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ManoCornuta
284 abonnés
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3,0
Publiée le 13 mars 2017
Portrait curieux d'un personnage singulier, ce film de Soderbergh constitue une reconstitution assez précise du Vegas de la fin des années 70 et du contexte social des États-Unis. Michael Douglas et Matt Damon jouent l'un comme l'autre de manière très juste, et pour un peu on a sincèrement envie d'y croire. Mais hélas, Soderbergh reste Soderbergh, c'est-à-dire que pour moi le plus gros défaut de ses réalisations (en règle générale) est la lenteur du rythme: le réalisateur américain me donne toujours le sentiment d'allonger inutilement certaines scènes ou de remplir son espace d'éléments sans intérêt ou non exploités. Sur la longueur, cette vie avec Liberace devient un peu pesante, même si un éclair surgit dans la partie finale (la dernière rencontre) pour venir un peu rattraper tout ça. En gros, c'est un portrait d'époque soigné et très bien joué, mais à l'enjeu dramatique un peu trop mince.
Pour être tout à fait honnête je n’aurais jamais regardé ce film si je n’avais pas entendu parler avant de la personne de Liberace : un show-man qui a eu ses heures de gloires à la télé américaine dans les années 50-60 et qui par la suite a continué sa carrière à Las Vegas. Le rôle de ce pianiste est joué à merveille par Mickael Douglas et là où le choix de l’acteur est surprenant c’est que Liberace était homo… Et le film raconte son histoire d’amour avec Scott Thorson, jeune homo sorti de sa province, qui est joué par Matt Damon (qui lui a tout à fait la tête de l’emploi !).
Ce qu’on pourrait reprocher à ce film c’est de faire le coming-out de Liberace, lui qui a fait promettre à Scott Thorson de ne rien révélé de son homosexualité (!) et qui toute sa vie s’est créé l’image d’un homme qui n’avait jamais rencontré l’amour féminin de sa vie. Mais il dépeint à merveille l’emprise d’une personne sur une autre avec l’argent et la notoriété en toile de fond. Car Liberace aime les garçons et la jeunesse et le jeune Scott, malgré ce qu’il peut penser via les promesses de son amant, ne sera lui aussi qu’un parmi d’autres.
Ce film n’est pas la caricature d’un vieil homme gay qui vit dans un palace kitsch à souhait (même pour les années 70 !) mais se rapproche plus d’un Biopic et Soderbergh a su très bien filmer en étant respectueux du personnage.
En dépit d'une première heure ou l'on a la désagréable impression d'assister à la Cage aux Folles à Las Vegas avec M. Damon et M. Douglas qui semblent rivaliser pour obtenir l'Oscar du meilleur transformiste,le film parvient assez finement par la suite à laisser voir derrière les paillettes et les galipettes le petit théâtre beaucoup moins glamour de la violence sociale et d'une véritable Lutte de Classes.
La vie amoureuse mouvementée d'un célèbre pianiste à Las Vegas dans les années 80. Ambiance kitch. Décor ahurissant, costumes à paillettes ... L'interprétation des 2 acteurs est époustouflante, surtout Matt DAMON. pour ma part, mikael douglas est un peu dans le surjeux, mais je pense à l'image du personnage. Je ne connaissais pas cette célébrité.
un retour particulier pour Michael Douglas dans ce rôle décalé. Matt Damon incarne également un rôle inhabituel. l ensemble est agréable et bien ficelé.
Scott Thorson et Liberace, deux rôles interprétés avec brio par, respectivement Matt Damon et Michael Douglas, un duo qui brille. Une première partie comique puis une seconde plus tragique, compte la fin de vie de Liberace, avec une bonne mise en scène signée Steven Soderbergh, un grand du cinéma américain.
Bien que la réalisation soit talentueuse le film apparaît d'abord comme un film d'acteurs, le très inégal Michael Douglas n'a sans doute jamais été aussi bon et Matt Damon, parfois pénible est ici excellent. Cela dit l'histoire est (presque) sans surprise et les personnages ne suscitent pas l'empathie. Sur un thème similaire "I Love you Philipp Morriss" était d'un autre niveau.
Inspiré de la vie de Liberace, pianiste virtuose de music-hall presque inconnu en Europe, cultivant le goût du kitsch et dont l'homosexualité a été cachée jusqu'à sa mort du sida en 1986, Ma Vie avec Liberace est pour le moins une réussite sur le plan narratif. Bien agencé, bien mis en scène, le film vaut avant tout pour la direction et la performance d'acteur. Mickael Douglas, pousse loin la ressemblance avec le véritable Liberace, et ce rôle de folle égocentrique lui va comme un gant. Matt Damon n'est pas en reste, même s'il est plus effacé. Un biopic de qualité.
Difficile de juger un biopic lorsque l’on ne connait pas le personnage. Dans tous les cas, Soderbergh réalise une œuvre sensible et juste où le temps n’est pas compté. Matt Damon change de registre, n’en fait pas trop et est même parfait. Malheureusement quelque chose dans la mise en scène gêne et empêche d’être prit par le cœur. Pourtant la bande originale est finement choisie, les costumes sont bluffants et le jeu des acteurs est crédible. Alors où est le blocage qui ne nous emporte pas pleinement ? On cherche encore… D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Qui aurait cru que Soderbergh en adaptant la vie d’un artiste célébrissime au U.S.A. et très connu dans le monde (afin selon les Américains parce que moi je n’en avais jamais entendu parlé), connu donc pour sa virtuosité au piano et ses costumes extravagants aurait tant de mal à trouver un financement et ne parviendrait pas à le sortir dans une seule salle de ciné dans son pays de naissance… C’est un fort rappel qu’une histoire, surtout une histoire d’amour, impliquant des personnages gays est toujours perçue comme transgressive et que les financiers et les distributeurs, soucieux de rentabilité, préfèrent éviter un sujet qu’ils perçoivent comme trop clivant. Pourtant, le film en lui-même est loin d’être transgressif, on assiste à une banale histoire d’amour entre deux hommes dans un contexte, il est vrai, un peu spécial. L’un des protagoniste est la méga-star des années 60 à 70 Liberace, pianiste virtuose au style baroque, l’autre est un jeune homme un peu perdu qui tombe amoureux de cet homme égocentrique. Durant pas loin de 10 ans ces deux hommes vont donc s’aimer, se disputer et se détester dans un contexte de folie égomaniaque et en dissimulant une relation qui ferait scandale. Le film s’il décrit cette histoire hors-norme (dans sont contexte) reste finalement sage dans sa mise en scène et il doit à la performance de ces deux acteurs principaux sa très grande qualité. La prestation de Michael Douglas est tout simplement bluffante et on oublie totalement l’acteur au profit de ce personnage presque irréel tellement il vit dans la démesure. Matt Damon en jeune homme amoureux et sensible qui se détruit sous la flamme de ce monstre égocentrique et génial est lui aussi très, très bon et nous fait oublier sans mal son personnage ultra-mâle de la saga “Jason Bourne”. Un film intéressant pour tous ceux qui comme moi ignoraient qui fut Liberace et courageux dans son entreprise de dépeindre une relation amoureuse homosexuelle sans faire dans la caricature ni dans la pusillanimité. Un excellent film donc, à voir sans hésitation.
Pour un dernier (?) film, Steven Soderbergh, avec en tête de casting Michael Douglas et Matt Damon, retranscrit la vie tumultueuse et en partie secrète du grand Liberace et de sa brève relation avec son petit ami. Ce qui est bien avec ce genre de réalisateur, c'est qu'il filme avec un rythme affolant tous les recoins d'une personnalité, de ses amours et de ses mensonges jusqu'à ses caractéristiques personnelles et intimes. Que je sois sincère : les scènes de sexe ne sont jamais dérangeantes car elles sont filmées avec un véritable talent artistique! Les décors, costumes, personnages permettent un retour dans le temps immédiat et terriblement efficace. Même si on se lasse, à force de sous-vérités et de répétitions, de ces multiples bonheurs et tragédies organisés en près de deux heures pour effleurer un maximum l'oeil du spectateur... Un long-métrage joliment anecdotique mais pas assez saisissant. Regrets.
Il y a d’abord la performance de Michael Douglas, magistral, qui livre un personnage d’une troublante opacité, entre gourou hédoniste, amoureux transi et manipulateur cynique. C’est lui qui tient le film et sa dernière séquence avec Matt Damon (parfait en bellâtre de service) est bouleversante. Il y a ensuite l’univers kitsch de Liberace, écran de fumée contre l’oppression sociale, que Soderbergh restitue avec une bienveillance amusée. La narration, par contre, flotte pas mal et on est toujours à la limite du décrochage. Cette ligne dramatique très lâche et cette distance avec le sujet sont à la fois la force (une certaine modernité brechtienne) et la faiblesse du film (le risque de l’indolence, vieux travers du cinéaste).