Un film catastrophe des années 9 bien connu que le Pic de Dante, qui s’avère divertissant, malgré une partie spectaculaire finalement assez courte, et qui du coup laissera un peu les amateurs sur leur faim, d’autant que l’ensemble suit une ligne classique du genre.
Le casting est bien vu. Pierce Brosnan se montre à l’aise dans son rôle assez basique de scientifique traumatisé confronté à ses vieux démons, mais il arrive à éviter les clichés, le larmoyants, et à offrir un héros pro et dans le coup. Linda Hamilton, qui évoluait encore dans les grosses prods hollywoodiennes se montre convaincante elle aussi, pleine d’entrain, et elle est épaulée par deux jeunes acteurs talentueux, en particulier l’excellente Jamie Renee Smith. Après il faut le dire, l’équipe de scientifiques est clichée et pas très intéressante, malgré les efforts d’un Charles Hallahan qui décédait d’ailleurs peu de temps après ce film.
Le scénario est accrocheur, c’est vrai, malgré une partie exposition longue. En fait la partie spectacle est assez réduite en tant que tel. On subit les habituels atermoiements de ceux qui refusent d’évacuer la ville, même si ici ce n’est pas le maire, et si le film réserve une approche sympathique du phénomène volcanique, il faut bien le dire, ce n’est pas aussi fameux que ce à quoi je m’attendais. Au final on hérite d’une première partie à l’impact mitigée, et d’une seconde partie, plus courte donc, à spectacle, et qui là est tout à fait à la hauteur. Grosse production de l’époque, il y a donc de bonnes scènes de destruction, un rythme survolté, peut-être un peu trop d’ailleurs puisque du coup on n’a parfois du mal à entrer totalement dans les mésaventures des personnages.
Grosses scènes de destruction portée par des effets spéciaux impeccables pour l’époque et encore de très bonne tenue aujourd’hui. La mise en scène est soignée, signé par un touche-à-tout peut-être un peu trop éclectique pour être toujours au top mais qui reste un artisan convaincant le plus souvent. Le film n’a visuellement rien de choquant, usant de son gros budget pour offrir des scènes à la hauteur, et ayant pu tourner dans des décors naturels très beaux, avec une photographie signée par un artisan plus doué en la matière que pour la réalisation, Bartkowiak. Là-dessus il faut ajouter un thème très agréable, bien qu'u’ peu discret dans le cours du film.
Pour ma part Le Pic de Dante reste une belle production, mais avec un fond assez restreint. Il faut imaginer le scénario d’une série B catastrophe quelconque, avec là-dessus des moyens de luxe. Cela ne fait pas du film une mauvaise surprise, mais comme pour Volcano, j’attendais quelque chose de plus percutant, un peu moins bateau, et plus surprenant. 3.