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Kurosawa
591 abonnés
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3,0
Publiée le 10 septembre 2014
"Bronson" se partage entre une réflexion sur la stylisation de la violence, avec des scènes diversement chorégraphiées qui tendent vers l'expérimental et des références multiples à Kubrick (musique et décors font d'ailleurs penser à "Orange Mécanique"). Cette configuration est quelque peu perturbante puisqu'elle finit par brouiller la cohérence stylistique du film. Même si certaines séquences sont formellement stupéfiantes, on ne sait finalement pas vraiment ce que souhaite véritablement montrer Refn. Avec son talent indéniable, le cinéaste danois réussit à maintenir un certain mystère sur son film, mais les nombreuses hésitations formelles font aussi de "Bronson" un objet mineur. Un bon film, mais un petit Refn.
Je hais les biopics. C'est quelque chose qui m’insupporte au plus au point, on nous en pond un tous les 2 mois, et les personnalités de ce monde commençant à faire une liste plus si non-exhaustive que cela, on fait désormais des biopics sur une partie réduite de la vie d'un personnage (Yves Saint-Laurent), où on fait même plusieurs (Mandela pour l'instant de tête j'en suis à 3). Alors "Bronson", Qu'en est-il ? Et bien ça passe. Ca passe même plutôt bien. C'est même du bon tout court, voire de l'excellent. Pourquoi ? Tout simplement grâce à la réalisation impeccable du réalisateur qui, grâce à une mise en scène mi-théâtrale mi-dramatique nous renseigne parfaitement sur les intentions de Michael Peterson aka Charlie Bronson, sur sa psychologie, sur les côtés de sa folie bagarreuse, sur sa philosophie de vie complète. La performance de Tom Hardy en chauve moustachu n'est également pas en reste, il crève tout simplement l'écran de part son réalisme et son jeu de comédien, au point de parfaitement comprendre sa notoriété d'aujourd'hui, et de se sortir d'une image de gros bras (ce qui est totalement paradoxal dans ce film, mais bon, tout ne peut pas être logique). Si l'histoire racontée ne s'avère au final pas des plus passionnantes, il s’avérera qu'il est possible d'esthétiser le genre de manière habile, de le problématiser de façon convaincante et d'en faire une oeuvre personnelle à part entière, ne se contentant pas simplement de raconter la vie d'une personne figée dans le temps et dans les mémoires mais aussi de la faire vivre à part entière, auprès de nous, dans un simple support numérique. Tape-moi en une.
"Bronson" aurait pu être l"'Orange Mécanique" du XXIe siècle ; hélas, Refn nous afflige d'un film prétentieux (et vas-y que je te filme des tas de scènes au ralenti avec un fond de musique classique), qui tourne très vite en rond et finit par ennuyer. A aucun moment l'empathie pour le protagoniste n'est suscitée et sa psychologie aurait mérité d'être creusée (bien que l'on comprenne que sa volonté de toute-puissance puérile est due à une maternisation intense et à une quête constante d'autorité) . Point fort du film (quand même) : la performance de Tom Hardy, complètement survolté. Au final, un film décevant car prometteur mais raté.
Nicolas Winding Refn est un visionnaire qui transcende un acteur hors du commun dans un rôle hors du commun avec ses plans angoissants et son esthétique glauque qui contribuent tous ici à une ambiance à la fois cocasse et pénétrante. Les comparaisons avec Kubrick ne sont pas volées à l'image de la musique envoûtante omniprésente et des séquences à rallonge et lancinantes qu'on retrouve en nombre et qu'on savoure avec un plaisir non démenti, mais un coup d'oeil avisé y verra sans doute des inspirations issues d'un certain chef d'oeuvre de Scorsese, biopic aussi d'un personnage lunatique et showman à ses heures perdues, je parle bien sûr de Raging Bull.
1- On s'en fout si le film retrace fidèlement la vie de Charly Bronson ou pas (ce n'est pas une fierté nationale outre manche). 2- Vouloir comparé le film à Orange Mécanique n'est pas forcement essentielle. Avec c'est 2 principes en tête, j'ai trouvé que Bronson est un très bon film. Pas un bon documentaire et pas du tout un remake mais juste un film qui, en lui même, se suffit pour être bon. Rien que pour la prestation de l'acteur principale (et la tête qu’il a), je conseil vivement de le voir !
Un biopic déroutant et expérimental de Nicolas Winding Refn qui relate la vie de Charlie Bronson, détenu considéré comme le plus agressif d'Angleterre. Une réalisation violente, kitsch et décalée, à la mise en scène esthétique et travaillée, et à l'atmosphère malsaine, qui n'est pas sans rappeler "Orange Mécanique" de Stanley Kubrick. Poésie, art, humour noir et musique classique bien présents dans le film du réalisateur danois sont également des éléments que l'on peut rapprocher du chef d'oeuvre britannique. Tom Hardy, quant à lui, livre une performance d'acteur époustouflante. Une oeuvre intelligente, troublante et stylisée !
''Bronson'' est vraiment un film très spécial, autant en terme de réalisation que de l'ambiance qui s'en dégage. Jonglant entre l'humour et la violence, NWR arrive pour notre plus grand bonheur à trouver le juste équilibre, savant pertinemment que s'il n'arrivait à réussir ce mélange, ce film tomberait bien vite dans l'oubli. Or, c'est loin d'être le cas, le film en lui-même et la magistrale interprétation de Tom Hardy ne seront pas prêt d'être oubliés. Ce dernier est sidérant en incarnation parfaite de ce personnage voulant la célébrité au prix de sa liberté, une interprétation d'un personnage au caractère tantôt calme et artistique et tantôt doté d'une hyper-violence fracassante. Un futur classique signé Refn qui vient s'ajouter à la filmographie du réalisateur aussi excellente soit-elle, et qui permet d'offrir à Tom Hardy LE plus grand rôle de sa carrière à ce jour. Comme tout les films indépendants à la réalisation particulière, celui-là à la forme bestiale et artistique, ne sera pas plébiscité par tout le monde mais personne ne pourra nier que ces derniers se démarquent souvent des autres et là c'est le cas, avec son style bien à part et son goût pour la mise en scène de violence à l'état pur, Refn assomme le spectateur en empilant les scènes incontournables. Et pourtant ce n'est qu'au bout du deuxième visionnage que j'ai pu pleinement apprécié le film et me rendre compte de son ingéniosité ; et ce changement radical d'opinion me prouve qu'il s'agit d'une des plus grandes réussites d'un des futurs grands cinéastes de notre époque.
Un véritable ovni cinématographique, ressemblant à une peinture vivante : violent, poétique et avec un humour très noir. Tom Hardy est époustouflant !!
De l'avis général, ce film est une réussite. Personnellement ce n'est pas ce que j'ai pensé après avoir vu le film. Il y a cependant une chose qu'il faut reconnaître : le parti pris du danois Nicolas Winding Refn est vraiment original, il a un vrai sens de la narration et j'ai trouvé Tom Hardy véritablement inspiré. La bande-son originale est elle aussi étrange mais colle bien avec le sujet. Non, vraiment, le film ne manque pas d'atouts et de qualités. En fait ça doit plutôt venir de moi. J'avoue que je n'étais pas très emballé à l'idée de le voir et je crois que je suis resté sur un a priori regrettable, ce qui m'a empêché d'apprécier le film. Je pense que c'est un film à voir plusieurs fois pour l'apprécier à sa juste valeur (ce que je vais m'empresser de faire).
Bon film sans pour autant être extraordinaire sur la vie du prisonnier le plus dangereux du Royaume-Unis. Mais Bronson est réalisé et tourné bizarrement ce qui gâche un peu le film.
J'ai trouvé l'univers assez absurde, mais sans que cette absurdité donne une profondeur au film. On assiste aux agissements d'un mec brutal, et c'est presque tout. Il n'y a pas de dimension psychologique. La manière de filmer donne le timbre au film : c'est assez artistique et visuel. Cette volonté d’esthétisme vient se confronter au caractère brut et cinglé du personnage. Ca ne m'a pas émut plus que ça.
Après sa trilogie Pusher,Nicolas Winding Refn continua de creuser le sillon d'une sauvagerie animale tapie au fond de chacun de nous. Mais l'angle d'approche change puisqu'il s'agit d'un biopic au sens non traditionnel du terme. Soit l'histoire de Charles Bronson,détenu le plus célèbre de Grande-Bretagne,incarcéré durant 34 ans pour cause de personnalité condamnable et anarchiste. Un gars qui se bat comme un animal,juste pour le plaisir de la rébellion sans cause. Un gars qui a des aspirations artistiques,disons originales,sur fond de musique classique. Un gars qui provoque en permanence,qui aime la douleur,qui tourne en force le fait d'être en cellule de cinéma. Bronski est un peu comme l'étendard de la liberté revendiqué et du soulèvement pour le soulèvement. Tout cela fait du film un héritier logique à "Orange Mécanique",même si les deux sont incomparables artistiquement. NWR a du mal à se détacher de sa mécanique théâtrale qui parasite des moments plus secs et dérangeants. Il a aussi la manie de faire traîner en longue des séquences sans réelle signification. Reste que le talent de Tom Hardy,de tous les plans,explose. Entre bestialité incontrôlée et humour macabre,sa prestation l'a envoyé direct au firmament.