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benoitparis
114 abonnés
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3,5
Publiée le 11 janvier 2011
Le thème du bordel pour femmes a inspiré plusieurs farces cinématographiques. En France, il y a des exemples réalisés par Jean-François Davy ou Jean-Pierre Mocky. Le film de Pupi Avati est des plus déconcertant dans la genre, en mêlant le pire et le meilleur. Le pire ce sont des grivoiseries débiles, d’un machisme très déplaisant, des gags tombant totalement à plat (en gros le pire des sexy comédies). Le mieux ce sont des dingueries loufoques, délirantes, égalant sans problème ce que les anglais et les américains ont fait de plus fameux dans le registre. Dans la masse, les archives détournées de Nixon et Kissinger censés ourdir de sombres complots, avec maisons de plaisirs ou autres, sont particulièrement délectables. Les parodies de musicals de feuilletons hollywoodiens valent aussi leur pesant… Pupi Avati avait imaginé en 1976 une Italie servant de plate-forme privilégiée à l’exportation de spectacles et de plaisirs bien marchandisés et vulgaires. Quelques années avant la berlusconisation de ce pays, la satire était réellement visionnaire.
Inutile de chercher un message, il n'y en a pas. Le réalisateur s'est simplement amusé à décrire les débuts balbutiant d'un bordel pour femmes, le tout encadré d'un anti-américanisme de bon aloi. Certains gags ne sont vraiment pas très fins (c'est le moins que l'on puisse dire), mais il a aussi de très bonnes choses : le détournement des images de Nixon et de Kissinger, la danse des gigolos sur canapé, le duel burlesque, ou la police qui découvre un otage torturé et qui s'en fiche complètement. Un bon moment même si on est loin de la "Mazurka du Baron".