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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,0
Publiée le 22 avril 2024
La première partie du film est consacrée à un dialogue philosophique entre Bernadette Lafont et Aurore Clément citant longuement Platon à propos de diverses choses, du bon et de l'agréable, de l'homme supérieur et de l'homme meilleur. Puis Anne-Marie Miéville met en scène Jean-Luc Godard dans un monologue assez obscur. Aussi obscur que le lien qui réunit ce préambule bavard et statique à la seconde partie du film, où la réalisatrice analyse le couple qu'elle forme à la ville avec Godard. La discussion est celle de deux intellectuels et artistes et porte sur des sujets qui hantent habituellement l'intellectuel et l'artiste. Mais pas seulement; ce en quoi le film ne nous laisse pas complètement à l'écart et, même, parce qu'il se permet des moments de dérision, peut nous arracher un sourire. De façon plus prosaïque, Anne-Marie Miéville, par Aurore Clément interposée, exprime la difficulté de cohabiter conjugalement comme pour n'importe quel couple. Où l'on voit Godard se faire conseiller de mettre son bonnet parce qu'il fait froid ou se faire reprocher ses coups de sonnette intempestifs! Cela ne fait pas du film un marivaudage, et la chronique de Miéville, qui attise notre curiosité intellectuelle, n'en reste pas moins un pensum austère, à peine joué et mis en scène de façon minimaliste.