A savourer, sans retenue aucune ! Un mariage, aux confins d'une île, un road movie dans lequel on tourne en rond pour trouver l'église, un charme fou et d'une folle drôlerie ! Ah, l'esprit nordique, Camille, nordique, ais-je dit, pas Ikea !
Quelques moments drôles, quelques situations décalées ( comme celle où la grand-mère se retrouve dans une voiture qui ne risque pas de rouler ) et les paysages si particuliers de l'Islande : voilà ce qui m'incite à mettre seulement une étoile. On s'ennuie vite dans ce film qui raconte les errements d'une noce dans la campagne islandaise. On a du mal à identifier les personnages, on ne s'attache jamais à eux, on se moque de leurs querelles et révélations...bref on peut facilement s'en dispenser.
Par plusieurs côtés, ces "Noces à la Campagne" (c'est le vrai titre du film) rappellent le "Festen" de Winterberg: caméra exagérément mobile ( spectateurs sujets au mal de mer, attention ! ); conflits familiaux ; secrets dévoilés. Mais Valdis Oskarsdottir, servie par des comédiens épatants, signe une comédie grinçante et burlesque. On a parfois du mal à repérer qui est qui, surtout au début. Il y a des longueurs, mais aussi des épisodes réjouissants, certains sont à hurler de rire ( la prestation du pasteur, par exemple). Les amateurs de montagnes dénudées, plaines caillouteuses, rafales de vent, seront servis. C'est aussi une occasion rare d'écouter la belle langue islandaise, trop peu enseignée en France.
Je mets 1 étoile pour les magnifiques paysages...Mais on ne rentre malheureusement jamais complètement dans l'histoire, qui reste un peu en surface et en superficialité. On ne s'attache ni ne s'identifie vraiment aux personnages. Dommage, car l'histoire est à la base plutôt marrante et les comédiens ne sont pas mal du tout ! C'est juste dû à une faiblesse du scénario. La langue islandaise est très chouette à entendre, en tous cas !
Corrosif et acide sur le mariage et le rassemblement des 2 familles. Les 2 autocars roulent le long des plaines et des montagnes désertiques (un peu à la manière de Back Soon ou de Jar City) à la recherche de plus en plus difficile de "l'église au toit rouge", les masquent tombent et les secrets de famille se révèlent. Beaucoup de rires, souvent jaunes ou libérateurs dans la salle. A éviter si vous préparez votre mariage!
Du Dogme 95 il ne reste que des cendres. Vieille blague potache lancée avec une ironie verrouillée par une bande de jeunes cinéastes danois pour faire radicalement front à la machine hollywoodienne, le Vœux de Chasteté prêté par les pères du Dogma apparaît aujourd’hui comme une belle fantaisie. Monteuse du «Festen» de Vinterberg, film réussi, Valdis Oskarsdottir s’emploie dans son premier long-métrage, «Sveitabrùokaup» (Islande, 2007), à faire ressusciter le serment du Dogme. Sorties de leur contexte et comme extraites de leurs cadres social, politique et esthétique, les règles du Dogme appliquées avec autant de futilité renvoient leur rupture plastique aux rangs des artifices tape-à-l’œil. La famille de Bardi et la famille d’Inga louent chacune un bus pour partir dans la campagne islandaise afin de marier les deux fiancés. En cours de route, les langues se délient, les secrets se révèlent, les mensonges éclatent. Le postulat de l’intrigue est similaire à un épisode de «Plus belle la vie». Plus le récit avance, et plus les scandales apparaissent. Appliquer sur un canevas aussi médiocre une esthétique à visée si révolutionnaire est un tour de force duquel Oskarsdottir ressort vainque. L’absence d’afféteries à laquelle appelait les pères du Dogme 95 sert ici pour combler un manque cruel de rythme. Si les personnages sont suffisamment nombreux pour qu’un seul acquièrent la cause du spectateur, l’hystérie qui les prend tous progressivement les rend finalement aussi antipathiques les uns que les autres. Seuls la sœur du marié, par sa candeur mutine, et le prêtre ivrogne, par son indélicatesse inappropriée, peuvent encore être appréciés en fin de film. La cadence que suit avec bonhomie le film se résume en deux temps : dans le bus en marche/pause au bord de la route. A croire que le road-movie moderne n’a pas existé. De «My own private Idaho» au récent «Wendy and Lucy», il y a mille autres manières de représenter la tension dégagée par la route sur les êtres humains.
Très moyen. Une qualité d'image moyenne, des acteurs moyens, des décors moyens, un scénario moyen. Une comédie à peine drôle. La barrière du langage? Peut-être. En tout cas une barrière tout court pour passer un bon moment.
Le fiancé est claustrophobe, les deux autocars affrétés pour la noce (un pour chacune des deux familles) doivent donc se détourner pour éviter un tunnel. Commence alors un périple compliqué, avec en ligne de mire l'église du mariage, qui semble introuvable dans les paysages grandioses et désolés de la campagne islandaise. Tous ces contretemps assurent le ferment nécessaire à des querelles et autres règlements de compte tous azimuts entre les parents et amis qui ont pris place dans les autocars. Pour autant, l'étude de moeurs fait long feu, c'est pesant, ennuyeux, et cela semble durer une éternité ! Une (seule) étoile cependant, pour quelques moments réjouissants, ceux où apparaît le pasteur campé par Ingvar Eggert Siggurdson (déjà vu dans "Jar city").
Une petite comédie sympa, qui paye pas de mine mais grâce à laquelle on rit de bon coeur. À voir surtout pour la scène des deux petits vieux dans la voiture : un vrai délice délirant.