Alors là, fini la branlette de cinéphile, place à du bon film déviant, gore et barré comme seul le pays du soleil levant sait nous en pondre ! Précédé d’une très bonne réputation, Tokyo Gore Police est le genre de nanar qui réjouit le grobill qui sommeil en chacun.
L’histoire suit une flic, spécialisée dans la chasse aux mutants dans un Japon du futur où la police est privatisée. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’elle soit elle-même infectée et soit amenée à se reconsidérée en tant que flic, mutante, individu.
Je vois ceux qui froncent les sourcils mais qu’ils s’abstiennent les braves car les considérations éthiques et philosophiques sont aussi rapidement abordées qu’évacuées car ce qui prime dans TGP c’est le gore et là, on est servi. Ce film est crade, gerboulant, sanguinolent, bref, c’est que du bonheur ! Les hectolitres de sang coulent et inondent l’écran, les morts sont inventives ainsi que les mutations, la caméra virevolte d’un charnier à un autre pour finir sur une plus d’une demi-heure non stop de démembrement au kakana ! Enjoy !!
Maintenant réduire ce film à un délire gore serait comme ne voir en robocop qu’un film de robot car ces deux films ont en commun de porter une réelle charge subversive. Dans TGP, la privatisation à outrance, les abus de pouvoir des forces de l’ordre, la publicité, les émigrés (chinois notamment), la folie génétique, tout le monde en prend pour son grade sans pour autant que le film ne devienne donneur de leçon ou moraliste! C’est de la dénonciation en règle qui appelle à la prise de conscience et à lutter contre le système. FIGHT THE POWER !
Ainsi, au premier comme au second degré, TGP est un pur film jouissif, bien pensé, assez bien réalisé, avec un image digne de ce nom, une caméra inventive et toute une galerie de mutants bien sympatoches (mention spéciale à la femme escargot). A voir en famille un dimanche après-midi !