Il était une fois dans... la ville de poussière. Ce nom est déjà porteur de sens en allant tout droit vers le chemin des westerns. Ça tombe bien, nous sommes en plein dedans ! Un temps sec et étouffant, un climat aride, quelques hors la loi, un maire véreux, oui, tous les éléments composant ce genre sont bien réunis. Il reste un détail, et non des moindres : le héros, Rango. Avec ce nom, on pourrait croire à un dur à cuire, une terreur de l'Ouest, mais il n'en est rien. Rango est un caméléon pas plus gros qu'un poisson en plastique, et son charisme ne dépasse pas celui d'une Barbie sans tête. Cependant, il ne faut pas oublier que nous sommes dans un film étant destiné à un public plus ou moins jeune. C'est donc par de multiples péripéties que le protagoniste va monter en grade au sein de cette communauté qu'il va découvrir peu à peu. Après les pirates, Verbinski se penche sur le film d'animation pour notre plus grand bonheur. Tout y est réussi : l'ambiance, la musique, mais surtout le graphisme laissant aux spectateurs une impression unique. Il faudra d'ailleurs faire attention car contrairement à Pixar ou Disney, Rango n'a pas comme but premier de faire rire, mais plutôt de viser le fun dans chacune de ses scènes. Autre avertissement, celui du public. Même si, comme dans tout bon film d'animation qui se respecte, un message écologique est à souligner, certains enfants ne prendront pas leur pied comme beaucoup adultes pourraient le faire (notamment grâce à diverses références cinématographiques). Malgré cela, le fait de remettre le western au goût du jour est une très belle idée, et le faire de cette façon est encore plus intelligent puisque l'audience est d'autant plus large. Enfin, un message d'espoir est à observer pour toutes les petites productions voulant sortir des sentiers battus. Il ne faut pas forcément s'appeler Pixar ou DreamWorks pour pouvoir sortir des films d'animation de qualité, la preuve.