Bon, Red Sky est plutôt une bonne surprise, mais franchement le scénario est tout de même sacrément brouillon, ce qui est regrettable compte tenu d’une histoire au fond simple.
Coté casting on se retrouve avec une pléiade d’acteurs que l’on a déjà tous vu quelque part sans forcément savoir où. En dehors d’un Pullman bien connu quand même et ici dans un second rôle qui lui sied bien, les autres ne sont pas des acteurs bien connus, mais qui font le travail. Plutôt équilibré, le casting propose des pilotes incarnés par de jeunes acteurs séduisants mais trop interchangeables, avec des personnalités très proches et manquant un soupçon de relief, et une Rachael Leigh Cook qui s’en tire bien, même si dans la seconde partie du film elle se fait voler la vedette par une Miss Russe des plus charmantes. A noter que Van Peebles joue aussi dans le film, et s’en tire bien.
Le scénario est très brouillon. Le film commence d’ailleurs très mal avec une narration haché et disparate, accumulant les lieux, les personnages, les situations de manière peu clair. Heureusement il se rattrape dans le milieu du film, avant de retomber dans un grand bazar. Au final tout n’est pas très compréhensible, et le film semble avoir souffert de coupures intempestives qui donnent du coup des ellipses béantes à de mauvais moments. C’est le principal défaut de Red Sky, et c’est dommage car le film en lui-même cherche à être plus travaillé que la moyenne, échappant au simple métrage d’action bourrin que l’on pouvait craindre, pour offrir quelque chose de plus recherché. A noter que le rythme reste plaisant.
Visuellement Red Sky parvient à masquer assez bien la faiblesse de son budget pour le genre dont il relève. Si la mise en scène de Van Peebles y participe, entre autre à l’occasion de quelques scènes d’action très réussies (celles au sol surtout, les combats aériens restent brouillons), il faut surtout remarquer le travail remarquable sur les décors. Le film se passe ainsi en partie en Russie, et en effet c’est clairement tourné à Saint Pétersbourg. Il y a une volonté d’authenticité générale dans le métrage qui fait plaisir, et change de la superficialité de certaines réalisations récentes, et par exemple, en Russie, Die Hard 5 qui n’exploitait pas du tout ses décors. La photographie est de fait au diapason, et refuse l’artificialité des couleurs et des éclairages que l’on retrouve si souvent dans les séries B de ce type. Quant aux effets spéciaux, ils sont utilisaient avec modération, et Van Peebles, par une mise en scène alerte, intelligente quoique parfois maladroite, parvient très bien à intégrer les passages dans lesquels ils apparaissent, en ne leur donnant pas trop d’importance et en les glissant rapidement entre des plans normaux. La bande son est assez neutre, peut-être pouvions nous légitimement espérer quelque chose de plus incisif.
En somme Red Sky reste un métrage sympathique, mais c’est vrai qu’on regrettera son histoire maladroitement menée. Ca se laisse voir avec plaisir, car on sent quand même un film généreux, sympathique, qui ne se moque pas de ses spectateurs en cherchant à avoir plus d’ambition que ses concurrents. Plaisant, et 3.