Le film catastrophe des années 90, pas forcément plus mauvais, voire meilleur, que celui du 21ème siècle, est singulièrement mis à sac par la critique. Pourquoi, simplement du fait qu’outre la catastrophe exposée à l’écran, en elle-même, l’on nous sert parallèlement un film familiale aux répliques préconçues. C’est le cas du Pic de Dante de Roger Donaldson, intéressant d’un point de vue volcan, navrant pour ce qui est du petit monde qui gravite là autour. Oui, Pierce Brosnan, orgueilleux et Linda Hamilton, nunuche, forme un duo acceptable. L’on rajoute simplement des mioches idiots, une grand-mère débile et même le chien. En somme, enlevant tout ce qui n’est pas meilleur que ce qu’un téléfim de noël peut nous offrir, le mot n’est pas adéquat, il ne reste qu’une petite demi-heure d’éruption volcanique.
Plongée donc au cœur d’une Amérique montagnarde, celle des petites bourgades ou il fait bon vivre, seulement ici surplombée d’un volcan qui semble s’agiter. Evidemment, tout cela arrive au moment où la ville reçoit un prestigieux prix de tranquillité. Le beau et ténébreux spécialiste des volcans débarque, virevolte avec la maire du patelin, prédisant une catastrophe imminente, qui finira bien sûr par arriver. De là, nos deux comparses ne tentent pas de fuir, mais de récupérer des enfants complètement cons, une grand-mère et son chien, bravant le danger alors que tout le monde s’en va la queue entre les jambes, dans le chaos général.
Un film catastrophe, oui, mais surtout un film familial, se démarquant du téléfilm imbuvable simplement par les moyens mis à disposition du cinéaste en terme d’effets visuels. Oui, disons-le, Le Pic de Dante peut parfois être spectaculaire, même si le coté maquettes transpire souvent de l’écran. Loupé et réussi, d’une part et d’autre. 08/20