a pas su me convaincre, son jeu ne me parle pas même avec tout le maquillage qu'il a pour ressembler d'avantage à Bruce Willis (moi, je trouve qu'il fait plus Franck Dubosc mais bon). Revoir ce dernier à l'écran (Willis hein!) est un vrai plaisir. Son jeu est super, fidèle à lui-même mais c'est dommage que son personnage ne soit pas plus à l'écran. Cela dit, il est intéressant de constater que son personnage prend la place de méchant d'une façon imprévue. Emily Blunt, qui apparaît très tard, est performante dans ce rôle de mère déboussolée au lourd secret. A y bien regarder, la SF de Rian Johnson est très discrète, sans surplus (quelques motos qui volent et des portables ultra-design) mais reste efficace avec ce cumul de mystères et de suspense. Décidément, en ce moment, il y a que des bons divertissements! A quand une mauvaise critique? J'en ai marre d'user mon vocabulaire mélioratif!

(...)D'abord son casting. Joseph Gordon-Levitt n'est pas celui qui ressemble le plus à Bruce Willis mais c'est un grand bosseur. Il visionne donc un max de films avec le divin chauve pour s'imprégner de ses mimiques, un peu de maquillage et voilà, on s'y croirait. En face, Bruce Willis est au top comme on l'avait pas vu depuis longtemps, avec un rôle complet et complexe. Autour, du solide avec Emily Blunt, Jeff Daniels, Paul Dano et l'inconnu Noah Segan plus un gamin épatant : Pierce Gagnon. Le script est mortel, partant à 100 à l'heure, calmant le jeu avant de finir en beauté, dans un final qui, comme d'habitude avec ce genre d'histoires, divisera beaucoup et en laissera beaucoup dubitatifs. Sa mise en scène est inventive et efficace et son univers cohérent bref, c'est réussi, sans parler du fait que le tout est mature, sans ironie, sombre, violent bref, de la bonne SF comme j'aime et comme j'en vois trop peu. A la vision du film, j'avais toutefois un bémol, c'est cette longue plage au milieu où la narration se fait plus lente et j'ai bien failli décrocher. Sauf que cette partie est plus que nécessaire puisqu'elle pose les vrais enjeux psychologiques du film, qu'elle creuse ses persos et qu'elle contient une séquence d'une grande puissance. Difficile d'en dire plus sans tout spoiler vu que le scénario réserve quelques surprises. Et puis après ça, le film repart de plus belle pour un final somptueux, avec quelques plans à couper le souffle, des effets spéciaux monstrueux et des images qui me sont restés en tête. La marque des grands films donc. Plus d'infos sur

Les films de voyages dans le temps sont souvent intéressants selon la façon dont le scénario en exploite les paradoxes.
"La jetée" de Chris Marker (1962) en pose les bases et "L'armée des 12 singes" (1996) en développe le propos. Si "Predestination" (2014) reste le plus inventif, il s'inspire certainement de "Looper" sorti 2 ans auparavant.
Looper exploite bien le sujet, bénéficie d'une bonne distribution, notamment avec la présence de Bruce Willis et de son alter ego Joseph Gordon-Levitt. Un film bien réalisé et bien mené. De l'action et du paradoxe temporel. Un bon rythme, une bonne mise en scène et une durée généreuse pour mieux en profiter.

Tout le monde en parle depuis sa diffusion au Festival de Toronto. Looper est vu par la plupart comme le nouveau hit de la science-fiction. Je me rappelle le jour où je suis tombé sur une page du site Première, résumant le fait que sur 27 critiques ayant vu le film en avant-première, 27 étaient positives ! Un constat des plus emballants, proposant une tête d’affiche déjà culte : Bruce Willis qui enchaîne les films d’action, face à Joseph Gordon-Levitt, star montante depuis sa prestance dans Inception. Un film qui était donc attendu au tournant ! Le résultat est-il à la hauteur ? (ATTENTION, SPOILERS !!)

Dans un futur proche, la Mafia utilise le voyage dans le temps pour faire disparaître ses cibles. Les victimes sont donc envoyées dans le passé où des Loopers (des tueurs mandatés) les attendent pour les tuer. Joe est l’un d’entre eux. Le meilleur, même ! Et pourtant, sa vie va basculer le jour où la personne venant du futur qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même ! A partir de là, on pouvait s’attendre à un enchaînement de séquences explosives et autres fusillades. Et bien non ! Sur ce point, on est grandement déçu car le film ne bouge pas, malgré la présence de Bruce Willis au casting (lui seul justifie en général le statut « action » d’un long-métrage). Les scènes où ça bougent véritablement sont bien trop courtes et n’ont aucun intérêt. Si décevant que ça au final ? Heureusement non, car Looper n’est, finalement, pas un film d’action mais une véritable œuvre de science-fiction, mettant en avant des personnages superbement travaillés, dans un univers réaliste et donnant un nouveau visage au voyage dans le temps. Lui offrant même des angles inédits (très loin de ce que l’on pouvait voir dans La Machine à explorer le Temps, Retour vers le Futur et autres, sur les souvenirs, revoir les mêmes scènes…) et éloignant le film loin, très loin des clichés du genre ! A savoir que Bruce Willis, bien qu’étant le héros plus âgé, agit plutôt comme le méchant de l’histoire ; le héros qui cherche à sauver sa peau plutôt que son avenir… Bref, Looper renouvelle le genre, c’est indiscutable ! Nous donnant enfin l’occasion de voir un film de science-fiction véritablement travaillé, avec des personnages creusés à la perfection et des situations qui tiennent entièrement la route ! Mais il faut bien admettre que, par moment, le récit nous laisse quelques temps sur le banc de touche, perdant le spectateur par des sauts dans le temps inattendus, sa lenteur scénaristique et l’ajout de la télékinésie (« pouvoir » important dans l’histoire, raison pour laquelle Willis ait remonté le temps).

Et puis, Looper peut également compter sur son casting, tout simplement prestigieux ! Joseph Gordon-Levitt m’avais déçu d’avoir participé à Premium Rush, film qui fait tâche parmi les dernières années de sa carrière (regroupant Inception et The Dark Knight Rises). Là, il remonte d’emblée dans mon estime, en se surpassant comme il a toujours fait. Bruce Willis, lui, surprenant ! D’une part car il est bien loin des films d’action commerciaux dont il est encore friands. Mais également que son jeu d’acteur dépasse largement la majorité de ses prestations, nous prouvant ainsi qu’il peut tout aussi bien jouer que dans Sixième Sens et Incassable. Rarement l’acteur m’avait autant ému lorsque son personnage raconte son histoire d’amour, ou bien ses réactions au fait de devoir tuer des enfants qui n’ont sans doute rien à voir avec sa « mission ». Willis fait marcher son regard à merveille, laissant de côté sa tête de blasé digne d’un mauvais McClane (attention, je parle pas des Die Hard, mais des films approchant). Et puis, il y a Emily Blunt, étonnante en « fermière », dégageant ses émotions ans pudeur et avec un réel talent.

Après, il y a également tout ce qui touche le côté technique du film. Les décors, réalistes. Les accessoires, « sympathiques » (surtout les armes). Et surtout les effets numériques ! Car en regardant le budget du film, vous remarquerez que celui-ci n’est pas aussi élevé que la plupart des blockbusters (seulement 60 millions de dollars). Pourtant, le film nous offres des détails numériques splendides, aussi proches de ce qu’on pouvait voir dans le récent Total Recall (qui, lui, avait coûté 200 millions de dollars).

Donc, pour tous ceux qui voulaient voir un film de science-fiction qui bouge avec un Bruce Willis égal à lui-même seront déçus, et pas qu’un peu ! Au lieu de ça, j’espère qu’ils verront le film que Looper est, à savoir un nouveau chef-d’œuvre de science-fiction, qui préfère utiliser l’intelligence et l’originalité de son scénario (en plus de personnages travaillés comme rarement) plutôt qu’une plastique irréprochable (même si Minority Report est un excellent film, il faut reconnaître que l’on retient surtout son ambiance et ses jeux de lumière). Un film à ne pas louper cette année !

Réussir à nous divertir et nous maintenir sous pression avec un thème sur le voyage dans le temps n'est vraiment pas chose aisée. Ici l'approche est originale, prenante et logique. Aucune erreur scénaristique (chose très rare dans les films de "temps"), des effets réussis et des acteurs impliqués font de Looper une bonne surprise qu'on attendait pas. Un instinct de survie omniprésent pour une histoire fantastique réussie dans son ensemble. On regrettera malgré tout un Gordon Levitt tombé dans le maquillage, lui qui ressemble par moment plus à une poupée de cire qu'à un acteur... Bizarre...

Largement rabâché par le cinéma de SF, le voyage dans le temps est devenu un thème dans lequel il est difficile d'innover. Pourtant, Rian Johnson parvient avec "Looper" à pondre un film d'action assez original. Vers 2070, il est devenu extrêmement difficile pour la mafia de supprimer les témoins gênants. Ceux-ci sont donc envoyés vers 2040, où des tueurs remplissent le contrat, jusqu'à ce que tout parte en vrille... On s'attendait à de simples course-poursuites dans un univers futuriste, au lieu de cela le film suit deux personnages distincts, un tueur et son double du futur, chacun lancé dans leur quête égoïste dans un univers bien pensé. A ce titre, Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt (sous son épais maquillage) sont convaincants. Le concept du voyage dans le temps entraîne une série de dilemmes intéressants et bien exploités, tandis le rythme est soutenu (les quelques fusillades sont très efficaces). Johnson nous offre en outre quelques séquences très maîtrisées, qui auraient pu virer au racoleur ou au grand guignolesque. Enfin, sous ses airs de simple divertissement, "Looper" offre une réflexion sur la fatalité, et une fin plus ouverte et ambiguë qu'elle n'en a l'air. Une réussite.

Etrangement, je pensais avoir à faire à un supposé blockbuster SF façon US ou on l'on nous colle en tête d'affiche des acteurs qui font ; que rien que le nom. L'on sera suremen amener à en savoir un peu plus sur le film (bien sur, pour les acteurs que l'on apprécie). Ici, le jeu est juste mais sans être exceptionnel. J'ai malheureusement ressenti peu d'émotion (sauf parfois...) ou d'empathie à l'égard du personnage principal. Et il y a ce coté plutot sympa, je dois dire ; qui m'a fait penser ; à "time out" ou "inception"... Peu de longueure, une fois la trame de base mise en route et de bon rebondissement. Mais tout cela sans en faire le film du siècle. Mais c'est sur, que le cinéma ; est la condition pour apprécier cettte production de façon maximal. Un bon divertissement donc dans l'ensemble (malgres quelques incohérences, mais là encore ; comme on reste dans de la SF. On peut voir les choses differement selon les personnes). Cela ne sera pas un film, mais un film qui se laisse aisément apprécier. A voir,

Du bon fantastique surtout grâce à l'idée originale qui sera le fil conducteur.
Pour le reste, j'ai moins aimé le jeu des acteurs et l'ambiance très mafia et règlement de compte.
A voir une fois car le niveau est bon, mais ce film ne restera pas gravé dans ma mémoire.