Ce film est aussi déjanté que le personnage qui en est le sujet. L’histoire, véridique qui plus est, de cet homme dont l’ambition de devenir célèbre va le conduire, après avoir échoué en prison, à essayer de devenir le prisonnier le plus célèbre de Grande-Bretagne. On assiste pendant 1h30 à la partition tragicomique de cet inadapté moitié fou, moitié immature qui ne prend de plaisir que dans la bagarre la plus sale et trouve la prison absolument idyllique. Le parti-pris bouffonesque du réalisateur se traduit par des apartés théâtraux où Charles Bronson (sic!) nous donne ces sentiments et ces motivations sur des actions qui semblent (les autorités l’ont d’ailleurs cru) celles d’un fou. La prestation de Tom Hardy est vraiment incroyable tant avec sa présence physique il rend palpable la folie et la naïveté de ce personnage hors de toutes références. La violence du film est heureusement contre balancée par le comique de certaines scènes et le burlesque de la personnalité de son sujet. Un petit bémol toutefois l’histoire manque quand même d’intérêt et n’est relativement sauvée que la personnalité de Bronson.
Un film de malade, pour un homme malade. Très bien réalisé avec une ambiance dérangeante, malsaine, tordue, ce film est à l'image du rôle principal. Je ne regrette pas de l'avoir vu mais il ne fera pas partie de ma dvdthèque non plus.
Catastrophique. Ce pauvre Bronson a décidément pas de chance : après avoir eu une vie de merde on lui consacre un biopic de merde. Tom Hardy cabotine (à ce niveau là faut lui décerner une médaille, inventer un prix pour lui) et le réalisateur est en panne absolument total d'inspiration, c'est bien simple dans son film il ne se passe rien, tiens voilà mes trois idées, et que je tape dans mes mains et que je te les repasse en boucle pendant une heure et demie... C'est pas prétentieux, c'est pas tellement du cinema d'art et d'essai très à chier, non, c'est exclusivement de la merde en boîte.
Bronson est un biopic sur un dénommé Patterson auto proclamé »le prisonnier le plus violent du Royaume Uni ». La sauvagerie purement gratuite de cet homme, pas de traumatismes dans sa petite enfance, élevé dans une famille de la classe moyenne avec amour, décevra les chantres de la psychanalyse. La violence est tout bonnement un moyen d’expression choisi et assumé. Cet homme révèle la part de sauvagerie présente dans chaque être humain… Troublant… Le film est violent, oui, mais la dimension psychologique est biaisé ; ce film est donc moins violent que « Hunger » ou « Orange mécanique » . De kubrick, le réalisateur s’est fortement inspiré ; en faisant un film opéra alliant musique classique et ultraviolence, un ton délicieusement décalé et des phases d’hystéries déjantées… Mais n’est pas Kubrick qui veut, on atteint pas les sommets d’ »Orange mécanique ». Très belle prestation de Tom Hardy, comédien de théâtre (çà se sent dans le jeu), dans un film assez plat.
Je m'attendais au pire et finalement le traitement très particulier de l'histoire donne au film une couleur unique. Certains n'ont vu que de la bagarre au contraire je trouve le film assez " sobre " de ce coté.
Une mise en scène précise et efficace. Bronson frappe là où il le faut avec un sujet complexe. Malgré quelques longueurs regrettables, l'histoire est originale et surprenante. "Tirée d'une histoire vraie" et c'est à peine croyable, la folie de Charlie Bronson est retranscrite parfaitement dans le film, Tom Hardy est totalement fou, et ne serait-ce que pour ça. Pour la manière dont la folie de cet homme nous parvient aux travers d'un simple film. Il faut le voir. Un film unique en son genre qui bien que parfois long ne nous laisse pas indemne.
Nicolas Winding Refn ou l’Eschyle des temps modernes:
Aucun film n’aura porté si haut l’art de la tragédie au cinéma depuis Stanley Kubrick que Nicolas Winding Refn dans son film Bronson. Mais si la référence au grand maître anglais se justifie, c’est tout autant en raison du parallélisme des thèmes explorés que d’une exigence formelle particulière commune aux deux hommes.
Erigé par le réalisateur à la fin du film en figure christique de l’insoumission à un système (en l’occurrence au système pénal et carcéral anglais), Tom Hardy (alias Charles Bronson) ne nous apparaît à son début que comme un crétin congénital issu de la classe moyenne anglaise. La violence qui habite son personnage, plutôt que d’être l’objet d’une analyse comme elle le serait dans un film à tendance plus psychologisante (aucun évènement traumatique particulier de son enfance n’est évoqué, n’en déplaise aux exégètes de la psychanalyse à tout va, pour nous donner ne serait-ce que le début d’une explication), nous est livrée au travers des images dont le spectateur est la « victime » passive comme en écho à ce que ressent le personnage lui-même. Cependant, et c’est un des éléments qui participe à la construction de sa dimension tragique, celui-ci ne se contente pas de subir les évènements dont pourtant le spectateur lui-même pressent le caractère inéluctable (que soulignent ses successifs retours en prison), au contraire, cette dernière particularité de sa situation semblant stimuler plus encore sa rage … rage d’affirmer d’autant plus fortement son humanité (qui lui donnera d’ailleurs l’occasion d’exprimer sa sensibilité artistique, quoi qu’au travers d’un épisode à forte tonalité comique) que le système répressif s’abat sur lui avec plus de brutalité : une lutte réciproque et sans merci s’engage (d’un homme contre les « dieux » de la société) dont le vainqueur est désigné d’avance, tel le héros tragique ancien qui prend entièrement à son compte le péché d’hubris à l’origine duquel il se trouve e
Je ne lui mettrai pas 4/4 car je reserve cette quote à des films tels que fight club , etc . Mais je n'ai rien trouvé a reprocher à celui-ci. Au premier abord un film barbare sans réel intérêt , ensuite une splendeur . J'ai ris pendant tout le film, la musique est l'élément clé qui transforme ce biopic barbare en un film excellent. Le comparer à orange méquanique est quelque peu débile dans le BA A absolument voir... si vous avez un bon humour de second degré..
Bronson emprunte à son aîné (Orange mécanique) un ton délicieusement décalé et des phases d'hystérie déjantées, mais peine à se montrer aussi poignant. En revanche l'absurdité théâtrale des scènes quasi muettes, mettant en relief cette triste idée du rebel sans cause, vaut le détour.
La prestation de Tom Hardy est assez exceptionnelle. Rien que pour lui le film vaut vraiment le coup. L'histoire de ce Charles Bronson est incroyable et on peine à croire que tout cela n'est pas juste une fiction ("tiré d'une histoire vraie" qu'ils disent)... Mise en scène plus que potable et la comparaison avec Orange Mécanique (certains parlent de ressemblances) est vraiment hors sujet. Ce film est une petite claque.