On s'attend à un biopic classique. On a droit à un film hybride, alliant le drame romantique au biopic. Steven Soderbergh confirme ici son talent démesuré pour manier la caméra. Il retranscrit avec habileté le choc entre ces deux personnages que tout sépare. L'un baigne dans la gloire, l'or, les bijoux, les strasses , les fanfreluches. L'autre vit encore avec ses parents adoptifs, et n'a encore rien accompli. Ils sont différents, mais se complètent. Liberace va assouvir son fantasme de jouvence avec cet "Hédonis blond"comme il l'appelle lui-même. Leur première rencontre se fera d'ailleurs sous les yeux de son futur-ex protégé, qu'il bottera en touche une fois Scott apprivoisé. Ce dernier va s'accomplir tout entier dans ce couple improbable. On se demande même si c'est réellement Liberace qu'il aime, ou l'image onirique de lui-même que le pianiste lui renvoie. Le monde dans lequel vit Liberace s'apparente à un rêve pour lui et c'est là aussi que Soderbergh frappe fort: dès que Scott rencontre Liberace, le décor comme les acteurs semblent vaporeux, comme tout droit tombés d'un rêve. L'ensemble chatoie et nous éblouit. Comme il éblouit le pauvre Scott, qui se rend à peine compte qu'il est en train de devenir un objet. Entre l'adopter et lui faire subir une chirurgie esthétique pour qu'il lui ressemble le plus possible, Liberace semble persuadé de tenir une poupée entre les mains. La place du fantasme et du rêve est prépondérante dans le film, et donc dans la vie de Liberace. En témoigne la dernière scène où Liberace entonne la chanson de Brel "La quête" (de l'inaccessible étoile) Même l'amour est fantasmé. Malgré toutes ces habiletés, je n'ai pas été subjugué par ce film. Il m'a manqué quelque chose. Peut-être l'attention du spectateur n'est-elle pas assez aiguisée par cette histoire qui frise la banalité et le cliché? Peut-être est-ce le côté kitsch et superficiel, pourtant nécessaire, qui distancie inexorablement le spectateur?
C'est pour moi l'un des meilleurs de Soderbergh. Si le début pouvait laisser craindre une sorte de "Cage aux folles" en plus tordu, plus le film avance et plus il gagne en noirceur, les personnages se révèlent et leurs failles s'agrandissent, les blessures narcissiques ne se referment plus, et l'amour n'est jamais loin de la haine et de la folie. Les acteurs n'ont pas peur de s'investir dans leurs personnages, et au-delà du ridicule ils parviennent à toucher leurs contradictions et à les faire vivre de manière intense. Les seconds rôles sont réjouissants aussi, comme Robe Lowe (pathétiquement drôle en chirurgien esthétique ayant abusé du botox) ou Dan Aykroyd. Le scénario questionne la célébrité, la solitude, l'apparence, le besoin d'aimer et d'être aimé, l'égocentrisme et les dérives du show-biz. La mise en scène parait un peu trop sage parfois, comme si Soderbergh avait eu peur d'en rajouter dans cet univers déjà bien chargé, mais le film est brillant.
Mise en scène brillantissime de Soderbergh, prestations de Michael Douglas et de Matt Damon nom moins sensationnelles, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce film au classissisme clair face a des personnages bien décalés ;-)
On dit un très très très grand OUI !! à la performance de Michael douglas et Matt Damon, c'est un point sur lequel tout le monde s'accorde. Sur l'image aussi mais un manque indéniable sur l'utilisation de la musique. Pour le reste l'histoire est somme toute banale, je ne l'appellerai pas histoire d'amour parce que c'est l'histoire tellement banale d'un homme vieillissant utilisant sa fortune, son "charisme" pour envouter des minets afin de pimenter sa vie sexuelle secrète. On imagine dès le départ l'issue de leur histoire et on ne s'attache donc pas a leur supposé amour.... on en attend juste la fin. Alors oui c'est une biographie, on n'allez pas nous inventer une histoire plus palpitante qu'elle ne l'a été en réalité, et certainement identique a la précédente et a la suivante que liberace a eu parmi tant d'autres.
Un challenge réussit pour les acteurs, un peu moins pour le réalisateur. c'est juste moyen bien.
L’artiste Liberace n’est pas très connu en France. Et pourtant il a été un pianiste très célèbre aux USA entre 1950 et 1970. Il a été un des artistes le mieux payé à l’époque. Le film s’intéresse aux 10 dernières années de la vie de Liberace. Et plus précisément sur la relation entretenue entre l’artiste et Scott Thorson. Une relation homosexuelle abordée avec beaucoup d’honnêteté et de sensibilité même si à l’époque elle était cachée. Les décors sont minutieusement respectés et les costumes de l’époque parfaitement reconstitués. La réalisation est impeccable. Le film émeut, fait rire, étonne.
Le principal atout de ce film est le tandem Matt Damon, Michael Douglas. J’ai été bluffée par l’incroyable prestation de Matt Damon, il fait dans la mesure et dans la démesure !! Le choix de Michael Douglas n’apparait pas évident et pourtant l’acteur est tout aussi incroyable. Michael Douglas interprète parfaitement le personnage excentrique et tyrannique mais quand même touchant. L’histoire d’amour masculine qui est décrite est très belle .
Ma vie avec Liberace est un biopic tragi-comique qui nous emmène dans l’univers très kitch de Liberace. Le film vaut surtout par les prestations du duo d’acteurs incroyables Matt Damon et Michael Douglas !
Censuré aux states car jugé trop gay, Ma Vie avec Liberace, réalisé par Steven Soderbergh (Traffic, Ocean’s Eleven…) n’a pas eu le droit d’être projeté au grand écran sur le territoire américain et a donc été diffusé sur le câble TV sur la chaîne HBO. Ce protrait GTM se focalise sur un moment de vie de la star exubérante Liberace, secrètement gay même si paradoxalement efféminé si ce n’est folasse auprès du grand public, lorsqu’il entame une relation homosexuelle avec le jeune Scott Thorson qui découvre par ce biais l’univers brillant, et dévastateur des strass et paillettes… Le premier est interprété par un Michael Douglas (The Game) qu’on retrouve transformé voire même méconnaissable en allant de son look jusqu’à l’attitude adoptée très convaincante jusqu’à sa manière de parler expressément gay! Un vrai rôle de composition pour cette star de grande envergure! Il m’a vraiment épaté! Quand au second, joué par Matt Damon, il en surprendra plus d’un dans son interprétation qui va à contre-courant de tout ce qu’il a déjà pu jouer! Ces deux acteurs portent à eux seuls ce magnifique film qui stigmatise l’homosexualité en l’abordant frontalement et sans pudeur mais en évitant la moindre vulgarité visuelle. Et puis les décors et les costumes remplissent leur mission de nous ramener tout droit vers les années 70-80… Très beau long métrage…
Steven Soderbergh accomplit parfaitement sa mission de directeur d'acteurs et la transformation physique de Michael Douglas mais aussi de Matt Damon est hallucinante. On peut dire que le film est porté par leur prestation et ils sont crédibles à tout moment malgré le maquillage. Ils arrivent même à faire passer les scènes les plus crues comme naturelles. Par contre le film s'essouffle une fois que la relation des 2 hommes est établie pour ensuite devenir plus sombre et plus intéressant au fur et à mesure de la dégradation de leur relation. Au final on aura vu assez peu quel était le talent sur scène de Liberace , beaucoup d'unité de lieu dans ce film et des décors kitsch marquants comme le jacuzzi.
Une histoire d'amour peu banale et très émouvante. Des acteurs touchants, Matt Damon que j'ai trouvé plus que convaincant dans ce rôle et Michael Douglas magistral dans la peau d'un grand mégalo égoïste. Aucune prétention dans ce film sans longueurs qui nous emmène vraiment "behind the candelabra".
Un film intéréssant, sur un personnage quasiment inconnu en France. Douglas l'incarne à la perfection, tout comme Damon. Cependant, le film se révèle assez long, plusieurs scènes sont assez inintéressantes car n'apportant au final pas grand chose à la trame scénaristique. Pas le film du siècle, mais une bonne ambience (très gay, il n'y a pas à dire). A voir par curiosité.
A part l'annonce a Cannes du dernier film de Soderbergh, je n'ai absolument rien regardé sur l'œuvre, et le nom de Liberace m'est resté totalement inconnu jusqu'à l'entrée en salle. J'espérais avoir un film sur l'artiste, nous avons surtout affaire a un film sur l'homme, véritable "diva" représentant presque ce côté méprisant des stars, qui, dans ce cas, enchaînent caprices sur caprices. Le scénario de LaGravenese épingle cette catégorie d'individu de façon virtuose et Michael Douglas le magnifie sortant LA performance de cette fin d'année; Matt Damon est également brillant. J'ignore s'il s'agit réellement du dernier film du réalisateur, mais si oui, sa dernière scène serait digne d'une sortie d'artiste en apothéose. A recommander en mentionnant certaines scènes visuellement difficiles peut-être pour certains...
Déçue. Les acteurs sont très bons, mais les personnages sont profondément antipathiques, voire un peu idiots. Je pensais être emportée par l'extravagance de Liberace, vu la bande-annonce, mais au final, c'est un peu ennuyeux. Dommage.
Les deux acteurs sont indéniablement le principal atout du film : Douglas et Damon ont rarement été aussi bons. Cette histoire haute en couleur se suit globalement avec plaisir (une ou deux séquences très drôles) mais le script n'évite pas quelques baisses de rythme dommageables. Heureusement, grâce à un final poignant, le film se conclut sur une très bonne note.
Excellent le jeu de Matt Damon et Mickeal Douglas est tout simplement époustouflant les décors sont somptueux la manière de filmé l histoire avec tous les tabous qui régissent l époque à la laquelle se passe l histoire est bien restitué et toute l extravagance du personnage de Liberace à voir absolument