Tranche de vie romaine tiédasse pour un quinqua débonnaire et alcoolique et quatre représentantes du 4ième ou 5ième âge (sa mère quasi-momifiée comprise), dont il est le "oldies-sitter", grassement rétribué, le temps d'un 15 août étouffant dans la capitale déserte. Une étoile pour l'idée de départ, plutôt amusante, et c'est tout. En effet les "actrices" jouent faux, la minuscule histoire est étirée sans conviction pendant 1 H 15 interminable et la réalisation est à l'unisson, inconsistante. Qui oserait voir dans ce triste opus une renaissance de la "comédie à l'italienne" ?
Le grand retour de la comédie italienne claironne l'affiche du premier film de Gianni di Gregorio, Le déjeuner du 15 août. C'est très exagéré car ce sympathique essai est loin, très loin, des grands Scola, Risi ou Monicelli. Le scénario est un peu court (le film aussi, 1h15 !) et la mise en scène, avec son image granuleuse, manque cruellement d'inspiration. Reste le portrait pittoresque de 4 vieilles dames, délicieusement indignes, qui, dans ce théâtre à l'italienne, révèlent, chacune à leur façon, une vraie nature (chapeau au casting d'amateurs) que leur grand âge rend d'autant plus attendrissante. Le troisième (voir quatrième) âge a rarement la vedette dans les films d'aujourd'hui, on peut voir aussi Le déjeuner du 15 août comme un hommage malicieux à une génération qui aime aussi la vie, surtout quand on habite Rome et que les spaghetti sont al dente.
Renouveau de la comédie italienne ? Ah bon ? Moi j'ai pas rigolé une seule fois ! C'est plat, mou, ça manque de mordant, de bons mots, d'originalité. Les mamies ont de bonnes têtes mais elles sont bien sages. Bref, cette critique est plus longue que le souvenir du film, qui est oublié avant même d'être sorti de la salle. Une étoile pour l'interprétation qui est malgré tout sympathique. Vivement Coco pour voir une vraie bonne comédie... :) Non je rigole...!
Contrairement à Nanni Moretti, véritable humoriste-philosophe italien, Gianni Di Gregorio, sous prétexte qu'il est à toutes les commandes de cette comédie (réalisation, écriture, acteur), nous a fait croire au renouveau de la grande comédie italienne. Que nenni! "Le déjeuner du 15 août" est l'une des plus grosses arnaques du moment ; à savoir un pitch éventuellement sympathique transformé en <<Thema : les seniors d'aujourd'hui>>, d'où ne ressort ni humour, ni émotion, ni même le moindre petit attachement. les 1h15 du film ne paraissent que 40 pauvres minutes tellement il n'y a rien ici, pas même une page de scénario, un dialogue piquant ou une simple idée de mise en scène. 40 minutes toutefois insupportablement ennuyeuses puisqu'il ne se passe strictement rien. A ceux qui disent de ce film qu'il est <<Une leçon sur l'art de réussir un long-métrage avec un budget ridicule>> , je répondrai qu'il s'agit d'une leçon exemplaire sur l'art de faire croire aux gens la renaissance d'un genre, ou plutôt, pour retourner la phrase initiale, sur l'art de <<réussir un budget avec un long-métrage ridicule>>. En partant de rien, le film aboutit à rien, et Gianni Di Gregorio (scénariste de "Gomorra"? Dur à croire), personnalité comique assez peu connue en France, se remplit les poches, le sourire grand comme un quartier de pastèque. Un coup de maître, ça s'appelle.
Le "retour de la comedie italienne"?... Hé bien on est mal là, moi je vous le dis. Même Gomorra m'a parru plus comique que ce film (j'abuse un peu quand même là!). Ce film est ennuyeux à mourir, les scènes sont longues, et il n'y a vraiment rien de drôle dans cette pseudo-comedie si ce n'est le ridicule de la situation mais c'est tout. Les acteurs ne joue pas vraiment bien ni pas vraiment mal, ils sont justes moyens. Le seul point positifs du film est sa durée qui n'excede pas 1h20.
Voici quelque chose qui manquait dans le paysage cinématographique actuel : un film drôle et savoureux avec le charme suranné de la bonne vieille comédie italienne. Qui plus est sur un thème qui n'invite pas nécessairement à sourire, la vieillesse. Mais il faut les voir évoluer, coquines et hédonistes, les mamies qu'un Romain vieux garçon se doit de prendre en charge durant le pont du 15 août. Superbe Gianni di Gregorio entouré de petites vieilles qui inaugurent ainsi leur carrière d'actrices.
Très joli film, pas un chef d'oeuvre certes, mais une comédie comme on n'en a plus vu depuis longtemps, surtout venu d'Italie. Peut-être le renouveau tant attendu d'un cinéma assassiné par Berlusconi...
Petite comédie italienne au charme fou. Cette histoire de Giani fin cuisiner qui se retrouve avec 4 mamas italiennes charmantes mais aussi infernales les unes que les autres est absolument truculente et savoureuse. Une balade dans Rome en Scooter au printemps, les courses au marché de Trastevere, des verres de chablis le soir à la fraiche, du gratin de pâte un parfum d'Italie pour une comédie à l'italienne qui file la pêche après ses (trop) long mois d'hiver. On se régale !
Gianni, la cinquantaine, un peu alcoolique sur les bords, vit avec sa mère dans un grand appartement à Rome, où il s'occupe d'absolument tout : cuisine, ménage et courses. N'ayant pas payé leurs charges depuis des années, la copropriété veut les faire partir. Le syndic d'immeuble propose alors à Gianni un marché insolite : garder sa mère pendant le week-end du 15 août, contre l'effacement de cette dette et quelques billets. Le jour dit, Gianni voit arriver non seulement la mère d'Alfonso, mais aussi sa tante... Et c'est sans oublier la mère de son médecin... Je m'attendais à un film enlevé, dynamique, très italien. Je me retrouve avec un petit film sympa, sans plus, qui fait souvent sourire mais jamais rire. Certes les petites vieilles sont parfois charmantes, souvent horripilantes (on comprend pourquoi Gianni boit un petit blanc toutes les cinq minutes) et l'acteur principal semble plein de tendresse pour elles mais cela ne suffit pas. Ma note : 6/10
Si vous êtes fans de Marcello Mastroianni, vous devriez apprécier le jeu de l'acteur principal, et ce film hors du temps, sans histoire d'amour, sans sexe, sans violence, sans effets spéciaux, mais plein de tendresse et de chaleur. Une tranche de vie à l'italienne qui met en scène le quotidiens de personnes agées. Un petit monde qui vit à son rythme, et qui contraste avec notre monde actuel, trépident, stressant et superficiel. On ressort de la salle avec un peu de chaleur du soleil d'Italie.
Scénario difficile à monter (10 ans pour réunir le financement), le sujet étant lui-même ardu à traiter(que faire de sa vieille mère encore en pleine forme même octogénaire ou nonagénaire). C'est ici remarquablement décrit et vécu : le spectateur s'identifie sans problème au personnage principal : il frémit au début, accepte, essaie de survivre puis se laisse entrainer par l'appétit de vie de ses vieilles dames. Remarquablement complémentaire du film "I feel good" qui nous montrait déjà une vieillesse dynamique. Beaucoup de rires, de tendresse et d'émotion face à ces vieilles dames qui se sont trouvées et retrouvées, avec leurs humeurs et leurs faiblesses et ont fait leur nid dans cet appartement. A voir en compagnie de sa mère voire de sa grand-mère!