Avis sur Le Dénonciateur

Petit film pas déplaisant que Le Dénonciateur, mais malheureusement assez prévisible. Son idée de mixer film de guerre (à la base) et film policier est plutôt bonne et originale. Le film nous entraine dans un petit village italien après guerre avec ses rancoeurs, ses non-dits, ses mystères, c’est plutôt entrainant et il y a un exotisme bienvenu. L’enquête en elle-même est plutôt bien conduite, il y a son lot de rebondissements, lesquels, malheureusement, conduisent à une fin tout à fait attendue. On devine directement qui est le coupable, et j’ai même envie de dire qu’en définitive, il n’y a pas vraiment d’enquête, puisque tout se révèle de façon assez abrupte dans une conclusion facile. C’est très regrettable, car le film a par ailleurs pour lui une ambiance italienne sympathique, avec de beaux décors, une musique très présente qui met dans l’ambiance, et ce, même si le noir et blanc dessert forcément les couleurs et le soleil de l’Italie. Mais il y a une ambiance, le film est assez bien mis en scène aussi, avec notamment des combats plutôt bien fichus pour l’époque. Bon, il n’y a pas de génie particulier, mais c’est honnêtement emballé.
Côté casting, je retiendrai surtout Alan Ladd, très convaincant dans son rôle. Autour de lui, les autres acteurs font le travail, en particulier les troisièmes rôles du film qui sont tous bien dans leurs personnages pittoresques. Après, clairement Francis Lederer est très peu subtil, Wanda Hendrix est gentillette mais assez transparente finalement. Les personnages manquent de vraies personnalités, d’épaisseur, ils sont un peu là parce qu’ils doivent être là. Le personnage de Serafina a un peu plus d’ambiguité mais il apparait peu.
Pour ma part, le film ne m’a pas déplu, mais l’épilogue me fait abaisser un peu sa note. Ca reste une production correcte, mais alors qu’il y avait un potentiel important, l’intrigue reste relativement anecdotique. 2.5

Voici l'histoire du Capitaine Carey alias Alan Ladd, un amèricain, et des partisans italiens courageux qui risquèrent leur vie pour l'aider! En bon artisan, Mitchell Leisen signe un film sur fond de guerre et d'espionnage efficace et jamais ennuyeux! Alan Ladd est convaincant avec des traitres, de la bravoure et des bagarres en tous genres (ne pas se fier à la taille de l’acteur car ce dernier avait une sacrèe droite). Au fond le cinèma intèressait peut Mitchell Leisen qui ouvrit dans la même dècennie (nous sommes ici en 1950) un atelier de dècoration intèrieure et une boutique de tailleur! Très regardable, ce film est à la gloire de Ladd dont le mètier fait fi de modestes moyens mis à sa disposition pour donner un ton entraînant à l'ensemble de ce "Captain Carey, U.S.A." avec un certain Russ Tamblyn dans le rôle du jeune Pietro ! Pour finir, les pointilleux apercevront lors d'une bagarre entre Ladd et le mèchant de service, le reflet d'un èclat de vase dans la vitre qui ètait censè protéger le visage de ce dernier...

Exactement le type de film que l'on regarde sans ennui tout en sachant pertinemment qu'il n'est pas terrible. L'idée de départ qui tourne autour d'une vengeance était très bonne. Le fait qu'elle consiste à venger la mort de quelqu'un qui en fait se révèle toujours vivant donne un supplément d'intérêt. Mais le scénario et la mise en scène ne suivent pas. Déjà l'impression aurait été plus forte si le film se serait passé totalement des scènes se déroulant pendant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et aussi celles qui se passent aux Etats-Unis, en donnant ainsi plus d'ambiguïté aux personnages. L'Italie du film fait plus penser à une Italie de pacotille qu'à une Italie réaliste, l'intrigue est plaisante à suivre mais peu crédible et quand à la fin, on la voit venir depuis le début. Quand aux comédiens, ils sont dans l'ensemble plutôt bons même si leurs interprétation sont loin d'être transcendantes. En bref le film idéal pour ne pas se prendre la tête mais qu'on oublie très vite.

Voici un prototype de film policier, mal fagoté,mal joué (le réalisateur ne sait pas diriger ses comédiens)mais dont les décors et la mise en scène sont soignés.Je me demande toujours, en le voyant, comment Alan Ladd a fait pour devenir une grande vedette et tourner autant de films.L'histoire de résistance anti-allemande, en Italie tournée par un américain ne tient pas la route uns seconde ,mais se laisse voir avec plaisir.La fin n'est pas devinable surtout avec tous les rebondissements et les mensonges.Le coté insolite provient du village peuplé de gens frustes,froussards,demeurés et méchants qui s'égaillent de la place centrale alors que les pigeons y demeurent.C'est aussi un des premiers films ou apparait Russ Tamblyn.